Soka Gakkai Bibliothèque du bouddhisme de Nichiren

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Le héros du monde
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ÉCRITS: 102 Le héros du monde

( pp.842 - 848 )

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 1. Le héros du monde est une autre façon d’appeler le Bouddha parce qu’il se confronte vaillamment à toutes les souffrances et mène tous les êtres humains à l’illumination. On lit dans le chapitre “La parabole de la cité illusoire” du Sūtra du Lotus : « Héros du monde sans égal, paré vous-même de cent mérites, vous avez atteint la sagesse insurpassable. »

 2. Pays de la lune (ch. Yuezhi) : nom qui sert à désigner l’Inde en Chine et au Japon. Vers la fin du IIIe siècle avant notre ère, existait une tribu appelée Yuezhi qui régnait sur une partie de l’Inde. Puisque le bouddhisme fut apporté d’Inde en Chine via ce territoire, les Chinois semblent avoir considéré la terre des Yuezhi (tribu de la lune) comme l’Inde elle-même.

 3. « La lune apparaît à l’ouest » se réfère au fait que l’on voit la nouvelle lune à l’ouest, immédiatement après le coucher du soleil. Bien sûr, la lune se lève chaque jour à l’est et se déplace vers l’ouest, comme le soleil et les étoiles, mais parce que son orbite suit un mouvement d’ouest en est, elle donne l’impression de se déplacer chaque jour d’ouest en est, à mesure qu’elle s’éloigne.

 4. Le palmier à ivoire doit son nom à ses grosses graines blanches. Dans le Sūtra du Nirvana, il est dit que c’est le grondement du tonnerre qui le fait pousser.

 5. Auparavant, on croyait que le pays était dirigé par les dieux et Jimmu aurait été le premier être humain à régner sur le Japon, en 660 avant notre ère.

 6. Baekje (anciennement connu sous le nom de Paekche) était l’un des trois royaumes de la péninsule coréenne. Il connut la prospérité du milieu du IVe siècle au milieu du VIIe siècle. Bien que Nichiren présente Baekje dans une relation de subordination par rapport au Japon, les érudits d’aujourd’hui, qui ont accès à bien plus de documents historiques de toutes sortes qu’il n’en existait au temps de Nichiren, considèrent que la relation entre les deux pays était plutôt fondée sur la coopération et les échanges. On connaît peut-être surtout Baekje en tant que pays d’où le bouddhisme fut introduit au Japon, mais c’est aussi de là que la civilisation continentale fut en grande partie transmise au Japon, qui allait l’adopter avec succès.

 7. Le grand ministre Iname est Soga no Iname (décédé en 570), dignitaire de la Cour qui s’engagea dans une lutte pour le pouvoir contre Mononobe no Okoshi, ministre de haut rang, qui dirigeait la faction conservatrice à la Cour. Les filles d’Iname devinrent des épouses de l’empereur Kimmei et l’une d’elles donna naissance à l’empereur Yōmei, père du prince Shōtoku.

 8. On pense que Nakatomi no Kamako a été une figure majeure du clan Nakatomi. On ignore les détails le concernant.

 9. Oharida, lieu situé dans le village d’Asuka, à Nara, prononcé selon le dialecte local d'Oharida, nom officiel du lieu.

 10. Le palais impérial fut frappé par la foudre.

 11. Il s’agit de hauts dignitaires de la Cour impériale, chargés de protéger la famille impériale et d’aider le régent à administrer les affaires de l’État.

 12. Yuge no Moriya est Mononobe no Moriya (décédé en 587), dignitaire de la Cour qui ne cessa de s’opposer aux enseignements bouddhiques. On l’appelait aussi Mononobe no Yuge no Moriya parce que sa mère appartenait au clan Yuge.

 13. Nakatomi no Katsumi (décédé en 587) était un dirigeant militaire de la période de Yamato et un adversaire des enseignements bouddhiques. Il fut tué par Tomi no Ichihi, serviteur du prince Shōtoku.

 14. Toyokuni (dates inconnues) était un moine naturalisé originaire du royaume coréen de Baekje.

 15. La grande divinité désigne ici Futsu no Mitama no Ōkami, la divinité du sanctuaire d’Isonokami à Futsu, près de Nara, que la famille Mononobe vénéra en tant que divinité de son clan.

 16. Hata no Kawakatsu (dates inconnues) était un courtisan qui gagna la confiance du prince Shōtoku. On dit que, après la mort du prince, il fit bâtir le Hachioka-dera (également appelé Kōryū-ji) en sa mémoire.

 17. Zenkō-ji est un temple affilié à l’école Tendai et à celle de Jōdo, dans l’actuelle préfecture de Nagano. Selon les documents de ce temple, on enchâssa d’abord sur les lieux la statue transmise par le roi Seong à l’empereur Kimmei. D’après ces mêmes documents, la statue fut apportée à Nagano par Honda Zenkō et fut enchâssée en 642 dans un temple appelé à devenir le Zenkō-ji. Mais il est dit dans les Chroniques du Japon que la statue envoyée par le roi représentait Shakyamuni. On peut imaginer que, avec la montée de l’école de la Terre pure, la statue originelle ait été remplacée par une statue du bouddha Amida.

 18. Temple d’Asuka à Nara, qui aurait été, dit-on, érigé par le prince Shōtoku. Il est aujourd’hui affilié à l’école Tendai.

 19. C’est là une référence à la tradition selon laquelle l’empereur Ming (28-75) vit en rêve un homme de la couleur de l’or lévitant au-dessus de son jardin. Il se réveilla et interrogea ses ministres sur le sens de ce rêve. L’un d’entre eux lui dit qu’il avait autrefois entendu parler d’un sage dans la région de l’Ouest, sous le règne du roi Zhao, de la dynastie des Zhou, et que l’on appelait ce sage le Bouddha. L’empereur envoya dix-huit messagers dans la région de l’Ouest afin d’obtenir les enseignements du Bouddha. À la demande de ces messagers, deux moines bouddhistes indiens vinrent en Chine, en 67 de notre ère, avec des chevaux blancs qui portaient sur leur dos des écrits et des représentations bouddhiques.

 20. Sūtras traduits en chinois par Zhu Falan et Matanga appelé aussi Kashyapa. Citons notamment le Sūtra en quarante-deux parties.

 21. Deux des cinq empereurs légendaires, Tang Yao et Yu Shun.

 22. Lu Huitong était un maître du Dao de la dynastie des Han postérieurs. Selon le Registre sur la lignée du Bouddha et des patriarches, il participa en l’an 71, en présence de l’empereur Ming, à un débat contre des bouddhistes d’où il sortit vaincu, et il se convertit alors, avec d’autres maîtres du Dao, aux enseignements bouddhiques.

 23. Les trois empereurs sont Kimmei (539-571), Bidatsu (572-585) et Yōmei (585-587). Les deux ministres sont Mononobe no Moriya et Nakatomi no Katsumi.

 24. Soga no Iruka (décédé en 645), dignitaire de la Cour de la période Yamato. Durant l’ère de l’impératrice Kōgyoku (642-645), il prit les rênes du gouvernement et perpétra diverses atrocités. En 643, il contraignit le prince Yamashiro no Ōe, fils du prince Shōtoku, à se suicider et, par la suite, put diriger les affaires de l’État comme bon lui semblait. Cependant, il fut finalement tué par Naka no Ōe, qui devait devenir l’empereur Tenji, et Nakatomi no Kamako (Fujiwara no Kamatari). Sur ce, son père, Emishi, mit le feu à sa propre maison et périt dans les flammes.

 25. Shō-bō et Noto-bō étaient des disciples de Nichiren qui, par la suite, renoncèrent à leur foi. On dit que Shō-bō s’est mis à douter de Nichiren à peu près au moment de l’exil d’Izu, en 1261, et se retourna finalement contre lui. Quant à Noto-bō, il aurait abandonné sa foi autour de 1271.

 26. On pense que les gardiens de nuit étaient des membres de l’escorte de Shijō Kingo qui vivaient dans sa résidence. On leur confisqua leurs domaines à cause de leur croyance dans les enseignements de Nichiren.

 27. La pétition dont il est ici question est la Lettre de pétition de Yorimoto, écrite par Nichiren pour le compte de Shijō Kingo le vingt-cinquième jour du sixième mois de 1277 et destinée au seigneur Ema. Il y expliquait que les accusations portées contre Shijō Kingo étaient mensongères. Cette pétition fut conservée par Shijō Kingo qui, en définitive, ne la soumit pas au seigneur Ema.

842102

Le héros du monde


Texte

Points de repère


Lorsque cette lettre fut écrite, autour de la troisième année de Kenji (1277), Shijō Kingo courait un grand danger pour avoir suscité la fureur de son seigneur, Ema. L’hostilité du seigneur Ema à l’égard de Shijō Kingo remontait au débat de Kuwagayatsu, qui avait eu lieu lors du sixième mois de 1277. Profitant de cette discorde, les samouraïs qui accompagnaient Shijō Kingo cherchaient une occasion de se débarrasser de lui. En réponse au rapport dans lequel Shijō Kingo faisait état de sa situation délicate, Nichiren rédigea une pétition au seigneur Ema au nom de Shijō Kingo, expliquant ce qui s’était passé au débat de Kuwagayatsu et présentant les enseignements bouddhiques en fonction de leur valeur relative les uns par rapport aux autres.

Dans cette lettre, Nichiren clarifie la différence entre Loi bouddhique et exercice du pouvoir politique. Récompenses et punitions sont des moyens utilisés par un gouvernement pour atteindre ses buts, alors qu’il n’y a pas de manipulation délibérée de ce genre dans le monde du bouddhisme. Fondés sur la Loi absolue, les enseignements bouddhiques conduisent à la victoire ou à la défaite (autrement dit au bonheur ou au malheur) selon qu’on les adopte ou qu’on s’y oppose. Dans la dernière partie de la lettre, Nichiren conseille fortement à Shijō Kingo de prendre toutes les précautions pour ne pas être attaqué par ses ennemis.

Haut de la page


Après avoir parcouru votre lettre, je me sens soulagé, comme si le jour avait fini par percer après une longue nuit ou comme si je revenais chez moi au terme d’un long voyage.

Ce qu’on appelle la « Loi bouddhique » détermine la victoire ou la défaite, alors que l’autorité séculière se fonde sur le principe de la récompense ou de la punition. C’est pourquoi un bouddha est considéré comme le héros du monde1, et le roi comme celui qui gouverne selon son bon vouloir. On appelle l’Inde le pays de la lune2, et notre pays, celui du soleil. Parmi les quatre-vingt mille pays qui forment le continent du Jambudvipa, l’Inde est l’un des plus grands et le Japon l’un des plus petits. Mais pour ce qui est des signes prometteurs que l’on perçoit dans leurs noms, l’Inde se classe en deuxième et le Japon en premier. La Loi bouddhique est apparue dans le pays de la lune ; elle demeurera au pays du soleil. Il est dans le cours naturel des événements que la lune apparaisse à l’ouest3 et voyage vers l’est alors que le soleil se déplace d’est en ouest. C’est là une vérité aussi indiscutable que le fait qu’un aimant attire le fer, ou que le palmier à ivoire4 est nourri par le son du tonnerre. Qui pourrait prétendre le contraire ?

843Examinons comment la Loi bouddhique est parvenue au Japon. Notre pays connut d’abord les sept règnes des divinités célestes, puis les cinq règnes des kami [divinités terrestres]. Ces règnes furent suivis par l’ère des souverains humains, le premier d’entre eux étant l’empereur Jimmu5. Le trentième empereur se nommait Kimmei [539-571] et régna trente-deux ans. Il existait à cette époque un royaume appelé Baekje6, situé à l’ouest de notre pays. Il avait pour suzerain l’empereur du Japon et était gouverné par un roi répondant au nom de Seong. Le treizième jour, sous le signe cyclique de kanoto-tori, lors du dixième mois de la treizième année du règne de l’empereur Kimmei, année placée sous le signe cyclique de mizunoe-saru, ce roi apporta son tribut annuel au Japon et y joignit une statue en bronze doré du bouddha Shakyamuni, un certain nombre d’écrits bouddhiques et envoya aussi des moines et des nonnes. Enchanté, l’empereur chercha conseil auprès de ses ministres pour déterminer si le pays devait ou non vénérer le bouddha des pays de l’Ouest.

Le grand ministre Iname7, du clan Soga, dit : « Tous les pays de l’Ouest vénèrent ce bouddha. Pourquoi le Japon serait-il le seul à ne pas le reconnaître ? » Cependant, Okoshi, ministre de haut rang, du clan Mononobe, Nakatomi no Kamako8 et d’autres adressèrent ce conseil à l’empereur : « Le souverain qui gouverne notre pays accomplit traditionnellement des rites tout au long des quatre saisons de l’année en l’honneur du ciel et de la terre, des kami du sol et des graines, et de nombreuses autres divinités. Si nous changeons cette coutume en faveur du dieu de l’Ouest, nos kami [divinités] autochtones deviendront furieuses. » Ne sachant trop que décider, l’empereur décréta que seul le grand ministre Soga vénérerait le Bouddha à titre d’essai et que nul autre n’aurait à le faire. Soga ressentit une joie extrême en recevant ce décret. Il fit apporter la statue du bouddha Shakyamuni dans sa résidence, en un lieu appelé Ohada9, et il l’y enchâssa, bien que cela surprît et scandalisât le ministre de haut rang du clan Mononobe.

À ce moment-là, une terrible épidémie se déclara au Japon et tua plus de la moitié de la population. Puisque le pays et le peuple semblaient être destinés à périr, le ministre de haut rang du clan Mononobe saisit cette opportunité pour déclarer à l’empereur qu’il fallait détruire la statue du Bouddha. L’empereur approuva et ordonna que la Loi bouddhique, venue de l’étranger, soit rejetée immédiatement. Au nom de l’empereur, le ministre Mononobe confisqua la statue, la fit fondre sur du charbon de bois, et la brisa à coups de masse. Il fit raser le bâtiment [qui contenait] la statue du Bouddha et fit fouetter les moines et les nonnes. Alors, bien que le ciel fût sans nuages, une tempête se mit à souffler et la pluie tomba. Le palais impérial fut consumé par un feu qui tombait du ciel10. Les trois hommes — l’empereur, Mononobe et Soga — furent tous frappés par l’épidémie. Chacun d’eux connut de terribles souffrances, comme s’il était mutilé ou brûlé vif. Mononobe mourut et l’empereur et Soga se remirent avec peine. À partir de ce moment-là, dix-neuf années s’écoulèrent sans que quiconque ne croie à la Loi bouddhique.

Le trente et unième empereur, Bidatsu, était le deuxième fils de Kimmei. Il régna quatorze ans, avec le soutien des ministres de la gauche et de la droite11. L’un d’entre eux était Yuge no Moriya12, un fils de Mononobe no Okoshi, ministre de haut rang, qui avait succédé à son père dans sa fonction. L’autre était Soga no Umako, un fils du grand ministre Soga no Iname [qui reprit lui aussi la fonction de son père]. Sous le règne de l’empereur Bidatsu, naquit le prince Shōtoku. C’était un fils de l’empereur Yōmei et un neveu de Bidatsu. Un jour, lors du deuxième mois de l’année, alors que le prince était âgé de deux ans, il se tourna vers l’est, tendit son troisième doigt [le majeur], et récita « Vénération au Bouddha ». 844Sur ce, les cendres du Bouddha se matérialisèrent dans la paume de sa main. C’était la première fois que quelqu’un au Japon invoquait le nom du bouddha Shakyamuni.

Alors que le prince n’avait que huit ans, il proclama : « Ceux qui, à l’époque de la Fin de la Loi, vénéreront la représentation du sage de l’Ouest, le bouddha Shakyamuni, pourront empêcher les calamités et recevront des bienfaits. Ceux qui la mépriseront provoqueront des désastres et leur vie sera écourtée. » En apprenant cela, le ministre Mononobe no Moriya et d’autres, dirent, furieux : « Les Soga vénèrent le dieu d’un pays étranger, enfreignant ainsi le décret impérial. » Des épidémies ne cessèrent alors d’éclater, jusqu’à éliminer pratiquement toute la population. Mononobe no Moriya rapporta le fait à l’empereur. L’empereur émit un décret qui disait : « Soga no Umako soutient les enseignements bouddhiques. La pratique de cet enseignement doit cesser. »

Conformément à l’ordre de l’empereur, Moriya et Nakatomi no Katsumi13 se dirigèrent vers le temple. Ils démolirent ses bâtiments, détruisirent la statue du Bouddha et mirent le feu au temple. Ils dépouillèrent les moines et les nonnes de leurs habits et les soumirent à la flagellation. Après cet incident, l’empereur ainsi que Moriya et Umako furent atteints par une épidémie. Tous trois dirent avoir eu l’impression d’être brûlés vif ou taillés en pièces. De plus, des boutons de variole avaient fait irruption sur tout leur corps. En versant des larmes de douleur, Umako dit : « Nous devrions malgré tout vénérer les Trois Trésors. » L’empereur donna à Umako l’ordre d’agir ainsi et n’autorisa personne d’autre à faire de même. Enchanté, Umako fit bâtir un monastère où il put vénérer les Trois Trésors.

L’empereur [Bidatsu] finit par mourir, le quinzième jour du huitième mois de l’année où le prince Shōtoku parvint à son quatorzième anniversaire. Yōmei devint le trente-deuxième empereur et régna deux ans. C’était un fils de Kimmei et le père de Shōtoku. Lors du quatrième mois de la deuxième année de son règne [587], sous le signe cyclique de hinoto-hitsuji, il tomba malade, victime d’une épidémie. Il exprima alors le désir d’adopter les Trois Trésors. Soga no Umako veilla à ce que le vœu impérial soit honoré et parvint à faire venir un moine du nom de Toyokuni14 au palais impérial. Mononobe no Moriya et d’autres laissèrent éclater leur rage et, dans leur fureur, jurèrent de jeter un mauvais sort à l’empereur. Au bout d’un certain temps, l’empereur décéda.

Au cours du cinquième mois de la même année, Moriya se retrancha avec son clan dans sa résidence de Shibukawa où il rassembla ses troupes en grand nombre. Le prince Shōtoku et Umako s’avancèrent vers les positions ennemies et livrèrent bataille. Il y eut au total quatre confrontations au cours des cinquième, sixième et septième mois. Le prince perdit les trois premières. Avant la quatrième bataille, il offrit une prière et fit le vœu d’élever un stupa pour la conservation des reliques de l’Ainsi-Venu Shakyamuni ainsi que de faire construire le Shitennō-ji, temple des quatre rois célestes. De même, Umako fit le vœu de faire ériger un temple et d’y enchâsser la statue du bouddha Shakyamuni envoyée de Baekje.

Quand la bataille commença, Moriya cria au prince : « Ce n’est pas moi mais le kami de mes ancêtres, la grande divinité15 enchâssée à Futsu, qui tire cette flèche. » La flèche vola au loin et atteignit l’armure du prince. Le prince riposta en criant : « Ce n’est pas moi mais les quatre rois célestes qui tirent cette flèche. » Puis il chargea un de ses courtisans du nom de Tomi no Ichihi de décocher la flèche. Elle parcourut une grande distance et atteignit Moriya à la poitrine. Hata no Kawakatsu16 se précipita aussitôt sur les lieux et décapita Moriya. Cet incident eut lieu dans l’intervalle compris entre la disparition de Yōmei et l’accession au trône de Sushun.

845Une fois Sushun devenu trente-troisième empereur, le prince Shōtoku fit bâtir le Shitennō-ji, où il disposa les reliques de l’Ainsi-Venu Shakyamuni. Umako fit ériger un temple appelé Gangō-ji, où il vénéra la statue du bouddha Shakyamuni, seigneur des enseignements, envoyée de Baekje. Signalons également la supercherie la plus révoltante de notre époque, celle qui a consisté à prétendre que la statue de l’Ainsi-Venu Amida était l’objet de vénération originel du Zenkō-ji17. C’est en raison de leur hostilité à l’égard du bouddha Shakyamuni que les trois empereurs ainsi que les membres du clan Mononobe périrent. Le prince Shōtoku fit fondre une statue du bouddha Shakyamuni, seigneur des enseignements, et l’enchâssa au Gangō-ji. Tel est l’objet de vénération qui se trouve aujourd’hui enchâssé au Tachibana-dera18. Ce fut la première statue du bouddha Shakyamuni jamais réalisée au Japon.

En Chine, lors de la septième année de Yongping [l’an 64 de notre ère], le deuxième empereur de la dynastie des Han postérieurs, l’empereur Ming, vit en rêve un homme de la couleur de l’or19. Il envoya aussitôt en Inde dix-huit émissaires, notamment les érudits Cai Yin et Wang Zun, pour y rechercher la Loi du Bouddha. De ce fait, lors de la dixième année de Yongping, sous le signe cyclique de hinoto-u, deux sages de l’Inde centrale, [Kashyapa] Matanga et Zhu Falan, furent amenés en Chine où on leur accorda la plus grande estime. Des milliers d’adeptes du Dao et des enseignements confucéens, écoles qui avaient jusqu’alors présidé tous les rites impériaux, en éprouvèrent du ressentiment et remirent une lettre de plainte à l’empereur. Celui-ci décréta la tenue d’un débat public le quinzième jour du premier mois de la quatorzième année de Yongping. Enchantés, les maîtres du Dao élevèrent un autel aux cent divinités chinoises qu’ils considéraient comme leurs objets de vénération. Les deux sages venus de l’Inde avaient pour objets de vénération les reliques du Bouddha, une image du bouddha Shakyamuni et cinq sūtras20.

Selon la coutume propre aux rituels conduits en présence de l’empereur, les maîtres du Dao apportèrent les écrits de leur école, ainsi que les Éminents Classiques, et les écrits des deux sages21 et des trois rois, et en déposèrent quelques-uns sur du bois auquel ils mirent le feu. Dans le passé, lors de rites similaires, ces livres avaient toujours résisté aux flammes, mais, cette fois, ils furent réduits en cendres. D’autres, qui avaient été placés sur l’eau, avaient toujours flotté à la surface, mais, cette fois, ils sombrèrent au fond. Les maîtres du Dao demandèrent aux démons d’apparaître, mais en vain. Éprouvant un insupportable sentiment d’humiliation, Chu Shanxin, Fei Shucai et d’autres moururent de honte. Quand les deux sages indiens enseignèrent la Loi du Bouddha, les reliques du Bouddha s’élevèrent dans les cieux d’où elles émirent une lumière si brillante qu’elle éclipsa le soleil. Le Bouddha peint sur l’image fit jaillir une lumière d’entre ses sourcils. Plus de six cents maîtres du Dao, parmi lesquels Lu Huitong22, capitulèrent et devinrent moines bouddhistes. Dans les trente jours suivant cette confrontation, ils firent ériger dix temples bouddhiques.

Ainsi, en ce qui concerne récompenses et sanctions, le bouddha Shakyamuni est juste. Comme je l’ai mentionné plus haut, les trois empereurs et les deux ministres23, étant devenus des ennemis de l’Ainsi-Venu Shakyamuni, ont perdu la vie et sont tombés dans les mauvaises voies dans leur existence suivante.

Notre époque n’est pas différente de la leur. En s’appuyant sur les divinités majeures et mineures de leurs pays respectifs, les maîtres du Dao, d’une part Chu et Fei en Chine, et d’autre part Moriya au Japon, devinrent des ennemis du bouddha Shakyamuni, seigneur des enseignements. Mais puisque ces dieux eux-mêmes suivent 846le Bouddha, ces pratiquants allèrent tous à leur perte. Notre époque est exactement identique à la leur. La statue que j’évoquais plus haut, en provenance de Baekje, représente le bouddha Shakyamuni, seigneur des enseignements. Néanmoins, les moines des autres écoles ont trompé les habitants du Japon en prétendant qu’il s’agissait du bouddha Amida. En d’autres termes, ils ont remplacé Shakyamuni par un autre bouddha. Il y a une différence entre, d’une part, les maîtres du Dao et Moriya et, de l’autre, nos moines contemporains en ce sens où les premiers préféraient les dieux à un bouddha, alors que les seconds ont remplacé un bouddha par un autre. Ils sont cependant comparables par le fait qu’ils ont tous abandonné le bouddha Shakyamuni. Il ne fait donc aucun doute que notre pays court à sa perte. C’est un enseignement qui n’a encore jamais été révélé. Gardez-le strictement pour vous.

Si, parmi mes disciples, il en est dont la foi est faible et qui vont à l’encontre des paroles de Nichiren, ils connaîtront le même destin que la famille Soga. Je vais vous en dire la raison. C’est grâce aux efforts du père, Soga no Iname, et du fils, Umako, que la Loi bouddhique a été établie au Japon. Ils ont peut-être exercé la même fonction que Brahma et Shakra au moment de l’apparition de l’Ainsi-Venu Shakyamuni en ce monde. Après avoir conduit Mononobe no Okoshi et son fils Moriya à leur perte, ils devinrent le seul clan influent du pays. Ils s’élevèrent dans la hiérarchie et acquirent le contrôle du pays, et leur famille goûta une grande prospérité. Mais Umako devint si arrogant qu’il fit assassiner l’empereur Sushun ainsi que de nombreux princes. De plus, son petit-fils Iruka24 fit exécuter par ses serviteurs vingt-trois des enfants du prince Shōtoku. Suivant les conseils de Nakatomi no Kamako, l’impératrice Kōgyoku fit aussitôt fondre une statue du bouddha Shakyamuni et pria devant elle, avec ferveur. Cela eut pour effet qu’Iruka, son père et toute la famille Soga, périrent sur-le-champ.

Je vous laisse le soin de tirer vos propres conclusions à partir de ce que je viens de dire. Ceux de mes disciples qui ne conservent pas leur foi jusqu’au bout encourront des punitions encore plus sévères. Malgré cela, ils ne devraient pas nourrir de rancœur à mon égard. Rappelez-vous quel destin ont connu Shō-bō, Noto-bō25 et d’autres.

Soyez extrêmement prudent et, pour l’instant, ne vous engagez à aucun serment par écrit, dans quelque domaine que ce soit. Aussi furieux que paraisse un feu, il s’éteint au bout d’un moment. Par contre, l’eau peut sembler couler lentement, mais il n’est pas aisé d’en arrêter le flot. Puisque vous êtes coléreux et que vous vous comportez comme un feu flamboyant, vous serez certainement dupé par les autres. Si votre seigneur vous amadoue avec des paroles douces, je suis sûr que vous vous laisserez convaincre, tout comme le feu est éteint par l’eau. L’acier non forgé fond rapidement dans un feu flamboyant, comme la glace mise dans de l’eau chaude. Mais un sabre, même exposé à un grand feu, résiste un certain temps à la chaleur car il a été bien forgé. En vous mettant ainsi en garde, je m’efforce de forger votre foi.

La Loi bouddhique est la raison. La raison l’emportera sur votre seigneur. Quelle que soit la profondeur de votre amour pour votre épouse et même si vous souhaitez ne jamais être séparé d’elle, au moment de votre mort, cela se révélera vain. Quel que soit votre attachement à votre fief, au moment de votre mort, il tombera en d’autres mains. Vous avez connu une certaine prospérité durant toutes ces années. Vous ne devez pas trop penser à votre domaine. Comme je vous l’ai dit précédemment, soyez des millions de fois plus prudent qu’auparavant.

Depuis mon enfance, moi, Nichiren, je n’ai jamais prié pour les choses séculières en cette vie, mais j’ai résolument cherché 847à devenir bouddha. Depuis peu, cependant, je prie sans cesse pour votre bien devant le Sūtra du Lotus, le bouddha Shakyamuni et le dieu du soleil, car je suis convaincu que vous êtes une personne qui peut hériter de la vie du Sūtra du Lotus. Veillez avec la plus extrême vigilance à ne pas entrer en conflit avec les autres. Ne donnez pas rendez-vous à qui que ce soit ailleurs que chez vous. Aucun des gardiens de nuit26 n’est totalement fiable mais, sachant qu’ils se sont fait confisquer leurs maisons en raison de leur foi dans le Sūtra du Lotus, vous devriez conserver des relations amicales avec eux. Ils n’en prendront que plus de précautions dans leurs rondes de nuit et vous apporteront leur protection. Si les gens de votre camp commettaient une petite erreur, faites mine de ne pas la voir et de ne pas l’entendre.

Même si votre seigneur demandait à connaître les enseignements bouddhiques, ne vous réjouissez pas trop vite et ne vous précipitez pas chez lui. Répondez aimablement que vous n’êtes pas sûr de pouvoir accepter, et que vous allez consulter quelques-uns de mes disciples. Si vous trahissez une grande joie apparente et que vous vous laissez attirer par son désir d’entendre les enseignements, vous ne ferez que provoquer votre perte, aussi sûrement que le feu consume tout ce qui brûle ou que la pluie tombe du ciel.

Lorsque l’occasion se présentera, soumettez cette pétition27 à votre seigneur. Je l’ai écrite en votre nom. Puisqu’elle contient des questions de grande importance, elle fera sûrement du bruit.


Avec tout mon respect,
Nichiren


À Shijō Kingo

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Notes


 1. Le héros du monde est une autre façon d’appeler le Bouddha parce qu’il se confronte vaillamment à toutes les souffrances et mène tous les êtres humains à l’illumination. On lit dans le chapitre “La parabole de la cité illusoire” du Sūtra du Lotus : « Héros du monde sans égal, paré vous-même de cent mérites, vous avez atteint la sagesse insurpassable. »

 2. Pays de la lune (ch. Yuezhi) : nom qui sert à désigner l’Inde en Chine et au Japon. Vers la fin du IIIe siècle avant notre ère, existait une tribu appelée Yuezhi qui régnait sur une partie de l’Inde. Puisque le bouddhisme fut apporté d’Inde en Chine via ce territoire, les Chinois semblent avoir considéré la terre des Yuezhi (tribu de la lune) comme l’Inde elle-même.

 3. « La lune apparaît à l’ouest » se réfère au fait que l’on voit la nouvelle lune à l’ouest, immédiatement après le coucher du soleil. Bien sûr, la lune se lève chaque jour à l’est et se déplace vers l’ouest, comme le soleil et les étoiles, mais parce que son orbite suit un mouvement d’ouest en est, elle donne l’impression de se déplacer chaque jour d’ouest en est, à mesure qu’elle s’éloigne.

 4. Le palmier à ivoire doit son nom à ses grosses graines blanches. Dans le Sūtra du Nirvana, il est dit que c’est le grondement du tonnerre qui le fait pousser.

 5. Auparavant, on croyait que le pays était dirigé par les dieux et Jimmu aurait été le premier être humain à régner sur le Japon, en 660 avant notre ère.

 6. Baekje (anciennement connu sous le nom de Paekche) était l’un des trois royaumes de la péninsule coréenne. Il connut la prospérité du milieu du IVe siècle au milieu du VIIe siècle. Bien que Nichiren présente Baekje dans une relation de subordination par rapport au Japon, les érudits d’aujourd’hui, qui ont accès à bien plus de documents historiques de toutes sortes qu’il n’en existait au temps de Nichiren, considèrent que la relation entre les deux pays était plutôt fondée sur la coopération et les échanges. On connaît peut-être surtout Baekje en tant que pays d’où le bouddhisme fut introduit au Japon, mais c’est aussi de là que la civilisation continentale fut en grande partie transmise au Japon, qui allait l’adopter avec succès.

 7. Le grand ministre Iname est Soga no Iname (décédé en 570), dignitaire de la Cour qui s’engagea dans une lutte pour le pouvoir contre Mononobe no Okoshi, ministre de haut rang, qui dirigeait la faction conservatrice à la Cour. Les filles d’Iname devinrent des épouses de l’empereur Kimmei et l’une d’elles donna naissance à l’empereur Yōmei, père du prince Shōtoku.

 8. On pense que Nakatomi no Kamako a été une figure majeure du clan Nakatomi. On ignore les détails le concernant.

848 9. Oharida, lieu situé dans le village d’Asuka, à Nara, prononcé selon le dialecte local d'Oharida, nom officiel du lieu.

 10. Le palais impérial fut frappé par la foudre.

 11. Il s’agit de hauts dignitaires de la Cour impériale, chargés de protéger la famille impériale et d’aider le régent à administrer les affaires de l’État.

 12. Yuge no Moriya est Mononobe no Moriya (décédé en 587), dignitaire de la Cour qui ne cessa de s’opposer aux enseignements bouddhiques. On l’appelait aussi Mononobe no Yuge no Moriya parce que sa mère appartenait au clan Yuge.

 13. Nakatomi no Katsumi (décédé en 587) était un dirigeant militaire de la période de Yamato et un adversaire des enseignements bouddhiques. Il fut tué par Tomi no Ichihi, serviteur du prince Shōtoku.

 14. Toyokuni (dates inconnues) était un moine naturalisé originaire du royaume coréen de Baekje.

 15. La grande divinité désigne ici Futsu no Mitama no Ōkami, la divinité du sanctuaire d’Isonokami à Futsu, près de Nara, que la famille Mononobe vénéra en tant que divinité de son clan.

 16. Hata no Kawakatsu (dates inconnues) était un courtisan qui gagna la confiance du prince Shōtoku. On dit que, après la mort du prince, il fit bâtir le Hachioka-dera (également appelé Kōryū-ji) en sa mémoire.

 17. Zenkō-ji est un temple affilié à l’école Tendai et à celle de Jōdo, dans l’actuelle préfecture de Nagano. Selon les documents de ce temple, on enchâssa d’abord sur les lieux la statue transmise par le roi Seong à l’empereur Kimmei. D’après ces mêmes documents, la statue fut apportée à Nagano par Honda Zenkō et fut enchâssée en 642 dans un temple appelé à devenir le Zenkō-ji. Mais il est dit dans les Chroniques du Japon que la statue envoyée par le roi représentait Shakyamuni. On peut imaginer que, avec la montée de l’école de la Terre pure, la statue originelle ait été remplacée par une statue du bouddha Amida.

 18. Temple d’Asuka à Nara, qui aurait été, dit-on, érigé par le prince Shōtoku. Il est aujourd’hui affilié à l’école Tendai.

 19. C’est là une référence à la tradition selon laquelle l’empereur Ming (28-75) vit en rêve un homme de la couleur de l’or lévitant au-dessus de son jardin. Il se réveilla et interrogea ses ministres sur le sens de ce rêve. L’un d’entre eux lui dit qu’il avait autrefois entendu parler d’un sage dans la région de l’Ouest, sous le règne du roi Zhao, de la dynastie des Zhou, et que l’on appelait ce sage le Bouddha. L’empereur envoya dix-huit messagers dans la région de l’Ouest afin d’obtenir les enseignements du Bouddha. À la demande de ces messagers, deux moines bouddhistes indiens vinrent en Chine, en 67 de notre ère, avec des chevaux blancs qui portaient sur leur dos des écrits et des représentations bouddhiques.

 20. Sūtras traduits en chinois par Zhu Falan et Matanga appelé aussi Kashyapa. Citons notamment le Sūtra en quarante-deux parties.

 21. Deux des cinq empereurs légendaires, Tang Yao et Yu Shun.

 22. Lu Huitong était un maître du Dao de la dynastie des Han postérieurs. Selon le Registre sur la lignée du Bouddha et des patriarches, il participa en l’an 71, en présence de l’empereur Ming, à un débat contre des bouddhistes d’où il sortit vaincu, et il se convertit alors, avec d’autres maîtres du Dao, aux enseignements bouddhiques.

 23. Les trois empereurs sont Kimmei (539-571), Bidatsu (572-585) et Yōmei (585-587). Les deux ministres sont Mononobe no Moriya et Nakatomi no Katsumi.

 24. Soga no Iruka (décédé en 645), dignitaire de la Cour de la période Yamato. Durant l’ère de l’impératrice Kōgyoku (642-645), il prit les rênes du gouvernement et perpétra diverses atrocités. En 643, il contraignit le prince Yamashiro no Ōe, fils du prince Shōtoku, à se suicider et, par la suite, put diriger les affaires de l’État comme bon lui semblait. Cependant, il fut finalement tué par Naka no Ōe, qui devait devenir l’empereur Tenji, et Nakatomi no Kamako (Fujiwara no Kamatari). Sur ce, son père, Emishi, mit le feu à sa propre maison et périt dans les flammes.

 25. Shō-bō et Noto-bō étaient des disciples de Nichiren qui, par la suite, renoncèrent à leur foi. On dit que Shō-bō s’est mis à douter de Nichiren à peu près au moment de l’exil d’Izu, en 1261, et se retourna finalement contre lui. Quant à Noto-bō, il aurait abandonné sa foi autour de 1271.

 26. On pense que les gardiens de nuit étaient des membres de l’escorte de Shijō Kingo qui vivaient dans sa résidence. On leur confisqua leurs domaines à cause de leur croyance dans les enseignements de Nichiren.

 27. La pétition dont il est ici question est la Lettre de pétition de Yorimoto, écrite par Nichiren pour le compte de Shijō Kingo le vingt-cinquième jour du sixième mois de 1277 et destinée au seigneur Ema. Il y expliquait que les accusations portées contre Shijō Kingo étaient mensongères. Cette pétition fut conservée par Shijō Kingo qui, en définitive, ne la soumit pas au seigneur Ema.

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