Points de repère
Écrite au mont Minobu le onzième mois de la troisième année de Kōan (1280), cette missive est une réponse à une lettre de demande de la nonne séculière Nichigon. On pense qu’elle était membre de la famille du moine séculier Takahashi, un des principaux croyants du district du mont Fuji, dans la province de Suruga, ou que c’était la mère de Nichigen, moine du Jissō-ji, dans la même province, et qu’elle s’était convertie aux enseignements de Nichiren.
J’ai déposé votre lettre de demande, datée du huitième jour du onzième mois de la troisième année de Kōan [1280], dans laquelle vous mentionnez votre prière, ainsi que vos offrandes composées de mille pièces de monnaie et d’un vêtement sans doublure en fibres d’écorce tissées, devant l’autel du Sūtra du Lotus et j’en ai fait part aux dieux du soleil et de la lune. Maintenant ne cherchez pas à savoir quelle tournure vont prendre les événements. Que votre prière soit ou non exaucée dépendra de votre foi ; [si elle ne l’est pas,] je ne serai en aucun cas à blâmer.
Quand l’eau est claire, la lune s’y reflète. Quand le vent souffle, les arbres tremblent. Nos esprits sont comparables à l’eau. Une foi faible est comme de l’eau boueuse alors qu’une foi courageuse est comme de l’eau claire. Comprenez bien que les arbres sont comme la raison et le vent qui les agite comme la récitation du Sūtra.
Avec mon profond respect,
Nichiren
Le vingt-neuvième jour du onzième mois
Réponse à la nonne séculière Nichigon