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ÉCRITS: 100 Réponse à Yasaburō

( pp.834 - 837 )

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 1. Sūtra du Lotus, chap. 3. Ce passage décrit les trois vertus du Bouddha : « Ce monde des trois plans est aujourd’hui mon domaine [vertu de souverain] et les êtres vivants qui le peuplent sont tous mes enfants [vertu de parent]. Ce lieu est à présent affligé de maux et d’épreuves multiples, je suis la seule personne qui puisse sauver et protéger les autres [vertu de maître]. »

 2. Méditation établie par Tiantai sur la base du Sūtra du Lotus et dont le but est de percevoir la réalité ultime. Accomplie pendant une période de vingt et un jours, elle combinait à la fois la marche et la méditation assise, le culte du Bouddha, la repentance et la récitation du Sūtra.

 3. Sūtra du Lotus, chap. 3.

 4. Sūtra aux sens infinis.

 5. Sūtra du Lotus, chap. 23. Ce passage signifie qu’une femme qui adopte le Sūtra du Lotus peut, au moment de la mort, parvenir à renaître immédiatement dans le monde de la paix et du bonheur, c’est-à-dire dans la Terre pure du bouddha Amida. Nichiren s’attend à ce que l’adversaire de Yasaburō cite ce passage pour tenter de justifier son culte d’Amida. Cependant, en le citant dans ce contexte, il apporte la démonstration qu’il considère en fait un autre bouddha comme l’égal de Shakyamuni. Après avoir persuadé son adversaire de reconnaître son erreur, Yasaburō devait « expliquer plus en détail la signification de cette citation » —, à savoir qu’elle ne vise pas à encourager le culte d’Amida mais constitue plutôt une façon d’exprimer les bienfaits du Sūtra du Lotus.

 6. La rivière Uji : le cours intermédiaire de la rivière Seta, qui prend sa source sur la rive sud du lac Biwa et traverse la préfecture de Kyōto pour finalement se jeter dans la baie d’Ōsaka. Dans les temps anciens, elle marquait la ligne de défense de la capitale Kyōto, au sud-est, et fut le cadre de plusieurs batailles célèbres. En raison de son importance stratégique, le fait de réussir ou non à traverser la rivière Uji déterminait, pour une armée, la victoire ou la défaite. Situé face à l’endroit où cette rivière émergeait d’un lac, Seta était un autre point de défense stratégique. « La traversée de la rivière Uji » et « le passage à gué vers Seta » sont donc deux expressions qui ont un sens identique : remporter une victoire décisive.

834100

Réponse à Yasaburō


Texte

Points de repère


Cette lettre fut envoyée du mont Minobu. Elle était adressée à un croyant nommé Yasaburō. On a émis l’hypothèse que ce Yasaburō était un certain Saitō Yasaburō, qui habitait à Numazu, dans la province de Suruga. Les mots du dernier paragraphe suggèrent qu’il s’agissait peut-être d’un samouraï.

Yasaburō avait visiblement recherché les conseils de Nichiren pour préparer un débat à venir avec un moine de l’école de la Terre pure. Cette lettre est la réponse de Nichiren. On peut la diviser globalement en deux parties. Dans la première partie, la plus longue, Nichiren donne les grandes lignes des arguments généraux que Yasaburō devra utiliser durant ce débat avec ce disciple de la Terre pure. La seconde partie commençant par « alors si le moine soulève des objections (...) » enseigne à Yasaburō comment mettre son adversaire en difficulté sur des points spécifiques et l’exhorte à faire apparaître une forte détermination.

Il est dit dans cette lettre que seul Shakyamuni possède les trois vertus de souverain, de maître et de parent en ce qui concerne les habitants de ce monde saha. À l’époque de Nichiren, du fait de l’influence croissante de l’école de la Terre pure, les gens avaient tendance à faire de plus en plus confiance au bouddha Amida, de la Terre pure de l’Ouest, en espérant renaître dans cette Terre pure après la mort. Mais Nichiren souligne l’importance de révérer Shakyamuni, le fondateur historique du bouddhisme, qui apparut réellement en ce monde. Il dit que vénérer Amida et manquer d’égard envers Shakyamuni est un acte de totale déloyauté. De ce fait, bien que les adeptes d’Amida semblent se livrer à des actes pieux, ils sont en fait coupables d’une faute bien pire que celle des hommes impies dépourvus de toute conscience religieuse. Nichiren dit que leur grave erreur apporte le désastre dans le pays, et que cela prend la forme de la famine, des épidémies et d’une invasion mongole imminente.

Haut de la page


[Je vous suggère de lancer le débat religieux par ces mots :] « Bien que je sois un laïc ignorant, parmi les enseignements que j’ai entendus, j’ai été tout particulièrement impressionné par le passage du deuxième volume du Sūtra du Lotus où il est dit : “Ce monde des trois plans [est aujourd’hui mon domaine(...) 1].” » Ce passage du Sūtra signifie que notre pays, le Japon, est le domaine du bouddha Shakyamuni. Outre le fait que tous les dieux, comme la Grande Déesse du Soleil, le grand bodhisattva Hachiman, l’empereur Jimmu [660-585 avant notre ère], et tous les gens, depuis le souverain jusqu’au peuple, résident dans son 835domaine, il est le Bouddha envers qui nous, les êtres vivants, avons une grande dette, et cela pour trois raisons. Premièrement, il est notre souverain ; deuxièmement, il est notre maître ; troisièmement, il est notre père. Parmi tous les bouddhas des dix directions, seul le bouddha Shakyamuni est doté de ces trois vertus. C’est pourquoi si tous les habitants du Japon servaient le bouddha Shakyamuni de tout leur cœur, comme ils le font à présent pour le bouddha Amida, s’ils le mettaient sur le même plan qu’un autre bouddha et le traitaient de la même manière, ils commettraient une grave erreur. Ainsi, si un souverain sage gouvernait ce pays, mais que nous faisions allégeance envers le souverain d’un autre pays — par exemple, si, bien que résidant au Japon, nous honorions le roi de Chine ou de Corée et manquions d’égards envers celui du Japon —, ce souverain ne nous considérerait pas comme des personnes qui l’honorent.

Cela s’applique d’autant plus aux moines du Japon, qui, sans exception, se sont rasés le crâne et ont revêtu l’habit de moine en tant que disciples de l’Ainsi-Venu Shakyamuni. Ce ne sont pas des disciples du bouddha Amida. Cependant, les moines qui n’ont pas dans leur temple de hall dédié à Shakyamuni où l’on pratique la méditation du Lotus2, et qui n’ont ni représentations peintes, ni images en bois [de Shakyamuni], et pas même une copie du Sūtra du Lotus, [montrent par là même qu’ils] ont rejeté le bouddha Shakyamuni, entièrement doté des trois vertus. Dans chaque district, chaque village et chaque foyer du pays, ils ont érigé plus d’images du bouddha Amida qu’il n’y a d’habitants et, bien que ce bouddha ne possède pas une seule de ces vertus, ils récitent exclusivement son nom soixante mille ou quatre-vingt mille fois par jour. De tels actes peuvent paraître tout à fait admirables mais, quand on y réfléchit à la lumière du Sūtra du Lotus, nous découvrons que ces personnes de bien sont coupables de fautes plus graves que celles des personnes mauvaises qui commettent chaque jour les dix mauvais actes. Les personnes mauvaises ne s’appuient sur aucun bouddha et ne peuvent donc être accusées de déloyauté. De plus, si elles devenaient des personnes de bien, elles pourraient encore se consacrer au Sūtra du Lotus. Il est pourtant difficile d’imaginer que les gens du Japon puissent un jour diriger leur cœur avec plus de sérieux et d’affection vers le bouddha Shakyamuni que vers le bouddha Amida, ou vers le Sūtra du Lotus que vers le Nembutsu. Ce sont donc des malfaiteurs dont l’apparence seule est vertueuse. Et de tous les malfaiteurs, ce sont les pires parmi les plus terribles calomniateurs et icchantika ou personnes à l’incroyance incorrigible, de tout le Jambudvipa. Au sujet des gens de ce genre, le bouddha Shakyamuni a déclaré dans le deuxième volume du Sūtra du Lotus : « Lorsque sa vie s’achèvera, il se retrouvera dans l’enfer Avīci3. » Les moines du Japon d’aujourd’hui sont tous des hommes particulièrement mauvais, surpassant même Devadatta ou le vénérable Kokalika. Comme les laïcs les révèrent et leur font des offrandes, ce pays se transforme sous nos yeux en Enfer aux souffrances incessantes où d’innombrables personnes, dans leur existence présente, en plus d’endurer la famine, les épidémies et d’horribles souffrances inconnues dans les temps antérieurs, seront attaquées par une puissance étrangère. Cela ne peut être imputé qu’à l’action de dieux comme Brahma, Shakra, et les dieux du soleil et de la lune.

Dans tout le Japon, je suis le seul à comprendre pourquoi se produisent de tels événements. Je me suis d’abord demandé si je devais parler ouvertement ou non. Mais que devais-je faire ? Tourner le dos aux enseignements du Bouddha, qui est le père et la mère de tous les êtres vivants ? Résolu à endurer tout ce qui s’abattrait sur moi, je me suis exprimé et, durant plus de vingt ans, mes disciples ont été tués, j’ai été chassé de 836mon logis, blessé, exilé à deux reprises et il s’en est fallu de peu que je ne sois décapité. Si j’ai parlé, c’est uniquement parce que je savais depuis longtemps que les gens du Japon rencontreraient de grandes souffrances et que j’ai éprouvé de la compassion pour eux. Les personnes réfléchies devraient prendre conscience que c’est pour leur bien que je me suis confronté à de telles épreuves. Si ces gens avaient compris leurs obligations ou possédaient quelque bon sens, alors, sur deux coups qui s’abattent sur moi, ils auraient voulu en recevoir un à ma place. Mais bien au contraire ils manifestent de la haine à mon égard, ce que je ne peux comprendre. Et les laïcs, ne voulant pas écouter la vérité, me chassent des lieux que j’occupe ou détestent mes disciples. Cela dépasse tout entendement. Par exemple, si nous prenions à tort nos parents pour nos ennemis, et si nous les injurions, les frappions et les tuions, comment pourrions-nous nous dérober à la responsabilité de ces fautes ? Incapables de reconnaître leur propre grossièreté, c’est moi que ces gens considèrent comme grossier. Ils sont comme une femme jalouse qui jette un regard furieux à une courtisane sans en avoir conscience et se plaint ensuite du regard effrayant de cette dernière.

Expliquez que ces choses se sont produites pour la seule raison que le souverain ne s’est livré à aucune recherche [sur les enseignements bouddhiques]. Et, si aucune recherche n’a été effectuée, c’est parce que les gens de ce pays sont coupables de tant de fautes que leur mauvais karma les a destinés de manière certaine à être attaqués par un pays étranger en cette vie et à tomber dans l’Enfer aux souffrances incessantes dans la suivante.

[Veuillez ajouter encore :] « Je crois cela parce que c’est clairement indiqué dans les sūtras. Même si vous attaquez et menacez des personnes insignifiantes comme nous ou nous chassez de nos maisons, pour finir, les choses n’en resteront pas là. La détermination de ce moine est telle qu’il est bien peu probable que la Grande Déesse du Soleil ou le grand bodhisattva Hachiman eux-mêmes, et moins encore les hommes du commun parviennent à obtenir son obéissance ! C’est pourquoi on entend dire qu’il n’a jamais fléchi, même face à la répétition des persécutions, mais que sa détermination n’a fait au contraire que se renforcer. »

Alors, si le moine [avec qui vous débattez] soulève des objections, réagissez en demandant si les propos que vous venez de tenir sont erronés. Demandez-lui si le Sūtra du Lotus contient ou non un passage déclarant que le bouddha Shakyamuni est notre parent, notre maître et notre souverain. S’il répond par l’affirmative, demandez alors s’il existe un passage déclarant que le bouddha Amida est son parent, son souverain et son maître : oui ou non ? S’il répond qu’il existe un passage de ce genre dans les sūtras, pressez-le pour savoir si lui-même a ou non deux pères. En revanche, s’il prétend qu’un tel passage n’existe pas, demandez-lui comment, après avoir abandonné l’un de ses parents, il pourrait traiter décemment quelqu’un d’autre. Soulignez bien ensuite que le Sūtra du Lotus ne ressemble en rien aux autres sūtras en citant le passage : « Durant ces quarante ans, [je n’ai pas encore révélé la vérité tout entière]4. » S’il répond par cet autre passage : « Elle rejoindra immédiatement le monde de paix et de bonheur5 », demandez-lui s’il reconnaît ne pas être en mesure de répondre quoi que ce soit à votre question. Et, dans ce cas, expliquez-lui plus en détail la signification de cette citation.

Vous devrez faire preuve d’une ferme détermination. Ne redoutez pas de perdre votre fief ; ne vous laissez pas distraire par la pensée de votre épouse et de vos enfants. Et ne dépendez pas des autres. Vous devez rester ferme dans votre décision. Cette année, regardez le monde comme un miroir. Si vous avez survécu jusqu’à présent alors que tant d’autres sont morts, c’est 837précisément pour vous confronter à cette difficulté. Ce sera votre traversée de la rivière Uji, votre passage à gué pour rejoindre Seta6. Cela déterminera si vous faites honneur à votre nom, ou si vous le discréditez. C’est ce que signifie l’affirmation selon laquelle il est difficile de naître en tant qu’être humain et difficile de croire dans le Sūtra du Lotus. Vous devriez prier intensément pour que Shakyamuni, Maints-Trésors et les bouddhas des dix directions se rassemblent et entrent dans votre corps pour vous venir en aide. Si vous êtes convoqué devant le gouverneur, vous devriez commencer par lui expliquer tout cela en détail.


Avec mon profond respect,
Nichiren


Le quatrième jour du huitième mois de la troisième année de Kenji [1277], signe cyclique de hinoto-ushi


Réponse à Yasaburō

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Notes


 1. Sūtra du Lotus, chap. 3. Ce passage décrit les trois vertus du Bouddha : « Ce monde des trois plans est aujourd’hui mon domaine [vertu de souverain] et les êtres vivants qui le peuplent sont tous mes enfants [vertu de parent]. Ce lieu est à présent affligé de maux et d’épreuves multiples, je suis la seule personne qui puisse sauver et protéger les autres [vertu de maître]. »

 2. Méditation établie par Tiantai sur la base du Sūtra du Lotus et dont le but est de percevoir la réalité ultime. Accomplie pendant une période de vingt et un jours, elle combinait à la fois la marche et la méditation assise, le culte du Bouddha, la repentance et la récitation du Sūtra.

 3. Sūtra du Lotus, chap. 3.

 4. Sūtra aux sens infinis.

 5. Sūtra du Lotus, chap. 23. Ce passage signifie qu’une femme qui adopte le Sūtra du Lotus peut, au moment de la mort, parvenir à renaître immédiatement dans le monde de la paix et du bonheur, c’est-à-dire dans la Terre pure du bouddha Amida. Nichiren s’attend à ce que l’adversaire de Yasaburō cite ce passage pour tenter de justifier son culte d’Amida. Cependant, en le citant dans ce contexte, il apporte la démonstration qu’il considère en fait un autre bouddha comme l’égal de Shakyamuni. Après avoir persuadé son adversaire de reconnaître son erreur, Yasaburō devait « expliquer plus en détail la signification de cette citation » —, à savoir qu’elle ne vise pas à encourager le culte d’Amida mais constitue plutôt une façon d’exprimer les bienfaits du Sūtra du Lotus.

 6. La rivière Uji : le cours intermédiaire de la rivière Seta, qui prend sa source sur la rive sud du lac Biwa et traverse la préfecture de Kyōto pour finalement se jeter dans la baie d’Ōsaka. Dans les temps anciens, elle marquait la ligne de défense de la capitale Kyōto, au sud-est, et fut le cadre de plusieurs batailles célèbres. En raison de son importance stratégique, le fait de réussir ou non à traverser la rivière Uji déterminait, pour une armée, la victoire ou la défaite. Situé face à l’endroit où cette rivière émergeait d’un lac, Seta était un autre point de défense stratégique. « La traversée de la rivière Uji » et « le passage à gué vers Seta » sont donc deux expressions qui ont un sens identique : remporter une victoire décisive.

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