Gangō-ji Temple de l’école Kegon, au Japon. Un des sept temples majeurs de Nara. Lancée en 588 par le dignitaire de la Cour Soga no Umako, la construction de ce temple s’achève en 596.
Ganjin (688-763) (ch. Jianzhen) Moine chinois fondateur de l’école Ritsu, au Japon. On l’invite au Japon pour accomplir des cérémonies d’initiation officielles. Après cinq tentatives de voyage avortées, il arrive finalement au Japon en 753 et, l’année suivante, conduit des cérémonies conférant les préceptes à l’empereur retiré Shōmu, aux hauts dignitaires de la Cour et aux moines.
Garçon Montagnes-Neigeuses Nom du bouddha Shakyamuni dans une vie antérieure alors qu’il pratiquait les austérités dans les montagnes Neigeuses. Son histoire figure dans le Sūtra du Nirvana. Le dieu Shakra décide de tester la détermination du garçon Montagnes-Neigeuses. Déguisé en démon, il récite la moitié d’un vers d’un enseignement bouddhique. En l’entendant, le garçon supplie le démon de lui enseigner la seconde moitié, mais le démon exige d’obtenir sa chair et son sang en guise de paiement. Le garçon accepte et, après avoir obtenu la seconde moitié du vers, il se jette depuis un arbre dans la gueule du démon. Le démon retrouve alors la forme de Shakra et le recueille dans ses bras.
Gardiens des préceptes Ceux qui gardent les préceptes bouddhiques. Le terme s’applique aussi à ceux qui se contentent d’adhérer aux préceptes. Dans les écrits, Nichiren applique souvent ce terme à ceux qui gardent les préceptes en apparence mais qui en ont perdu le véritable esprit. Il l’utilise tout particulièrement pour qualifier les moines des écoles Ritsu et Zen.
Garuda (skt.) Oiseau géant de la mythologie indienne qui se nourrit de dragons. Considéré comme le roi des oiseaux, le garuda a été incorporé au bouddhisme où il représente l’une des huit sortes d’êtres non humains. Dans la traduction chinoise des écrits bouddhiques, le garuda est souvent désigné sous le nom d’« oiseau aux ailes d’or ».
Gautama Nom de famille de Shakyamuni. On utilise souvent ce patronyme pour désigner le bouddha Shakyamuni.
Gautami Voir Mahaprajapati.
Gaya Ville du Magadha, située près de Bodhgaya, lieu de l’illumination de Shakyamuni.
Gayashirsha Montagne en Inde où Shakyamuni aurait enseigné. Il s’agirait de la colline connue aujourd’hui sous le nom de Brahmayoni, située à un kilomètre et demi au sud-ouest de la ville de Gaya. En chinois, « mont Gayashirsha » se traduit par « montagne à tête d’éléphant ».
Gembō (?-746) Moine de l’école Hossō, au Japon. Après vingt années d’étude en Chine, il rentre au Japon avec des représentations du bouddha ainsi que des sūtras, des traités bouddhiques et des commentaires, soit au total plus de cinq mille volumes.
Général Tigre-de-Pierre Li Guang (mort en 119 avant notre ère). Au service de l’empereur Wu de la dynastie des Han antérieurs, ce général était aussi un excellent archer. Un jour de chasse, il aurait décoché une flèche à une pierre dans l’herbe, la prenant pour un tigre. Réalisant son erreur, il fut surpris de voir que la pointe de sa flèche parvenait à se planter dans la pierre. Cela lui valut le surnom de général Tigre-de-Pierre. Selon une version ultérieure de la même anecdote, le père de Li Guang (ou sa mère, d’après une autre source) avait été tué par un tigre. Li Guang confondit une pierre dans l’herbe avec le tigre qui avait tué son parent et la transperça d’une flèche.
Genshin (942-1017) Également connu sous le nom d’Eshin. Moine de l’école Tendai, du mont Hiei. En 985, il compile les Fondements de la renaissance dans la Terre pure, œuvre qui donna un formidable essor à la tradition de la Terre pure au Japon. Plus tard, il écrit Essence de l’enseignement du Véhicule Unique, plaidoyer en faveur de la doctrine du Véhicule Unique de la bouddhéité pour tous, prônée par l’école Tendai, où il affirme la suprématie du Sūtra du Lotus. Souvent appelé administrateur des moines Genshin (ou Eshin).
Ghee Le meilleur des beurres clarifiés, ou la dernière des cinq saveurs (lait, crème, lait caillé, beurre et ghee), dans le processus de transformation du lait en ghee. Le ghee symbolise l’enseignement suprême. Tiantai utilise cette métaphore pour désigner le Sūtra du Lotus, le plus élevé de tous les sūtras.
Gijō-bō (d.i.) Disciple aîné de Dōzen-bō, au Seichō-ji, dans la province d’Awa, où Nichiren entre dans le clergé. Quand Nichiren réfute les erreurs des écoles dominantes et proclame l’enseignement de Nam-myōhō-renge-kyō, le vingt-huitième jour du quatrième mois de 1253, l’intendant du village, Tōjō Kagenobu, ordonne son arrestation. Gijō-bō et un autre moine appelé Jōken-bō aident alors Nichiren à s’échapper. Par la suite, ils maintiennent une correspondance avec lui et recherchent son enseignement. Nichiren leur adresse plusieurs lettres et traités, notamment Sur l’acquittement des dettes de reconnaissance, Le Maître des Trois Corbeilles Shanwuwei et Sur la floraison et la fructification.
Girika (d.i.) Célèbre assassin de l’État du Magadha, à l’époque du roi Ashoka, qui tua de nombreuses personnes, y compris son père et sa mère.
Gishin (781-833) Successeur de Dengyō et premier grand patriarche de l’Enryaku-ji, temple principal de l’école Tendai. Quand Dengyō se rend en Chine en 804, Gishin l’accompagne en tant qu’interprète. En 827, il établit une estrade d’ordination du Mahayana au mont Hiei, concrétisant ainsi le vœu de Dengyō.
Goguryeo Un des trois anciens royaumes de la péninsule coréenne, avec Silla au sud-est et Baekje au sud-ouest. Établi au Ier siècle avant notre ère, Goguryeo domina le nord de la Corée mais, en 668, il fut conquis par le royaume de Silla, allié aux forces chinoises de Gaozong, troisième empereur de la dynastie des Tang.
Gohonzon Objet de vénération du bouddhisme de Nichiren et concrétisation de la Loi merveilleuse pénétrant tous les phénomènes. Il prend la forme d’un mandala sur papier ou sur bois, avec des caractères représentant la Loi merveilleuse ainsi que les dix états (ou dix mondes), notamment celui de la bouddhéité. Dans le bouddhisme de Nichiren, on considère que tous les êtres vivants possèdent la nature de bouddha et peuvent atteindre la bouddhéité grâce à la foi dans le Gohonzon.
Gokuraku-ji Temple de l’école Shingon-Ritsu à Kamakura, créé en 1259 par Hōjō Shigetoki. Plus tard, Hōjō Nagatoki invite Ryōkan (Ninshō) à y exercer la fonction de supérieur de temple. Détruit par les fammes en 1275, le temple est rebâti en 1281 par Hōjō Tokimune qui en fait un lieu de prière officiel du gouvernement. En 1332, il est affilié à la Cour impériale.
Gokuraku-ji, le moine séculier Hōjō Shigetoki (1198-1261), troisième fils de Hōjō Yoshitoki, deuxième régent du gouvernement de Kamakura. Shigetoki occupa divers postes importants et exerça la fonction de cosignataire auprès de Hōjō Tokiyori, cinquième régent du gouvernement de Kamakura. Un « cosignataire » était un fonctionnaire subordonné au régent qui apposait également sa signature sur les documents officiels. Après avoir quitté son poste, ce fidèle croyant du Nembutsu vécut au Gokuraku-ji, dont il était le fondateur.
Gomyō (750-834) Moine de l’école Hossō, au Japon, nommé superviseur des moines en 827. En 819, il adresse une pétition au trône pour protester contre la tentative de Dengyō de faire édifier une estrade d’ordination du Mahayana.
Gonzō (758-827) Moine de l’école Sanron, au Japon. En tant qu’administrateur des moines, Gonzō administre le Tōdai-ji et le Saidai-ji à Nara. En 826, il est nommé administrateur général des moines.
Goryeo Royaume instauré en 918, dans la région centrale du nord de la Corée, qui s’étendit à l’ensemble de la péninsule coréenne de 935 à 1392.
Gosho (jp.) Nom donné aux écrits de Nichiren, qu’ils soient destinés à une seule personne ou à tous, par son successeur, Nikkō. Le caractère japonais sho signifie écrit et go est un préfixe honorifique.
Gouvernement de Kamakura Ou shogunat de Kamakura. Premier gouvernement militaire au Japon, établi par Minamoto no Yoritomo, à Kamakura. La prédominance du gouvernement de Kamakura (qui correspond à l’époque de Kamakura dans l’histoire japonaise) commence en 1185, date d’instauration officielle du système de gouverneurs de province et d’intendants des terres. Yoritomo obtient le titre de shōgun en 1192. Le manque d’expérience et d’autorité de ses successeurs entraîne l’instauration d’une régence du shogunat. Incarnant l’autorité de fait, la régence est assurée par des membres de la famille Hōjō jusqu’au renversement du shogunat de Kamakura, en 1333.
Grand commentaire sur l’Abhidharma (T1545_.27.0001) Commentaires exhaustifs des doctrines du Hinayana, compilés au Cachemire, dans la première moitié du IIe siècle. Selon la tradition, la compilation fut accomplie par cinq cents arhat au moment du quatrième concile bouddhique, sous la direction de Parshva et avec le soutien du roi Kanishka.
Grand Maître En Chine et au Japon, titre honorifique décerné par la Cour impériale aux moines vertueux, généralement après leur mort.
Grande Chambre aux Trésors Nom de la vaste cour où fut enseigné le Sūtra de la Grande Collection, située entre le monde du désir et le monde de la forme, selon ce même sūtra.
Grande Déesse du Soleil Divinité majeure de la mythologie japonaise qui, selon les plus anciens récits parvenus jusqu’à nous, serait la génitrice du clan impérial. Cette divinité fut reprise dans le bouddhisme où elle fut assimilée à une protectrice. Dans beaucoup de ses écrits, Nichiren considère la Grande Déesse du Soleil comme une personnification des mécanismes qui assurent la prospérité des croyants de l’enseignement correct. En japonais, on l’appelle Tenshō Daijin ou Amaterasu Ōmikami.
Grand-Ornement 1) Bouddha mentionné dans le Sūtra Trésor du Bouddha. Selon ce sūtra, le bouddha Grand-Ornement vivait dans un passé extrêmement lointain. Il vécut soixante-huit mille millions d’années et parvint à entraîner dans son sillage soixante-huit mille millions de disciples. Cent ans après sa disparition, ses disciples se scindèrent en cinq écoles. Seul le moine Pratique-Universelle, responsable de l’une des cinq écoles, préserva correctement l’enseignement de Grand-Ornement. Les responsables des quatre autres écoles, tels que le moine Rivage-de-la-Souffrance, répandirent des conceptions erronées et persécutèrent Pratique-Universelle à l’aide de leurs disciples. Cela leur valut de tomber en enfer. 2) Bodhisattva figurant dans le Sūtra aux sens infinis, en tant que représentant de l’assemblée du pic de l’Aigle devant laquelle le bouddha Shakyamuni enseigna ce sūtra, qui tint lieu d’introduction au Sūtra du Lotus. Le Bouddha lui confia le sūtra, à lui et aux quelque quatre-vingt mille autres bodhisattvas présents, et tous firent alors le vœu de le propager.
Grand-Pouvoir Ce bodhisattva était doté d’une grande force de sagesse et de compassion pour sauver les êtres vivants. Selon le Sūtra de la méditation sur le bouddha Vie-infinie, c’est l’un des acolytes du bouddha Amida, avec le bodhisattva Sensible-aux-Sons-du-Monde.
Gridhrakuta Voir Pic de l’Aigle.
Guan Longfeng Ministre du roi Jie, dernier roi de la dynastie des Xia. Le roi Jie menait une vie dissolue, au grand désespoir du peuple. Guan Longfeng lui adressa des remontrances, mais Jie n’en tint aucun compte et le fit décapiter. Par la suite, la dynastie des Xia connut un rapide déclin et fut détruite par le roi Tang de la dynastie des Yin (Shang). On date en général la fin de la dynastie des Xia à l’an 1766 avant notre ère. Au même titre que Bi Gan, Guan Longfeng fut considéré comme un modèle de loyauté.
Gunamati (vers 420-500) Moine de l’école Rien-que-conscience dans le sud de l’Inde, révéré comme l’un des dix grands érudits de cette école.
Gunaprabha (d.i.) Érudit de l’Inde qui étudia d’abord le Mahayana puis se convertit au Hinayana après avoir lu un traité du Hinayana. Selon le Voyage en Occident, il monta au ciel Tushita afin de dissiper ses doutes à propos du Hinayana et du Mahayana. Là, il rencontra le bodhisattva Maitreya, envers qui il ne montra aucun respect. Il refusa de suivre son enseignement parce que Maitreya n’était pas un moine qui avait reçu l’ordination.
Gyōhyō (722-797) Moine de l’école Sanron, au Japon. Il devint le supérieur du temple Sōfuku-ji dans la province d’Ōmi et fut nommé maître de cette province par la Cour impériale. En 778, il dirigea la cérémonie d’ordination de Dengyō.