Racine-de-la-Joie Selon le Sūtra de la vacuité de tous les phénomènes, moine qui vivait à l’époque de la Fin de la Loi du bouddha Roi-au-Rugissement-de-Lion. Il ne s’attacha pas aux pratiques ascétiques et n’enseigna que la doctrine du véritable aspect de tous les phénomènes, ce qui lui valut d’être insulté par le moine Intention-Supérieure. Racine-de-la-Joie conserva ses croyances et atteignit la bouddhéité alors qu’Intention-Supérieure serait tombé en enfer.
Raga Divinité bouddhique qui purifie les êtres humains des désirs terrestres et les libère des illusions et des souffrances. Raga appartenait à un groupe de divinités, appelées les rois de la sagesse, auxquelles on prêtait le pouvoir de détruire tous les obstacles.
Rahula Fils de Shakyamuni. Un des dix principaux disciples du Bouddha, considéré comme le premier en matière de pratique cachée.
Rajagriha Capitale du royaume du Magadha, dans l’Inde ancienne. C’était l’une des plus grandes villes de l’Inde au temps de Shakyamuni et le centre des nouvelles activités culturelles et philosophiques. Le roi Bimbisara et son fils Ajatashatru vivaient dans cette capitale où Shakyamuni se rendait souvent pour enseigner. C’est aussi à Rajagriha et dans ses environs que se trouvent de nombreux sites bouddhiques importants tels que la grotte des Sept Feuilles où se serait tenu le premier concile bouddhique, le pic de l’Aigle, et le monastère du Bosquet de bambous. Rajagriha signifie « palais royal ».
Réalité ultime de tous les phénomènes Vérité ultime ou réalité qui pénètre tous les phénomènes et n’est en rien séparée d’eux. Le chapitre “Moyens opportuns” du Sūtra du Lotus présente cette vérité ultime sous la forme des dix aspects de la vie et Nichiren la définit comme Nam-myōhō-renge-kyō.
Récit des merveilles du livre de Zhou Œuvre chinoise souvent citée pour les informations qu’elle contient concernant les événements bouddhiques comme, par exemple, les dates de naissance et de disparition de Shakyamuni. Elle a aujourd’hui disparu mais on en trouve des citations dans diverses sources bouddhiques. Celles-ci placent la naissance du bouddha Shakyamuni lors de la vingt-quatrième année du règne du roi Zhao (1029 avant notre ère), sous la dynastie des Zhou en Chine, et sa mort lors de la cinquante-deuxième année du règne du roi Mu (949 avant notre ère) de la même dynastie. En Chine et au Japon, ce récit servit traditionnellement de référence. On considère généralement que cette œuvre fut écrite au tout début du VIe siècle de notre ère.
Régent Dans les écrits de Nichiren, le « régent » désigne habituellement le responsable politique du shogunat de Kamakura. Au début de la période de Kamakura, il s’agissait d’un général de l’armée, ou shōgun, mais après la mort du premier shōgun, Minamoto no Yoritomo, cette fonction devint purement honorifique. L’exercice réel du pouvoir passa entre les mains du régent, qui détenait le pouvoir politique et militaire et administrait les affaires de l’État. Depuis l’instauration de la fonction de régent en 1205 jusqu’à la fin de l’époque de Kamakura, en 1333, la régence fut exercée par des dirigeants du clan Hōjō. Voir aussi Annexe I (Généalogie du clan Hōjō).
Reine-mère de l’Ouest Déesse légendaire qui résidait sur une montagne, à l’ouest de la Chine. On disait que les pêchers de son jardin portaient des fruits tous les trois mille ans. Cet exemple est souvent cité pour illustrer ce qu’il est rare de rencontrer.
Relation du tambour empoisonné Autre façon de désigner une relation inversée, c’est-à-dire un lien formé avec le Sūtra du Lotus en s’y opposant ou en le calomniant. L’expression « tambour empoisonné » provient du Sūtra du Nirvana et désigne un tambour badigeonné de poison. Quand quelqu’un joue de ce tambour empoisonné, tous ceux qui l’entendent, même par inadvertance, meurent. De même, lorsque le Sūtra du Lotus est enseigné, ceux qui l’adoptent comme ceux qui s’y opposent reçoivent également les graines de la bouddhéité.
Relation inversée Ou liaison inversée, ou relation du tambour empoisonné. Lien formé avec le Sūtra du Lotus en s’y opposant ou en le calomniant. Il est dit que, même si une personne devait tomber en enfer pour avoir calomnié le Sūtra du Lotus, la relation d’opposition qu’elle a créée avec le Sūtra lui permettra toutefois d’atteindre la bouddhéité.
Remplacement des trois véhicules par le Véhicule Unique Ou « remplacer les trois véhicules par le Véhicule Unique », « ouvrir les trois véhicules et révéler le Véhicule Unique » et « l’ouverture des trois véhicules et la révélation du Véhicule Unique ». Concept dévoilé dans l’enseignement théorique du Sūtra du Lotus, où Shakyamuni révèle que les trois véhicules ne sont pas des fins en soi, comme il l’avait enseigné dans les sūtras provisoires, mais des moyens opportuns pour mener tous les êtres vivants au Véhicule Unique de la bouddhéité.
Répertoire du canon bouddhique de l’ère Zhenyuan (T2157_.55.0771) Répertoire des textes bouddhiques chinois compilés par Yuanzhao en 800, lors de la seizième année de l’ère Zhenyuan. Ce répertoire contient deux mille quatre cent dix-sept œuvres.
Resserre-de-la-Terre Bodhisattva auquel le bouddha Shakyamuni confia la tâche de sauver tous les êtres vivants durant la période allant de la disparition de Shakyamuni à la venue du bodhisattva Maitreya, appelé à devenir le prochain bouddha, cinq milliards six cent soixante-dix millions d’années après Shakyamuni.
Ri (jp.) Unité de mesure linéaire. La dimension exacte d’un ri (un li en chinois) changea en Chine et au Japon, d’une ère à l’autre. Au Japon, selon les époques, un ri était long de 450, 545 ou 655 mètres. En Chine, il équivalait à 250, 400 ou 576 mètres.
Rida Frère aîné d’Aniruddha dans une vie antérieure, alors qu’Aniruddha était connu sous le nom d’Arida. L’histoire apparaît notamment dans le Recueil des sūtras sur les existences antérieures du Bouddha. On ignore les noms sanskrits de Rida et Arida.
Rivage-de-la-Souffrance Moine qui aurait vécu dans le très lointain passé, après la disparition du bouddha Grand-Ornement. Les disciples du bouddha Grand-Ornement s’étaient scindés en cinq écoles, mais seule l’une d’elles, dirigée par le moine Pratique-Universelle, conserva correctement les enseignements du Bouddha. Le moine Rivage-de-la-Souffrance était le dirigeant de l’une des quatre autres écoles qui s’attaquèrent au moine Pratique-Universelle.
Rivière aux trois passages Rivière que les défunts traversent après leur mort. On peut la franchir à trois endroits : par un pont, un gué ou en un lieu où l’eau est toujours profonde et infestée de serpents. Le lieu de traversée dépend du poids des fautes commises durant la vie.
Rōben (689-773) Deuxième patriarche de l’école Kegon, au Japon. Sous la protection de l’empereur Shōmu, il se consacra à la fondation du Tōdai-ji et, en 752, en devint le premier grand patriarche.
Roi-au-Rugissement-de-Lion Bouddha qui serait apparu il y a un nombre incalculable de kalpa. Il est mentionné dans le Sūtra sur la vacuité de tous les phénomènes. Tous les arbres du pays où règne ce roi émettent le son du Dharma qui permet aux êtres vivants d’atteindre la Voie. Selon ce sūtra, après sa disparition, à l’époque de la Fin de la Loi, le moine Racine-de-la-Joie apparaît et expose l’enseignement correct ; malgré les attaques calomnieuses du moine Intention-Supérieure, Racine-de-la-Joie persévère et atteint l’illumination.
Roi-de-la-Médecine Bodhisattva auquel on prêtait le pouvoir de guérir les maladies physiques et mentales. Le chapitre “Les actes antérieurs du bodhisattva Roi-de-la-Médecine” du Sūtra du Lotus décrit sa pratique des austérités dans une vie antérieure, où il est désigné sous le nom de bodhisattva Vision-Qui-Réjouit-Tous-les-Êtres-Vivants.
Roi-démon du sixième ciel Ou démon du ciel. Roi des démons qui réside dans le plus élevé des six cieux du monde du désir. Il s’applique à entraver la pratique bouddhique et prend plaisir à miner la force vitale des autres êtres. Il est aussi considéré comme la manifestation de l’obscurité fondamentale inhérente à la vie.
Roi-du-Son-du-Tonnerre-et-des-Nuages 1) Bouddha qui apparaît dans le chapitre “Le bodhisattva Son-Merveilleux” du Sūtra du Lotus. Il est dit dans ce chapitre que dans le très lointain passé le bodhisattva Son-Merveilleux servit le bouddha Roi-du-Son-du-Tonnerre-et-des-Nuages. 2) Autre nom du bouddha Sagesse-Fleur-Souveraine-Constellation-Son-Tonnant-des-Nuées, bouddha qui apparaît dans le chapitre “Les actes antérieurs du roi Merveilleux-Ornement” du Sūtra du Lotus. Selon ce chapitre, il instruisit le roi Merveilleux-Ornement, père de Pure-Resserre et Pure-Vision. On a émis l’hypothèse que ces deux bouddhas n’en seraient en fait qu’un.
Rois de sagesse (skt. Vidyaraja, jp. Myō’ō) 1) Divinités bouddhiques censées protéger les pratiquants, en triomphant des obstacles et des démons qui entravent la pratique bouddhique. Au singulier, divinité principale d’un groupe de divinités, appelées rois de la sagesse, censées détruire tous les obstacles. 2) Au singulier encore, autre nom du bouddha Sagesse-Inébranlable (skt. Acala, jp. Fudō-Myō’ō) qui aurait vécu dans le monde doré, à l’est de l’univers.
Roi-Son-Majestueux Bouddha mentionné dans le chapitre “Le Bodhisattva Jamais-Méprisant” du Sūtra du Lotus. Le bodhisattva Jamais-Méprisant apparaît à l’époque de la Loi formelle du bouddha Roi-Son-Majestueux alors que le bouddhisme est en plein déclin et que des moines arrogants jouissent d’une grande autorité. Il révère tous les êtres vivants pour leur nature de bouddha inhérente, ce qui lui vaut d’être calomnié et battu par des gens ignorants et vaniteux.
Rois-qui-font-tourner-la-roue Ou rois-sages-qui-font-tourner-la-roue. Souverains idéaux dans la mythologie indienne. Dans le bouddhisme, ce sont des rois qui règnent par la justice plutôt que par la force. Comme les bouddhas, ils ont trente-deux signes principaux et régissent les quatre continents en faisant tourner les roues qui leur sont attribuées par le ciel. Ils sont au nombre de quatre et chacun fait tourner une roue d’un métal différent : or, argent, cuivre et fer.
Roue de la Loi à trois tours Division des enseignements bouddhiques en trois catégories, énoncées par Zhishang : enseignements exposés pour les bodhisattvas, soit le Sūtra de la Guirlande de fleurs ; enseignement des trois véhicules des sūtras des périodes Agama, Vaipulya et de la Sagesse, destiné aux personnes de capacités inférieures, incapables de saisir l’enseignement du Sūtra de la Guirlande de fleurs ; enseignement du Sūtra du Lotus qui réunit les trois véhicules dans le Véhicule Unique.
Ryō (jp.) (ch. liang) Unité de poids considérée comme égale à 37,5 grammes. Son poids exact est différent en Chine et au Japon et selon les époques.
Ryōkan (1217-1303) Ou Ninshō. Moine de l’école Shingon-Ritsu, contemporain de Nichiren. Il reçut les préceptes d’Eizon ou Eison, vénéré au Japon en tant que restaurateur de l’école Ritsu. En 1261, Ryōkan se rendit à Kamakura, où il fut nommé grand patriarche du Kōsen-ji, temple fondé par un régent du clan Hōjō. Par la suite, il devint grand patriarche du Gokuraku-ji, fondé par Hōjō Shigetoki. Durant la sécheresse de 1271, il voulut se mesurer à Nichiren en priant pour la pluie mais échoua. Par la suite, il lança des accusations contre Nichiren.
Ryūzō-bō (d.i.) Ou Ryūzō. Moine de l’école Tendai. Il fut expulsé de l’Enryaku-ji au mont Hiei pour avoir consommé de la chair humaine mais obtint par la suite la protection de Ryōkan, à Kamakura. Ryūzō-bō fut vaincu en 1277, lors du débat de Kuwagayatsu, par l’un des disciples de Nichiren.