Yadoya (d.i.) Yadoya Mitsunori, fonctionnaire du gouvernement de Kamakura auquel Nichiren fit appel pour transmettre son traité Sur l’établissement de l’enseignement correct pour la paix dans le pays à Hōjō Tokiyori. On l’appelait souvent « le moine séculier Yadoya ». Il servit les régents Hōjō Tokiyori et Hōjō Tokimune. Il figure parmi les sept personnes qui furent autorisées à voir Hōjō Tokiyori sur son lit de mort.
Yaksha (skt.) Une des huit sortes d’êtres non humains. Dans la mythologie indienne, ces êtres servaient Kubera, dieu de la richesse. Incorporés par la suite au bouddhisme, ils y représentent l’une des huit sortes d’êtres non humains qui s’emploient à protéger le bouddhisme. Les yaksha passent souvent pour des disciples du roi céleste Vaishravana, chargés de protéger le nord. Mais certains sūtras les dépeignent au contraire comme des démons qui tourmentent et font souffrir les êtres humains.
Yama Souvent appelé le roi Yama. Emma en japonais. Roi de l’enfer qui juge les morts pour les actions accomplies de leur vivant et les condamne en conséquence. Dans la mythologie védique, Yama était considéré comme le premier être humain à avoir connu la mort et comme celui qui avait découvert la voie du ciel, refuge paradisiaque des défunts dont il était le roi.
Yang Guifei (719-756) Concubine de l’empereur Xuanzong, sixième empereur de la dynastie des Tang. Par sa beauté, son intelligence, ses talents en matière de chant et de danse, elle conquit les faveurs de l’empereur Xuanzong au point que ce dernier se mit à négliger de plus en plus les affaires du gouvernement. Une rébellion qui éclata en 755 contraignit l’empereur et sa Cour à s’enfuir. Les troupes impériales, reprochant aux membres de la famille de Yang Guifei d’être la source de ces troubles, menacèrent de se révolter si l’empereur ne faisait pas exécuter sa concubine. L’empereur fut ainsi contraint de se soumettre et sa concubine favorite fut mise à mort.
Yao Un des cinq empereurs sages légendaires de la Chine ancienne, qui jouissaient d’un très grand respect auprès du peuple pour leur excellent mode de gouvernement. Yao abdiqua de son trône au profit de Chonghua, appelé aussi empereur Shun.
Yashodhara Épouse de Shakyamuni avant qu’il ne renonce à la vie séculière.
Yixing (683-727) Moine chinois des enseignements ésotériques, disciple de Shanwuwei.
Yojana (skt.) Unité de mesure dans l’Inde ancienne, égale à la distance que l’armée royale était censée parcourir en une journée de marche. On considère généralement qu’un yojana correspond à sept kilomètres.
Yōkan (1032-1111) Également appelé Eikan. Précurseur de l’école de la Terre pure et surintendant du Tōdai-ji au Japon, il étudia les doctrines de diverses écoles (Sanron, Kegon, Hossō...), puis se convertit aux enseignements de la Terre pure.
Yoritomo Voir Minamoto no Yoritomo.
Yoshiie (1039-1106) Minamoto no Yoshiie, dirigeant militaire de la période Heian postérieure (794-1185), au Japon. Quand les Abe, puissante famille du nord-est du Japon, se retournèrent contre la Cour impériale, Minamoto no Yoshiie aida son père, Minamoto no Yoriyoshi, à soumettre la famille Abe.
Yoshimori (1147-1213) Wada Yoshimori, dirigeant militaire qui aida Minamoto no Yoritomo à vaincre le clan Taira et à fonder le shogunat de Kamakura. Redoutant son influence, les régents Hōjō qui dirigeaient le gouvernement de Kamakura l’incitèrent à se révolter. Yoshimori fut tué dans la bataille contre les forces militaires et toute sa famille fut également exécutée.
Yoshinaka (1154-1184) Minamoto no Yoshinaka, puissant chef du clan Minamoto au Japon. On l’appelle aussi Kiso Yoshinaka.
Yoshino District de montagne dans la partie sud de la préfecture de Nara, au Japon. Célèbre place-forte du Shugendō, ordre religieux qui combine des éléments de croyance locale antérieurs au bouddhisme avec le bouddhisme ésotérique et accomplit des pratiques ascétiques dans les montagnes. La rivière Totsu, citée par Nichiren dans ses écrits, traverse le district de Yoshino.
Yoshitoki (1163-1224) Hōjō Yoshitoki, deuxième régent du gouvernement de Kamakura. On l’appelle aussi Ema Koshiro. En 1221, l’empereur retiré Gotoba émit un édit pour attaquer Yoshitoki, mais c’est ce dernier qui vainquit l’armée impériale. Connue sous le nom de « troubles de Jōkyū », cette bataille permit au gouvernement de Kamakura et à la régence de renforcer leur pouvoir. Dans les écrits de Nichiren, on donne souvent à Hōjō Yoshitoki le titre d’administrateur intérimaire. Hōjō Shigetoki, souvent appelé le moine séculier de Gokuraku-ji, était l’un des fils de Hōjō Yoshitoki. Ema Mitsutoki, le seigneur de Shijō Kingo, également connu sous le nom de Hōjō Mitsutoki, était un petit-fils de Hōjō Yoshitoki.
Yoshitomo (1123-1160) Minamoto no Yoshitomo, chef militaire et père de Minamoto no Yoritomo, fondateur du shogunat de Kamakura. Au temps des troubles de Hōgen, conflit dû à des rivalités au sein de la famille impériale, il remporta la victoire au côté de l’empereur régnant Goshirakawa, alors que son père Tameyoshi apporta son soutien à l’empereur retiré Sutoku, qui fut vaincu. Tameyoshi fut condamné à mort et Yoshitomo se chargea rapidement de mettre cette sentence à exécution.
Yu Rang (d.i.) Né dans l’État de Jin, au Ve siècle avant notre ère, Yu Rang servit d’abord les familles Fan et Chunghang, sans obtenir de fonction importante. Il devint ensuite un serviteur de Zhi Bo, qui lui accorda un traitement très favorable. Cependant, Zhi Bo fut par la suite vaincu par Xiang Zi. Afin de venger son seigneur, Yu Rang se déguisa en lépreux en couvrant son corps de laque et devint muet en buvant de la soude. Il tenta ainsi d’approcher Xiang Zi. Mais sa tentative d’assassinat échoua et il fut capturé. Conscient du sentiment de loyauté qui l’avait animé, Xiang Zi offrit sa robe à Yu Rang qui la fendit trois fois à coups de sabre pour manifester sa haine à l’encontre de celui qui avait tué son seigneur, puis il retourna l’arme contre lui.
Yuanzheng (d.i.) Moine de l’école Zhenyan (jp. Shingon), dans la Chine des Tang.