Administrateur des moines Une des positions officielles conférées par le gouvernement à des moines éminents. Sous la direction du superviseur des moines, il avait la charge des moines et des nonnes. Par la suite, « administrateur des moines » devint une position honorifique et perdit son sens originel, tout comme bien d’autres fonctions. Cela devint finalement un simple titre de respect.
Administrateur en fonction Hōjō Yoshitoki (1163-1224), deuxième régent du gouvernement de Kamakura.
Ainsi-Venu (skt. Tathagata) Un des dix titres honorifiques d’un bouddha, signifiant « celui qui est allé (ou venu) à la Vérité telle qu’elle est ». Ce titre indique qu’un bouddha incarne la vérité fondamentale de tous les phénomènes et a saisi la loi de causalité, à travers passé, présent et avenir.
Ajari (jp.) (skt. acharya) Titre honorifique signifiant maître, conféré à un moine qui guide la conduite des disciples et leur tient lieu d’exemple.
Ajatashatru Roi de l’État du Magadha, en Inde. Sous l’influence de Devadatta, il tua son père, le roi Bimbisara, disciple de Shakyamuni et, accédant au trône, devint le souverain le plus influent de son époque. Par la suite, il contracta une terrible maladie et, éprouvant du remords pour ses mauvaises actions, il se convertit au bouddhisme et apporta son soutien au premier concile bouddhique où furent compilés les enseignements de Shakyamuni.
Ajitavati Voir Hiranyavati.
Ami de bien (jp. zenchishiki) Celui qui mène les autres à l’enseignement correct. Le bouddhisme enseigne qu’il faut s’associer à un ami de bien afin de progresser sur la Voie de l’illumination. Dans le chapitre “Devadatta” du Sūtra du Lotus, Shakyamuni décrit Devadatta, son pire ennemi, comme un ami de bien parce que, dans une vie passée, c’est Devadatta qui lui avait enseigné le Sūtra du Lotus. De la même manière, dans le chapitre “Les actes antérieurs du roi Merveilleux-Ornement” de ce même Sūtra, deux frères, Pure-Resserre et Pure-Vision, sont présentés comme des amis de bien pour leur père, le roi Merveilleux-Ornement, parce qu’ils le convertirent au bouddhisme. Voici comment ce chapitre définit les « amis de bien » : « Un ami de bien constitue la grande cause et la condition qui guide les gens, leur permet de voir le Bouddha et d’aspirer à l’illumination suprême parfaite. » Un « ami de bien » est aussi appelé « bon maître » parce qu’il dispense l’enseignement correct. Dans ses écrits, Nichiren présente également les ennemis comme des « amis de bien », dans le sens où ils nous aident à renforcer notre détermination à accomplir la pratique bouddhique.
Ami de mal (jp. akuchishiki) Le contraire d’un « ami de bien », celui qui induit en erreur. Peut se traduire aussi par mauvais compagnon, mauvais maître ou mauvaise influence. Celui qui trompe les autres et les amène à tomber dans les voies mauvaises, c’est-à-dire dans la souffrance. Un ami de mal trompe les autres avec des doctrines erronées afin d’entraver leur pratique bouddhique. Le Sūtra du Nirvana enseigne qu’il n’y pas lieu de redouter un éléphant furieux mais qu’il faut craindre un ami de mal. Ce terme désigne ceux qui s’approchent des autres et se lient d’amitié avec eux pour les détourner de la pratique bouddhique correcte et les conduire vers des enseignements erronés. Voir aussi Ami de bien.
Amida (skt. Amitayus ou Amitabha, « Vie infinie » ou « Lumière infinie ») Bouddha de la Terre du Bonheur-Suprême, à l’ouest. Selon le Sūtra du bouddha Vie-Infinie, un bodhisattva nommé Trésor-du-Dharma émit quarante-huit vœux concernant la Terre du bouddha qu’il établirait en atteignant l’illumination. Après avoir pratiqué les austérités durant de nombreux kalpa, il devint le bouddha Amida et créa sa Terre pure. Amida est vénéré par les croyants de l’école de la Terre pure (école Jōdo).
Amrita (skt.) Boisson légendaire, comparable à de l’ambroisie. Souvent traduit par « douce rosée ». Dans l’Inde ancienne, on en faisait la boisson des dieux. En Chine, on pensait qu’elle pleuvait du ciel quand le monde entrait en paix. Le mot amrita signifie « immortalité ».
An Lushan (705-757) Officier militaire chinois sous la dynastie des Tang. Il gagna le contrôle d’une vaste zone près de la frontière nord-est du pays et parvint au pouvoir à la Cour grâce au soutien de l’empereur Xuanzong. En 755, il mena une rébellion et prit le contrôle de la capitale.
Ananda Un des dix principaux disciples de Shakyamuni. Cousin de Shakyamuni et frère cadet de Devadatta. Pendant de nombreuses années, il fut le serviteur personnel de Shakyamuni, ce qui lui permit d’entendre un plus grand nombre d’enseignements que n’importe quel autre disciple. Il avait donc la réputation d’être le premier en matière de connaissance des enseignements du Bouddha. De plus, on le disait doté d’une excellente mémoire, ce qui lui permit de jouer un rôle central dans la compilation des enseignements de Shakyamuni lors du premier concile bouddhique, après la disparition du Bouddha.
Anavatapta (skt.) Dragon qui vivait, dit-on, dans le lac Sans-Chaleur, au nord des montagnes Neigeuses.
Angulimala Célèbre assassin devenu disciple de Shakyamuni. Déjà auteur de neuf cent quatre-vignt-dix-neuf meurtres, il s’apprête à tuer sa propre mère et Shakyamuni, quand il est instruit par le Bouddha et se repent.
Aniruddha Cousin de Sakyamuni et l’un de ses principaux disciples, reconnu comme le premier pour l’acuité de son œil divin. On considère que son père était le roi Amritodana ou le roi Dronodana, tous deux frères cadets de Shuddhodana, le père de Shakyamuni.
An’ne (795-868) Quatrième grand patriarche de l’Enryaku-ji, temple principal de l’école Tendai, au Japon.
An’nen (né en 841) Moine de l’école Tendai qui contribua à établir la doctrine et la pratique de l’ésotérisme Tendai au Japon.
Annotations sur La Grande Concentration et Pénétration (T1912_.46.0141). Commentaires de Miaole sur La Grande Concentration et Pénétration, une des trois œuvres majeures de Tiantai.
Annotations sur le Sens profond du Sūtra du Lotus (T1717_.33.0815). Commentaires de Miaole sur le Sens profond du Sūtra du Lotus, une des trois œuvres majeures de Tiantai.
Arhat (skt.) Celui qui a atteint l’illumination telle qu’elle est envisagée dans le bouddhisme du Hinayana. Arhat signifie « digne de respect ».
Aryadeva (d.i.) Érudit du IIIe siècle de l’école Madhyamika, en Inde. Né au sein d’une famille brahmane, dans le sud de l’Inde, il étudia la doctrine de la vacuité sous la direction de Nagarjuna. On l’appelait aussi Kanadeva parce qu’il avait perdu un œil (kana signifiant « un œil »). Il réfuta les maîtres non-bouddhistes à Pataliputra, au cours d’un débat religieux, et fut tué par un disciple de ces derniers. Aryadeva est considéré comme le quinzième des vingt-quatre successeurs de Shakyamuni.
Aryasimha (d.i.) Dernier des vingt-quatre (ou vingt-trois selon une autre source) successeurs de Shakyamuni, qui vécut en Inde centrale, au VIe siècle. Il s’évertua à propager le bouddhisme, ce qui lui valut d’être exécuté par Dammira, un roi qui fit détruire de nombreux temples bouddhiques et assassiner bon nombre de moines.
Asamkhya (skt. ou « Innombrable ») Unité numérique de l’Inde ancienne, désignant un nombre extrêmement élevé. Selon les sources, cela correspondrait à 1059 ou à 1051.
Asanga (d.i.) Érudit de l’école Rien-que-conscience. Il aurait vécu entre les années 310 et 390 ou, selon une autre source, entre les années 390 et 470. Issu d’une famille brahmane, à Purushapura, dans le Gandhara, en Inde du Nord, il étudia d’abord les enseignements du Hinayana mais ne put se satisfaire de ses doctrines et s’efforça de maîtriser également les enseignements du Mahayana. Quand son frère cadet, Vasubandhu, s’attacha aux enseignements du Hinayana, Asanga le convertit au bouddhisme du Mahayana.
Ashoka (règne : 268-232 avant notre ère) Troisième souverain de la dynastie indienne des Maurya, il unifia l’Inde. Il régna d’abord en tyran mais, par la suite, se convertit au bouddhisme et gouverna avec compassion, en accord avec les idéaux du bouddhisme. Il devint le grand protecteur du bouddhisme et contribua à sa propagation.
Ashvaghosha (d.i.) Érudit du Mahayana et poète du IIe siècle, originaire de Shravasti, en Inde. Il fut d’abord critique à l’égard du bouddhisme mais fut par la suite converti par Parshva. Il conduisit de nombreuses personnes aux enseignements du Bouddha grâce à ses dons musicaux et littéraires. Ashvaghosha est le douzième des vingt-quatre successeurs de Shakyamuni.
Asita 1) Prophète mentionné dans le chapitre “Devadatta” du Sūtra du Lotus, où il est considéré comme une manifestation de Devadatta dans une vie antérieure. Selon ce chapitre, dans l’une de ses existences passées, Shakyamuni recherchait la grande Loi. Asita lui présenta alors le Sūtra du Lotus. 2) Prophète de Kapilavastu. À la naissance de Shakyamuni, le roi Shuddhodana demanda à Asita d’examiner la physionomie du nouveau-né. Percevant en lui les trente-deux signes principaux d’un Grand Homme, Asita prédit que, si le garçon demeurait dans le monde séculier, il deviendrait un roi-qui-fait-tourner-la-roue à l’âge de vingt-neuf ans mais que, s’il renonçait à la vie séculière, ce qui était le plus probable, il parviendrait à la sagesse suprême et atteindrait la bouddhéité. Ayant lui-même déjà quatre-vingt-dix ans, Asita regretta d’être amené à mourir avant que le prince n’atteigne l’illumination, car il ne pourrait pas entendre l’enseignement du Bouddha.
Aspiration-à-la-Loi Nom de Shakyamuni dans une existence passée. Alors que l’ascète Aspiration-à-la-Loi recherchait la Loi, un démon déguisé en brahmane apparut devant lui et lui annonça qu’il allait lui révéler un enseignement bouddhique s’il était prêt à le transcrire en utilisant sa peau pour papier, un de ses os comme instrument pour écrire et son sang comme encre. Aspiration-à-la-Loi accepta avec joie et se prépara à transcrire l’enseignement bouddhique, mais le démon disparut. En réponse à son esprit de recherche, surgit alors un bouddha qui lui dispensa un enseignement profond.
Asura (skt.) Démon de la mythologie indienne, de nature querelleuse et guerrière, qui lutte sans cesse contre le dieu Shakra, ou Indra. Le monde des asura constitue l’une des six voies d’existence.
Auditeurs (skt. shravaka) Disciples du bouddha Shakyamuni. Ceux qui écoutent son enseignement et s’efforcent d’atteindre l’illumination. Dans ce sens, on appelle aussi les auditeurs les disciples auditeurs. On désigne aussi par ce terme ceux qui entendent l’enseignement des quatre nobles vérités et cherchent à atteindre le stade d’arhat.