Papiyas Nom du roi-démon.
Paramita (skt.) Pratique destinée aux bodhisattvas du Mahayana pour leur permettre d’atteindre l’illumination. Ce terme est généralement traduit par « perfection » ou « parvenu à la rive opposée ». Ces pratiques furent appelées ainsi parce qu’on considérait que, en les suivant jusqu’à la perfection, il était possible de passer de la rive de l’illusion et de la souffrance à la rive de l’illumination. Elles sont généralement divisées en six ou dix paramita.
Parc des Gazelles Nom d’un parc à Varanasi, en Inde, dans l’actuelle Sarnath. C’est en ce lieu que Shakyamuni délivra son premier sermon.
Parinirvana-sūtra (T0006_.01.0176) Version chinoise du Sūtra du Nirvana en six volumes, traduite par Fa Xian et Buddhabhadra, en 418.
Parshva Dixième des vingt-quatre successeurs de Shakyamuni. Il reçut les préceptes sous la direction de Buddhamitra, neuvième successeur. Grâce au mécénat du roi Kanishka, il rassembla, avec Vasumitra, quelque cinq cents moines au Cachemire pour organiser le quatrième concile bouddhique et compiler les écrits bouddhiques.
Particules de poussière de la terre Expression qui signifie « d’un nombre incalculable ». Dans les écrits bouddhiques, l’expression « les particules de poussière de la terre » est souvent une métaphore qui figure également dans la formule « aussi nombreuses que les particules de poussière de la terre ». Elle sert par exemple à désigner des mondes ou kalpa incalculables, ou les innombrables bodhisattvas présents dans l’assemblée devant laquelle fut dispensé un enseignement particulier. Elle peut également se référer aux nombreux ennemis de l’enseignement correct. L’expression « particules de poussière » apparaît également dans des métaphores comme « les particules de poussière d’un monde », « les particules de poussière d’un système de mondes majeur » et « les particules de poussière de l’ensemble des mondes des dix directions ». Elle signifie alors « d’un nombre incalculable ». Citons enfin l’expression « les grains de sable du Gange », récurrente dans les écrits bouddhiques, qui désigne aussi un nombre inconcevable.
Penglai Île montagneuse légendaire au large des côtes orientales de la Chine, où résident les immortels détenant l’élixir de la jeunesse perpétuelle et de la vie éternelle.
Péniblement-Acquis Disciple du maître non bouddhiste Nirgrantha Jnatiputra (Nigantha Nataputta en pali), fondateur du jaïnisme, qui rechercha la délivrance grâce à une ascèse rigoureuse.
Période Vaipulya Troisième des cinq périodes établies par Tiantai, ou période de l’introduction au Mahayana. Durant cette période, Shakyamuni réfuta l’attachement de ses disciples au Hinayana et les dirigea vers le Mahayana provisoire avec des enseignements tels que le Sūtra d’Amida, le Sūtra de Mahavairochana et le Sūtra de l’enseignement de Vimalakirti. Selon l’hypothèse de Tiantai, la période Vaipulya dura huit ou seize ans. On appelle également cette période « période correcte et égale » ou « période étendue ».
Petit kalpa Chacun des vingt kalpa qui constituent les quatre kalpa (moyens) de formation, stabilité, déclin et destruction. Selon une certaine source, un petit kalpa serait égal à quinze millions neuf cent quatre-vingt-dix-huit mille années, mais les explications varient à ce sujet. Voir aussi Kalpa de stabilité.
Peuple Ezo Peuple autochtone qui résidait autrefois au nord du Japon. Dans les périodes de Nara (710-794) et de Heian (794-1185), ces populations étaient décrites comme des tribus barbares qui avaient jadis occupé le nord du Japon et résistaient à l’emprise militaire de l’État centralisé de Yamato. Le peuple Ainu, qui vit aujourd’hui dans le Hokkaidō, la plus septentrionale des îles principales du Japon, descendrait du peuple Ezo, mentionné dans des documents anciens, bien qu’on n’ait aucune certitude à ce sujet.
Phénix Oiseau mythique en Chine dont l’apparition, fort rare, était considérée comme le présage d’un grand événement ou la preuve de la valeur d’un souverain. On prêtait à cet oiseau très idéalisé cinq couleurs différentes et l’on disait que son chant était d’une beauté sublime et portait très loin.
Pic de l’Aigle (skt. Gridhrakuta) Ou pic du Vautour. Sommet situé au nord-est de Rajagriha, capitale du Magadha dans l’Inde ancienne, où l’on dit que Shakyamuni a exposé le Sūtra du Lotus. Le pic de l’Aigle symbolise aussi la Terre de bouddha ou l’état de bouddha. Dans ce cas, on utilise souvent l’expression « Terre pure du pic de l’Aigle ».
Potalaka Montagne où était censé vivre le bodhisattva Sensible-aux-Sons-du-Monde. On la situait sur la côte sud de l’Inde.
Prasenajit Roi du Koshala et disciple du bouddha Shakyamuni. Sous son règne, le Koshala parvint à s’imposer comme l’un des deux plus puissants royaumes de l’Inde, avec le Magadha.
Pratiquant du Sūtra du Lotus Celui qui propage et pratique le Sūtra du Lotus en parfait accord avec ses enseignements.
Pratiques correctes Pratiques pour renaître dans la Terre pure, exposées par Shandao, patriarche de l’école Jingtu, en Chine. Il classe les pratiques en « pratiques correctes » et « pratiques mélangées » et définit les pratiques correctes comme celles qui sont dirigées vers le bouddha Amida, consistant notamment à lire et à réciter les trois écrits fondamentaux de l’école Jōdo, à invoquer le nom du bouddha Amida, et à en faire l’éloge. Parmi les pratiques correctes, Shandao considère l’invocation du nom du bouddha Amida comme la pratique principale. Voir aussi Pratiques mélangées.
Pratiques mélangées Une des deux sortes de pratiques décrites par Shandao, patriarche de l’école Jingtu, en Chine. Désignent toutes les pratiques bouddhiques qui ne sont pas dirigées vers le bouddha Amida. Voir aussi Pratiques correctes.
Pratiques-Pures Un des quatre guides des bodhisattvas sortis de la terre apparaissant dans le chapitre “Surgir de terre” du Sūtra du Lotus. Le bodhisattva Pratiques-Pures représente la pureté, une des quatre vertus ou qualités de la vie du Bouddha, les trois autres étant le véritable soi, l’éternité et le bonheur.
Pratiques-Sans-Limites Un des quatre bodhisattvas qui dirigent les bodhisattvas sortis de la terre.
Pratiques-Solidement-Établies Un des quatre bodhisattvas qui dirigent les bodhisattvas sortis de la terre.
Pratiques-Supérieures Un des quatre bodhisattvas qui dirigeaient les bodhisattvas sortis de la terre. Dans le chapitre “Les pouvoirs transcendantaux de l’Ainsi-Venu” du Sūtra du Lotus, Shakyamuni transfère le cœur du Sūtra au bodhisattva Pratiques-Supérieures. Plusieurs des écrits de Nichiren évoquent ses propres efforts de propagation, comme l’œuvre du bodhisattva Pratiques-Supérieures.
Pratyekabuddha (skt.) Éveillés à la cause ou bouddhas-pour-soi. Ceux qui perçoivent la chaîne de causalité en douze maillons, à savoir la vérité de la relation causale. Désigne également celui qui vit dans une ère sans bouddha et s’éveille à la vérité de l’impermanence par ses efforts personnels et par l’observation des phénomènes naturels.
Préceptes de l’illumination immédiate et parfaite Préceptes parfaits. Un des trois types d’entraînement fondés sur l’illumination immédiate et parfaite, ou Sūtra du Lotus. Dengyō adopta les préceptes du Mahayana pour la pratique bouddhique (tout particulièrement les dix préceptes majeurs et les quarante-huit préceptes mineurs énoncés dans le Sūtra du filet de Brahma) en se fondant sur le Sūtra du Lotus. Il établit ainsi les bases d’une estrade d’ordination afin d’administrer les préceptes de l’illumination immédiate et parfaite.
Première étape de la sécurité Première des dix étapes de la sécurité, qui correspond à la onzième des cinquante-deux étapes de la pratique du bodhisattva. On considère cette étape comme le point à partir duquel les bodhisattvas ne régressent plus dans la pratique.
Première étape du développement Première des dix étapes du développement, qui correspond à la quarante et unième des cinquante-deux étapes de la pratique de bodhisattva. On appelle aussi cette étape l’étape de la joie.
Principes remarquables du Sūtra du Lotus Œuvre de Dengyō justifiant la suprématie de l’école Tendai, fondée sur le Sūtra du Lotus. Elle fut écrite pour réfuter les arguments de Tokuitsu, moine de l’école Hossō, qui affirmait que certains êtres sont par nature incapables d’atteindre la bouddhéité et que les véritables enseignements sont ceux des Trois Véhicules, alors que l’enseignement du Véhicule Unique est provisoire. Dans cette œuvre, Dengyō décrit dix caractéristiques qui confèrent au Sūtra du Lotus sa suprématie sur tous les autres enseignements.
Propagation ininterrompue jusqu’à la cinquantième personne Principe décrit dans le chapitre “Les bienfaits de la joie ressentie” du Sūtra du Lotus. Supposez, dit en substance le texte, que, après la disparition du bouddha Shakyamuni, une personne entende le Sūtra du Lotus et s’en réjouisse, puis l’enseigne à une deuxième personne qui se réjouit également et l’enseigne à son tour à une troisième personne, et ainsi de suite, jusqu’à la cinquantième personne. Même pour cette personne située en cinquantième position, le bienfait obtenu en se réjouissant d’entendre le Sūtra est incommensurable.
Punyayashas Le onzième (ou dixième selon une autre source) des vingt-quatre successeurs de Shakyamuni. Né à Pataliputra, dans le Magadha, il reçut les enseignements de Parshva et les transféra à son tour à Ashvagosha.
Pure-Resserre Un des deux fils du roi Merveilleux-Ornement décrit dans le chapitre “Les actes antérieurs du roi Merveilleux-Ornement” du Sūtra du Lotus. Avec l’aide de son frère, Vision-Pure, il persuada le roi, disciple du brahmanisme, de se convertir au bouddhisme.
Pure-Vertu Épouse du roi Merveilleux-Ornement présentée dans le chapitre “Les actes antérieurs du roi Merveilleux-Ornement” du Sūtra du Lotus. Elle exhorta ses deux fils, Pure-Resserre et Pure-Vision, à convaincre le roi, disciple du brahmanisme, de la justesse du bouddhisme.
Pure-Vision Un des deux fils du roi Merveilleux-Ornement décrit dans le chapitre “Les actes antérieurs du roi Merveilleux-Ornement” du Sūtra du Lotus. À la demande de sa mère, Pure-Vertu, il joignit ses efforts à ceux de son frère, Pure-Resserre, pour convertir leur père au bouddhisme.
Purna Un des dix principaux disciples de Shakyamuni. Il était connu pour sa suprématie en matière d’enseignement de la Loi. Né dans une riche famille brahmane, il pratiqua les austérités dans les montagnes Neigeuses et parvint à une sorte d’illumination. Par la suite, quand il apprit que Shakyamuni avait atteint la bouddhéité, il devint disciple du Bouddha.
Pushyamitra (d.i.) Roi de l’Inde autour du IIe siècle avant notre ère, qui devint un ennemi du bouddhisme. Descendant d’Ashoka, il servit d’abord Brihadratha, dernier roi de la dynastie des Maurya, en tant que commandant en chef. Mais il assassina le roi et fonda la dynastie des Shang, régnant ainsi sur le nord de l’Inde depuis sa capitale, Pataliputra. Il s’opposa au bouddhisme, tua de nombreux moines et détruisit le monastère Kukkutarama, centre majeur du bouddhisme érigé par Ashoka.