Hachiman Ou grand bodhisattva Hachiman. Une des principales divinités du Japon. Dieu shintō, étroitement lié au bouddhisme après son introduction au Japon. À la fin du XIIe siècle, Minamoto no Yoritomo, fondateur du shogunat de Kamakura, érigea un sanctuaire en son honneur à Tsurugaoka, dans Kamakura. Son culte, en tant que divinité protectrice des guerriers et des villages, se répandit dans tout le Japon. À partir de la période Heian (794-1185), Hachiman est considéré comme la déification de l’esprit du quinzième souverain, l’empereur Ōjin.
Hakei (jp.) Bête sauvage légendaire, ressemblant à un tigre, qui aurait mangé son père.
Han Boyu (d.i.) Homme qui vécut durant la dynastie des Han antérieurs. Orphelin de père, sa mère l’éleva de manière très stricte, en le battant souvent à coups de bâton. Mais jamais il ne versa une larme. Un jour, cependant, sa mère le vit pleurer alors qu’elle le battait et elle lui en demanda la raison. Boyu répondit qu’il était peiné de sentir que sa mère vieillissait et que ses forces déclinaient.
Hei no Saemon (?-1293) Son nom officiel est Hei no Saemon-no-jō Yoritsuna, mais il est également connu sous le nom de Taira no Yoritsuna. Dirigeant de fait de la régence Hōjō, il servit deux régents successifs, Hōjō Tokimune et Hōjō Sadatoki, et exerça une influence considérable en tant que vice-responsable du bureau des Affaires militaires et politiques (le responsable étant le régent lui-même). Il participa activement aux persécutions contre Nichiren et ses disciples.
Himatala (d.i.) Dirigeant du royaume ancien de Tukhara, dans le nord de l’Inde, qui vécut environ six cents ans après la mort de Shakyamuni. Fervent bouddhiste, il vainquit le roi du Cachemire, Krita, qui avait aboli le bouddhisme.
Hinayana Enseignement qui vise à atteindre l’état d’arhat. Le mot Hinayana, souvent traduit par « petit véhicule », était à l’origine un terme péjoratif utilisé par les bouddhistes du Mahayana, qui considéraient que les pratiquants de ces enseignements ne se préoccupaient que de leur libération personnelle, sans se soucier du salut des autres. Les doctrines des quatre nobles vérités et de la chaîne de causalité en douze maillons sont au cœur du bouddhisme du Hinayana, selon lequel les désirs terrestres seraient la cause de la souffrance et l’élimination de la souffrance impliquerait l’éradication des désirs terrestres.
Hiranyavati Ou Ajitavati. Fleuve qui traverse Kushinagara, en Inde. C’est sur sa rive ouest qu’expira Shakyamuni, dans un bosquet d’arbres sala. Certains érudits considèrent que le Hiranyavati et l’Ajitavati sont en réalité deux fleuves différents.
Hōnen (1133-1212) Également connu sous le nom de Genkū. Fondateur de l’école de la Terre pure (Jōdo), au Japon. Il étudia d’abord les doctrines du Tendai puis se tourna vers la récitation du nom du bouddha Amida, exhortant les gens à rejeter tous les enseignements de Shakyamuni autres que les trois sūtras sur lesquels s’appuie l’école de la Terre pure.
Hong Yan (?-660 avant notre ère) Serviteur du seigneur Yi (qui régna de 668 à 660 avant notre ère), dans l’État chinois de Wei. Alors que Hong Yan était parti en voyage, un ennemi attaqua l’État de Wei, tua le seigneur Yi et dévora son corps, n’épargnant que son foie. Témoin du désastre à son retour, Hong Yan pleura puis s’ouvrit le ventre afin d’y insérer le foie de son seigneur pour le sauver du déshonneur, et mourut. Pour les Chinois, le foie était la source de la vitalité.
Honoré du monde (skt. bhagavat) Un des dix titres honorifiques d’un bouddha. Généralement traduit par « bienheureux », le terme bhagavat est traduit comme « l’Honoré du monde » dans les écrits bouddhiques chinois. On appelle ainsi un bouddha parce qu’il est révéré dans le monde entier.
Honoré du monde à la grande illumination Titre honorifique des bouddhas, tout particulièrement du bouddha Shakyamuni. « La grande illumination » désigne l’illumination du Bouddha. « Honoré du monde » est l’un des dix titres honorifiques du Bouddha, signifiant qu’il est révéré par les êtres vivants du monde entier.
Huiguan (368-438) Moine chinois durant la période des dynasties du Nord et du Sud. Il devient disciple de Kumarajiva et participe à l’œuvre de traduction du maître. Après la mort de son maître, il aurait aidé Buddhabhadra à traduire le Sūtra de la Guirlande de fleurs. Il révise aussi les deux traductions chinoises existantes du Sūtra du Nirvana et produit ce que l’on appelle la version méridionale du sūtra.
Huiguang (468-537) Fondateur de l’école des Quadruples règles de discipline ou école Sifenlü en Chine (jp. Shibunritsu). Il étudie le vinaya, ou règles de discipline monastiques. Il participe au travail de traduction de Bodhiruchi et de Ratnamati et rédige un commentaire du Traité sur le Sūtra des dix étapes.
Huiguo (746-805) Moine chinois de la dynastie des Tang, septième patriarche du bouddhisme ésotérique, Huiguo fut l’un des six disciples majeurs de Bukong. Il transmit les enseignements ésotériques à Kōbō, le fondateur de l’école japonaise Shingon.
Huike (487-593) Deuxième patriarche de l’école Chan (jp. Zen), en Chine.
Huikuang (534-613) Moine chinois, célèbre pour sa stricte observance des préceptes et sa profonde connaissance du bouddhisme.
Huineng (638-713) Disciple du cinquième patriarche du bouddhisme Chan (jp. Zen) en Chine, Hongren, et fondateur de l’école du Sud. Après la mort de Hongren, le Chan se scinde en deux branches : l’école du Sud dirigée par Hongren et l’école du Nord dirigée par Shenxiu. Les paroles de Huineng ont été compilées dans le Sūtra de l’estrade.
Huit écoles Huit écoles majeures du bouddhisme au Japon avant la période de Kamakura (1185-1333). Ce sont les écoles Kusha, Jōjitsu, Ritsu, Hossō, Sanron, Kegon, Tendai et Shingon. Les six premières écoles s’épanouirent durant la période de Nara (710-794), alors que les écoles Tendai et Shingon s’imposèrent durant la période de Heian (794-1185).
Huit enfers froids Huit enfers qui se trouveraient sous le continent du Jambudvipa, à côté des huit enfers chauds. Voir aussi Enfer.
Huit enseignements Système de classification des sūtras de Shakyamuni établi par Tiantai. Les huit enseignements se partagent en deux groupes : les quatre enseignements de la doctrine et les quatre enseignements de la méthode. Le premier groupe correspond à une division en fonction du contenu, le second en fonction de la méthode d’enseignement. Les quatre enseignements de la doctrine sont : l’enseignement des Trois Corbeilles qui correspond aux enseignements du Hinayana ; l’enseignement intermédiaire, ou les enseignements d’introduction au Mahayana ; l’enseignement spécifique, soit un niveau plus élevé du Mahayana provisoire ; l’enseignement parfait ou véritable du Mahayana. Les quatre enseignements de la méthode sont : l’enseignement subit ou les enseignements exposés directement par Shakyamuni à partir de son illumination ; l’enseignement graduel ou les enseignements exposés pour élever graduellement la capacité des gens jusqu’à ce qu’ils puissent comprendre les plus hautes doctrines ; l’enseignement secret, enseignements compris par les auditeurs en fonction de leurs capacités personnelles respectives et dont chacun reçoit un bienfait différent sans même en avoir conscience ; l’enseignement indéterminé, enseignements que les auditeurs comprennent et dont ils tirent des bienfaits, comme dans la catégorie précédente, mais en ayant conscience de ce qui les distingue.
Huit erreurs Le contraire du noble chemin octuple. Ce sont : la compréhension erronée, la pensée erronée, la parole erronée, l’action erronée, le moyen d’existence erroné, l’effort erroné, l’attention erronée et la concentration erronée.
Huit fautes Huit crimes graves définis par le code Taihō (instauré en 701) et le code Yōrō (instauré en 757). Ce sont : la rébellion contre l’empereur ; la dégradation de sépultures et de palais impériaux ; la trahison du pays ; le meurtre de membres de la famille ; le meurtre de l’épouse ou de plus de trois personnes d’une autre famille ; le vol ou la dégradation de biens appartenant à l’empereur ou à des ordres religieux ; un manque de piété filiale envers les parents ou d’autres aînés de la famille ; le meurtre du maître ou d’un autre supérieur.
Huit fautes majeures Ou huit fautes graves. 1) Huit fautes les plus graves pour les nonnes, sanctionnées par la répudiation de la Communauté bouddhiste : tuer, voler, avoir des relations sexuelles, mentir, avoir un contact physique avec une personne de sexe masculin, s’associer de manière impropre à un homme, dissimuler la mauvaise conduite d’un autre et suivre un moine dont le comportement enfreint les règles monastiques. 2) Violations des huit interdits par les bodhisattvas. On y reprend les quatre premières fautes précédemment citées auxquelles s’ajoute le fait d’être imbu de soi-même et de dénigrer les autres, de répugner à faire des offrandes ou à accomplir des efforts pour propager les enseignements, de laisser libre cours à sa colère, de ne pas accepter de s’excuser, et de dire du mal de l’enseignement correct.
Huit négations Ou la Voie du Milieu des huit négations. Huit négations exprimées au début du Traité de la Voie du Milieu de Nagarjuna. « Ni naissance, ni extinction, ni cessation, ni permanence, ni uniformité, ni diversité, ni venue, ni départ. » L’enseignement des huit négations tend à démontrer que la véritable nature des phénomènes ne peut se définir ni comme existence ni comme non-existence, ni, en l’occurrence, sous forme d’un concept fixe que l’on pourrait leur appliquer délibérément. La nature de tous les phénomènes est plutôt la non-substantialité, la Voie du Milieu qui transcende toute dualité.
Huit phases de l’existence d’un bouddha Huit phases successives par lesquelles un bouddha passe dans le monde pour sauver les hommes du commun : descendre du ciel ; entrer dans le corps d’une mère ; émerger du corps d’une mère ; renoncer au monde ; vaincre les démons ; atteindre l’illumination ; faire tourner la roue de la Loi ; entrer en nirvana.
Huit préceptes Préceptes observés par les croyants laïcs certains jours du mois. Bien qu’ils varient quelque peu en fonction de la source, on peut les résumer comme suit : ne pas tuer ; ne pas voler ; s’abstenir de toute activité sexuelle ; ne pas mentir ; ne pas consommer de boissons enivrantes ; ne pas utiliser de produits de beauté ni d’ornements, et ne pas regarder de danses ni écouter de chansons ; ne pas dormir dans un lit large ou surélevé ; ne pas manger après l’heure de midi.
Huit sortes d’êtres non humains Êtres qui protègent le bouddhisme. Ce sont les dieux, les dragons, une sorte de démon appelé yaksha, les divinités de la musique appelées gandhara, les démons belliqueux appelés asura, les garuda (oiseaux qui chassent les dragons), les kimnara (divinités dotées de belles voix) et les mahoraga (divinités en forme de serpent).
Huit vents Conditions qui empêchent les gens de progresser sur la voie correcte vers l’illumination : la prospérité, le déclin, la disgrâce, les honneurs, les louanges, la critique, la souffrance et le plaisir. Les êtres humains sont souvent victimes de leur attachement à la prospérité, aux honneurs, aux louanges et au plaisir, ou de leur aversion pour le déclin, la disgrâce, la critique et la souffrance.
Huiyuan 1) Moine chinois (523-592) de l’école du Sūtra des dix étapes, ou école Tilun (jp. Jiron). Il adresse des remontrances à l’empereur Wu de la dynastie des Zhou du Nord, quand ce dernier menace d’abolir le bouddhisme. 2) Moine chinois (d.i.) de l’école Huayan (jp. Kegon) ayant vécu sous la dynastie des Tang, de la fin du VIIe siècle jusqu’au milieu du VIIIe. Devenu disciple de Fazang, troisième patriarche de l’école Huayan, il s’érige en expert des doctrines de cette école.
Huizong (1082-1135) Huitième empereur de la dynastie des Song du Nord, en Chine. Il accède au trône en 1100, mais n’accorde que peu d’intérêt au pouvoir et se consacre à la calligraphie et à la peinture. Ce disciple du taoïsme persécute le bouddhisme.