Sadatō (1019-1062) Abe no Sadatō, chef d’une puissante famille du nord-est du Japon. Il cherche à s’affranchir du pouvoir impérial mais est tué dans une bataille contre les forces impériales.
Sagesse parfaite Sagesse qui dissipe les illusions et permet de s’éveiller à la vérité du Sūtra du Lotus. La sagesse parfaite est aussi l’un des trois sortes d’entraînement fondé sur le Sūtra du Lotus, avec les préceptes parfaits et la méditation parfaite.
Sagesse-du-Dharma Un des quatre grands bodhisattvas présenté dans le Sūtra de la Guirlande de fleurs. Sagesse-du-Dharma expose la doctrine des dix étapes de sécurité dans le ciel des trente-trois divinités, au cours de la troisième assemblée décrite dans ce sūtra.
Sagesse-Universelle Un des deux bodhisattvas, avec Manjusri, qui sert le bouddha Shakyamuni et dirige les autres bodhisattvas. Il représente les vertus de la vérité et de la pratique. Dans le chapitre “Les encouragements du bodhisattva Sagesse-Universelle” du Sūtra du Lotus, il fait le vœu de protéger le Sūtra et ses pratiquants.
Saichō Voir Dengyō.
Saimyō-ji le moine séculier Hōjō Tokiyori (1227-1263), cinquième régent du gouvernement de Kamakura, Il est ordonné moine au Saimyō-ji, après avoir quitté ses fonctions officielles. Mais, en tant que chef du clan Hōjō, il demeure le dirigeant le plus influent.
Samadhi (skt.) État d’intense concentration de l’esprit, censé susciter un sentiment de sérénité intérieure. Le mot samadhi se traduit par méditation, contemplation, concentration ou encore par recueillement et unification de la pensée.
Sammi-bō (d.i.) Un des premiers disciples de Nichiren, tenu en haute estime pour son grand savoir et son aptitude à débattre. Sa victoire sur Ryūzō-bō, dans le débat de Kuwagayatsu, illustre sa brillante éloquence. Cependant, son savoir tend à le rendre arrogant et il recherche un statut dans la société. Durant la persécution d’Atsuhara, il abandonne sa foi et aurait connu une mort tragique.
Sanctuaire d’Usa Ou sanctuaire Hachiman Usa. Sanctuaire situé à Kyūshū, île du sud du Japon, voué à l’empereur Ōjin, à l’impératrice Jingū et à la divinité Himegami.
Sanjie (540-594) Également connu sous le nom de Xinxing. Moine de la dynastie des Sui qui fonde l’école Sanjie. Il déclare que, durant la troisième étape de la propagation du bouddhisme, c’est-à-dire durant l’époque de la Fin de la Loi (qui commence, selon lui, en 550), les gens ne doivent pas adhérer à un sūtra particulier mais révérer tous les enseignements sans discrimination. Cette école connaît un grand succès mais est interdite en 600 par décret impérial parce que sa doctrine contredit celles des écoles antérieures et va à l’encontre de la politique du gouvernement. Elle est de nouveau supprimée en 725 par décret impérial, sous la dynastie des Tang. Cela porte à l’école un coup fatal, provoquant son rapide déclin.
Santal tête de bœuf Type particulier de bois de santal que l’on trouve dans le sud de l’Inde. Il est de couleur rouge et il est doté de vertus médicinales. De tous les santals, c’est celui qui aurait le parfum le plus raffiné.
Saramati (d.i.) Érudit du Mahayana qui vécut entre le IVe et le Ve siècle de notre ère. Il écrivit le Traité sur le véhicule du trésor de la bouddhéité, œuvre attribuée à Maitreya par la tradition tibétaine.
Sattva Ou Mahasattva. Nom de Shakyamuni dans une existence antérieure alors qu’il était le troisième fils du roi Maharatha. Selon le Sūtra de la lumière dorée, le prince Sattva rencontra une tigresse trop affaiblie par la faim pour nourrir sa progéniture et, par pitié, il donna son corps pour les sauver.
Sceau-du-Dharma Position officielle au sein du clergé bouddhique. Les positions officielles changèrent avec le temps. Le titre de Sceau-du-Dharma fut établi en 864, au Japon. Par la suite, il devint purement honorifique et perdit sa signification originelle, comme les autres titres.
Seichō-ji Temple situé sur le mont Kiyosumi, dans la province d’Awa (actuelle préfecture de Chiba), où Nichiren étudia le bouddhisme dans son enfance. Le vingt-huitième jour du quatrième mois de 1253, il proclama l’enseignement de Nam-myōhō-renge-kyō dans ce temple.
Seigneur de l’enseignement essentiel 1) Bouddha qui, dans le chapitre “Durée de la vie” de l’enseignement essentiel du Sūtra du Lotus, révèle sa véritable identité de bouddha qui a atteint l’illumination il y a des kalpa et des kalpa de particules de poussière d’innombrables systèmes de mondes majeurs. 2) Le bouddha éternel, présent de façon implicite dans le chapitre “Durée de la vie”, bouddha qui concrétise Nam-myōhō-renge-kyō.
Seigneur de Sagami Gouverneur de la province de Sagami où se trouvait Kamakura, siège du gouvernement de Kamakura. Ce poste était occupé par le régent de ce gouvernement ou l’un de ses subordonnés. Dans le texte, le seigneur de Sagami désigne Hōjō Tokimune (1251-1284), huitième régent du gouvernement de Kamakura.
Seigneur de Zhou Ou « Dan, le seigneur de Zhou », dans les écrits de Nichiren. Frère cadet du roi Wu, fondateur de la dynastie des Zhou (environ 1100-256 avant notre ère). Il aida son frère à renverser la dynastie des Yin (Shang) et à mettre en place un nouveau gouvernement. Puis il continua à s’investir dans les affaires de l’État. À la mort du roi Wu, il assura la régence auprès de son fils Cheng, jeune souverain encore enfant. Il a été révéré pendant des siècles par les confucéens comme un modèle en matière de bienséance et de gestion des affaires publiques.
Seize grands Royaumes Ou seize États principaux, ou seize grands pays. Pays de l’Inde ancienne : Anga, Magadha, Kashi, Kosala, Vriji, Malla, Chedi, Vatsa, Kuru, Panchala, Ashvaka, Avanti, Matsya, Shurasena, Gandhara et Kamboja.
Semer, cultiver et récolter Trois phases du processus utilisé par un bouddha pour mener les êtres vivants à la bouddhéité, par analogie avec la croissance et le développement d’une plante. D’abord, le Bouddha plante la graine de la bouddhéité dans la vie des êtres vivants, puis il l’alimente en les aidant à pratiquer l’enseignement, et finalement il leur permet de récolter le fruit de la bouddhéité.
Sengzhao (384-414) Moine de la dynastie des Jin postérieurs et l’un des principaux disciples de Kumarajiva.
Sens profond des quatre traités du Mahayana Œuvre de Chun Zheng de la dynastie des Tang. Les quatre traités du Mahayana sont le Traité de la Voie du Milieu, le Traité en cent vers, le Traité sur les douze portes et le Traité de la grande perfection de sagesse. Ce texte explique la doctrine de l’école Sanlun (jp. Sanron) et tente de réfuter celles des écoles Chengshi (jp. Jōjitsu) et Shelun (jp. Shōron).
Sens profond du Sūtra du Lotus (T1716_.33.0681) Une des trois œuvres majeures de Tiantai. On y trouve une explication détaillée du sens du titre du Sūtra du Lotus.
Sensible-aux-Sons-du-Monde Bodhisattva décrit dans le Sūtra du Lotus et dans d’autres sūtras et qui s’efforce de sauver les êtres vivants en se fondant sur sa profonde compassion. Il emprunte diverses formes et apparaît n’importe où dans le monde pour sauver les êtres vivants du danger et de la souffrance. Il est le protagoniste du chapitre “La porte universelle du bodhisattva Sensible-aux-Sons-du-Monde” du Sūtra du Lotus.
Sen’yo (jp.) Nom de Shakyamuni dans une existence antérieure (on ignore son nom en sanskrit). Selon le Sūtra du Nirvana, le roi Sen’yo était le souverain d’un grand royaume et un adepte des sūtras du Mahayana. Il fit mettre à mort cinq cents brahmanes qui avaient calomnié les enseignements du Mahayana. Il est dit dans le sūtra que cette action le protégeait contre l’enfer. Plutôt que de justifier le meurtre de ceux qui calomnient la Loi, ce récit démontre la gravité de ces calomnies et l’importance de protéger la Loi.
Sept bouddhas du passé Shakyamuni et les six bouddhas qui l’auraient précédé : Vipashyin, Shikhin, Vishvabhu, Krakucchanda, Kanakamuni et Kashyapa. Les trois premiers apparurent dans le Glorieux Kalpa du passé et les quatre suivants, dont Shakyamuni, dans l’actuel Kalpa de la sagesse.
Sept désastres Désastres attribués à l’opposition à l’enseignement correct. Dans le Sūtra des rois bienveillants, ils sont énumérés comme suit : changements extraordinaires de la lune et du soleil ; changements extraordinaires des étoiles et des planètes ; incendies ; inondations hors saison ; tempêtes ; sécheresse ; guerre due aux invasions étrangères et à la guerre civile. Dans le Sūtra du Maître-de-la-Médecine, les désastres cités sont les suivants : épidémie ; invasion étrangère ; lutte interne ; changements extraordinaires dans les cieux ; éclipses solaires et lunaires ; orages et tempêtes hors saison ; sécheresse hors saison. On lie souvent les sept désastres aux trois calamités dans l’expression « Trois calamités et sept désastres ».
Sept écoles du Nord et trois écoles du Sud Voir Trois écoles de la Chine du Sud et sept écoles de la Chine du Nord.
Sept marches Voir Cinq provinces et sept marches.
Sept moyens opportuns Ou sept expédients. Principe énoncé par l’école Tiantai, désignant deux choses différentes. 1) Les sept véhicules ou enseignements, dispensés avant l’enseignement parfait du Sūtra du Lotus. Ce sont les enseignements pour : les êtres humains ; les êtres célestes ; les auditeurs ; les bouddhas-pour-soi ; les bodhisattvas de l’enseignement des Trois Corbeilles ; les bodhisattvas de l’enseignement intermédiaire ; les bodhisattvas de l’enseignement spécifique. Dans ce contexte, les sept moyens opportuns désignent aussi les sept étapes ou niveaux atteints par les pratiquants de ces enseignements. 2) Les sept moyens opportuns font référence aux pratiquants, soit les auditeurs et les bouddhas-pour-soi de l’enseignement des Trois Corbeilles ; les auditeurs, les bouddhas-pour-soi et les bodhisattvas de l’enseignement intermédiaire ; les bodhisattvas de l’enseignement spécifique et les bodhisattvas de l’enseignement parfait.
Sept paraboles Sept paraboles relatées dans le Sūtra du Lotus : les trois chariots et la maison en feu ; l’homme riche et son fils pauvre ; les trois sortes d’herbes médicinales et les deux sortes d’arbres ; la cité illusoire et la Terre aux trésors ; le joyau dans la doublure du vêtement ; le joyau précieux au sommet du crâne ; l’excellent médecin et ses enfants malades.
Sept règnes de divinités célestes et cinq règnes de divinités terrestres Référence aux divinités autochtones qui auraient régné sur le Japon avant l’époque de Jimmu, premier souverain humain selon la légende. Les sept générations de divinités célestes auraient été les premières à diriger le Japon, suivies des cinq générations de divinités terrestres. La première de ces divinités terrestres était la Grande Déesse du Soleil, vénérée comme génitrice de la lignée impériale.
Sept sages du bosquet de bambous Shangdao, Jikang, Ruan Ji, Ruan Xian, Wangrong, Xiang Xiu et Liu Ling. À la fin de la dynastie des Wei (220-265), dans un contexte politique corrompu et désorganisé, ces sept sages se seraient retirés dans un bosquet de bambous pour poursuivre l’étude de la philosophie de Laozi et de Zhuangzi.
Sept saveurs Le sucré, l’épicé, l’acide, l’amer, le salé, l’âpre et le subtil.
Sept sortes de trésors Ou sept trésors. Sept substances précieuses, qui diffèrent selon les écrits bouddhiques. Dans le Sūtra du Lotus, les sept trésors sont l’or, l’argent, le lapis-lazuli, la nacre, l’agate, la perle et la cornaline.
Sept temples majeurs de Nara Ou les sept grands temples de Nara. Le Tōdai-ji, le Kōfuku-ji, le Gangō-ji, le Daian-ji, le Yakushi-ji, le Saidai-ji et le Hōryū-ji : les principaux temples bouddhistes de Nara, capitale du Japon durant la période de Nara (710-794).
Sept trésors Voir Sept sortes de trésors.
Shakra Également connu sous le nom d’Indra. Avec Brahma, c’est l’une des deux principales divinités tutélaires du bouddhisme. Shakra résiderait dans le ciel des trente-trois divinités, au sommet du mont Sumeru.
Shakubuku (jp.) Méthode de présentation du bouddhisme consistant à réfuter l’attachement d’une autre personne aux enseignements erronés pour la mener vers l’enseignement correct. Le shakubuku signifie aussi dominer le mal dans notre esprit pour faire jaillir le bien. Au sens le plus profond, le mal désigne ici l’obscurité fondamentale de la vie, ou ignorance, et le bien, la nature de bouddha, ou nature de l’illumination. Cette réforme de soi-même devient possible grâce à la foi dans l’enseignement correct. Le terme shakubuku est utilisé par opposition au shōju, qui signifie mener graduellement quelqu’un à l’enseignement correct, en fonction des capacités de cette personne. Ces deux sortes de pratique sont notamment décrites dans le Shrimaladevi-sūtra, le Sūtra du Nirvana et La Grande Concentration et Pénétration.
Shakyamuni Fondateur du bouddhisme. On situe son existence à différentes époques, selon les sources. Dans la tradition bouddhique en Chine et au Japon, on considère qu’il vécut entre 1029 et 949 avant notre ère, mais des études bouddhiques menées en Occident situent sa vie environ cinq cents ans plus tard. Fils du roi des Shakya, tribu qui avait établi son royaume sur les contreforts de l’Himalaya, il renonça à son statut de prince et partit en quête d’une solution aux questions de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort. Il étudia les philosophies dominantes et pratiqua diverses austérités, mais réalisa que ni cette étude, ni ces pratiques ne le mèneraient à l’éveil qu’il recherchait. On dit qu’il s’assit alors sous l’arbre de la bodhi, près de la ville de Gaya, entra en méditation et atteignit l’illumination. Afin de mener les autres au même éveil que lui, durant les cinquante années suivantes, il exposa de nombreux enseignements, compilés par la suite sous forme de sūtras bouddhiques.
Shandao (613-681) Troisième patriarche de l’école Jingtu, en Chine. Shandao classa les enseignements bouddhiques en deux catégories : les pratiques correctes et les pratiques mélangées. Voir Pratiques correctes.
Shanwuwei (637-735) (skt. Shubhakarasimha) Nom chinois du moine indien qui introduisit les enseignements ésotériques en Chine. Il traduisit aussi de nombreux sūtras ésotériques, notamment le Sūtra de Mahavairochana.
Shariputra Un des dix principaux disciples de Shakyamuni, connu pour sa grande sagesse. D’abord disciple de Sanjaya Belatthiputta, un des six maîtres non bouddhistes, il rencontra Ashvajit, disciple de Shakyamuni, qui lui enseigna la loi de causalité, et devint à son tour disciple de Shakyamuni.
Shibi Nom de Shakyamuni dans une existence passée alors qu’il était roi et accomplissait la pratique du don. Selon les Récits de la guirlande de la naissance, le dieu Vishvakarman se déguisa en colombe et le dieu Shakra se changea en épervier afin de tester le roi Shibi. L’épervier poursuivit la colombe qui vola dans la robe du roi en quête de protection. Afin de sauver la colombe, le roi Shibi offrit sa chair à l’épervier affamé.
Shiiji Shirō (d.i.) Disciple de Nichiren qui vécut dans la province de Suruga. C’est à lui que Nichiren adressa la lettre Un bateau pour traverser l’océan des souffrances.
Shiladitya Ou Harsha. Son règne s’étendit de 606 à 647, d’abord sur l’Inde centrale, puis sur toute l’Inde, excepté le sud. Adepte du bouddhisme, il érigea de nombreux temples et stupas et gouverna en se fondant sur l’esprit de compassion bouddhique.
Shinjō (?-742) (cor. Simsang) Originaire de Silla dans la péninsule coréenne et fondateur de l’école Kegon, au Japon. Il voyagea jusque dans la Chine des Tang, où il étudia la doctrine de cette école sous la direction de Fazang. Par la suite, il se rendit au Japon pour en propager l’enseignement.
Shitennō-ji Fondé par le prince Shōtoku en 587, c’est le plus ancien temple bouddhiste japonais qui existe encore aujourd’hui. Shōtoku l’aurait fait ériger par reconnaissance pour la victoire qu’il avait remportée avec l’aide de Soga no Umako contre Mononobe no Moriya, chef de la faction antibouddhiste à la Cour. Il y fit enchâsser les statues des quatre rois du ciel. Ce temple se trouve à Osaka.
Shō (jp.) Unité de volume correspondant à environ 1,8 litre.
Shōgaku-bō (1095-1143) Autre nom de Kakuban, moine japonais de l’école Shingon. En 1134, il devint le supérieur du Kongōbu-ji sur le mont Kōya, mais son zèle réformiste lui valut l’hostilité des moines du mont Kōya. Il fut contraint de fuir avec ses disciples au mont Negoro, où il fonda l’Emmyō-ji. Ses disciples fondèrent l’école de la Nouvelle Doctrine (jp. shingi), une branche de l’école Shingon, en opposition avec les enseignements traditionnels du mont Kōya et du Tō-ji.
Shōichi (1202-1280) Également connu sous le nom d’Enni ou de Bennen. Moine de l’école Zen Rinzai, au Japon. Il étudia le Chan en Chine puis retourna au Japon où il diffusa ses enseignements à la Cour et obtint la protection de la noblesse, devenant ainsi le premier grand patriarche du Tōfuku-ji, à Kyōto.
Shōju (jp.) Méthode de présentation du bouddhisme qui consiste à mener graduellement une autre personne à l’enseignement correct, en fonction de ses capacités. Le terme est utilisé par opposition au shakubuku, méthode qui consiste à éveiller directement les gens à l’enseignement correct en réfutant leur attachement aux enseignements inférieurs. Le terme shōju désigne également la pratique consistant à rechercher l’illumination personnelle, par opposition à la diffusion des enseignements bouddhiques.
Shōmu (701-756) Quarante-cinquième empereur du Japon qui avait une foi profonde dans le pouvoir du bouddhisme pour sauver le pays. Il établit un temple et un monastère de nonnes dans chaque province du pays. Il fit également bâtir le Tōdai-ji à Nara, dont il fit le centre de tous les temples de province, et y fit ériger une statue géante du bouddha Vairochana.
Shōtoku (574-622) Prince Shōtoku, ou prince Jōgū (Umayado). Deuxième fils de l’empereur Yōmei au Japon, Shōtoku gouverne en se fondant sur l’esprit du bouddhisme. En sa qualité de régent, sous le règne de l’impératrice Suiko, il accomplit de nombreuses réformes. Puis établit des relations diplomatiques avec la dynastie des Sui, en Chine, auprès de laquelle il dépêche un émissaire, Ono no Imoko. Selon la tradition, il aurait révélé le Sūtra du Lotus et d’autres sūtras du Mahayana et même aurait rédigé ses commentaires, mais certains historiens en doutent. Plus tard il a été en quelque sorte divinisé et a reçu le titre, posthume, de Shōtoku (sage vertueux).
Shramana (skt.) Celui qui recherche la Voie. En Inde, le mot désignait à l’origine un ascète, un reclus, un mendiant, ou le croyant d’une religion qui quittait son domicile et renonçait à la vie séculière pour rechercher la Voie. Dans le contexte du bouddhisme, on employa surtout ce mot pour désigner une personne qui renonce au monde pour suivre la Voie du Bouddha.
Shravasti Capitale du royaume du Kosala, dans l’Inde ancienne, Shravasti était l’une des villes les plus prospères du pays au temps du bouddha Shakyamuni, avec Rajagriha, au Magadha. On dit que Shakyamuni a fait de Shravasti le centre de ses activités et qu’il y a résidé pendant vingt-cinq ans, convertissant beaucoup de ceux qui vivaient là, notamment le roi Prasenajit. Shravasti était au sens propre la capitale, mais ce nom servit aussi à désigner tout le royaume.
Shrimaladevi-sūtra (T0353_.12.0217) Sūtra qui prend la forme d’un enseignement que Shrimala, fille du roi Prasenajit du Kosala, dispensa en s’appuyant sur le pouvoir de Shakyamuni. Elle y expose la doctrine du Véhicule Unique et met en lumière le fait que la nature de bouddha est inhérente à tous les êtres vivants. On considère que le Shrimaladevi-sūtra est, avec le Sūtra de l’enseignement de Vimalakirti, un écrit destiné aux bouddhistes laïcs.
Shubin (d.i.) Moine du IXe siècle de l’école Shingon, au Japon. En 823, il reçut de l’empereur Saga le Sai-ji (temple de l’Ouest), alors que Kōbō se voyait attribué le Tō-ji (temple de l’Est). En 824, durant une sécheresse, Shubin rivalisa avec Kōbō en priant pour faire tomber la pluie. On dit que Shubin y parvint alors que Kōbō échoua.
Shuddhodana Roi de Kapilavastu, au nord de l’Inde, et père du bouddha Shakyamuni. Il s’opposa d’abord au désir de son fils de renoncer au monde, mais, quand Shakyamuni revint à Kapilavastu après son éveil, Shuddhodana se convertit à son enseignement.
Shuen (771-835) Moine de l’école japonaise Hossō. Il vécut au Kōfuku-ji où il avait la réputation d’être le moine le plus érudit. Il s’opposa à la demande de Dengyō de faire construire une estrade d’ordination du Mahayana sur le mont Hiei.
Shun Un des cinq empereurs (empereurs sages de la Chine ancienne selon la légende) qui bénéficiaient d’une grande estime auprès du peuple pour leur excellente conduite des affaires de l’État.
Shunxiao (d.i.) Moine du bouddhisme ésotérique, dans la Chine des Tang. Il étudia l’enseignement ésotérique sous la direction de Yixing et Bukong. Shunxiao transmit l’enseignement ésotérique à Dengyō quand ce dernier, qui venait du Japon, se rendit en Chine en 804.
Shuryasoma (d.i.) Prince de Yarkand en Asie centrale et maître de Kumarajiva. Shuryasoma avait une bonne maîtrise des sūtras du Mahayana et légua le Sūtra du Lotus à Kumarajiva.
Siddhartha Autre nom de Shakyamuni, qu’il porta peut-être dès l’enfance ou qui lui fut attribué par la suite. Siddhartha, ou « But-Atteint », désigne quelqu’un qui a atteint un grand but. Certains érudits estiment que ce titre lui fut octroyé ultérieurement par les bouddhistes, en signe de révérence parce qu’il avait atteint l’illumination.
Six actes difficiles Voir Six actes difficiles et neuf actes faciles.
Six actes difficiles et neuf actes faciles Comparaisons énoncées dans le chapitre “L’apparition de la Tour aux trésors” du Sūtra du Lotus, pour illustrer la difficulté à adopter et à propager le Sūtra à l’époque de la Fin de la Loi. Les six actes difficiles sont : répandre largement le Sūtra, le recopier ou inciter les autres à le faire, le réciter même un court instant, l’enseigner ne serait-ce qu’à une seule personne, écouter, accepter et poser des questions sur la signification du Sūtra du Lotus, et garder foi en lui. Les neuf actes faciles comprennent des exploits tels qu’enseigner d’innombrables sūtras autres que le Sūtra du Lotus, traverser une prairie en feu avec un ballot d’herbe sèche sur le dos, et projeter, d’un coup de pied, un système de mondes majeurs dans une autre partie de l’univers.
Six Cieux du monde du désir Cieux situés dans le monde du désir, entre la Terre et le ciel de Brahma : Ciel des quatre rois du ciel, Ciel des trente-trois divinités, Ciel de Yama, Ciel Tushita ou Ciel des Satisfaits, Ciel où l’on jouit du sort conjuré, Ciel où l’on jouit librement du sort conjuré par les autres. Ce dernier, souvent appelé sixième Ciel, est connu comme la demeure du roi-démon.
Six écoles Ou six écoles de Nara. Les écoles Kusha, Jōjitsu, Ritsu, Hossō, Sanron et Kegon, principales écoles bouddhiques au Japon pendant la période de Nara (710-794). Voir Annexe G
Six étapes de la pratique Étapes de la pratique du Sūtra du Lotus formulées par Tianai. Ce sont : l’étape où l’on ressemble à un bouddha ; l’étape où l’on comprend la vérité concernant sa propre participation à la nature de bouddha ; l’étape de la perception et de l’action ; l’étape qui ressemble à l’illumination ; l’étape de l’éveil progressif ; l’étape de l’illumination ultime.
Six événements favorables Ou six présages. Événements annonçant l’enseignement du Sūtra du Lotus, présentés dans le chapitre “Introduction” de ce Sūtra : le Bouddha enseigne le Sūtra aux sens infinis, qui tient lieu d’introduction au Sūtra du Lotus ; il entre dans une profonde méditation ; quatre sortes de fleurs exquises tombent des cieux ; la terre tremble de six façons différentes ; voyant ces présages, les êtres humains se réjouissent et, joignant les mains, regardent résolument le Bouddha ; le Bouddha émet un rayon de lumière depuis une touffe de poils blancs, entre ses sourcils, illuminant dix-huit mille mondes à l’est. Plus loin, dans le même chapitre “Introduction”, se trouvent encore décrits six signes se produisant dans d’autres mondes.
Six fautes majeures Violations des six préceptes. Ces fautes sont : tuer, voler, mentir, avoir une conduite sexuelle incorrecte, parler des mauvaises actions des autres bouddhistes et vendre des boissons enivrantes.
Six formes Doctrine de l’école Kegon qui, avec la doctrine des dix mystères, analyse le monde phénoménal à la fois du point de vue de la différence et de l’identité. Les six formes sont : l’universalité (l’ensemble, qui est composé de parties) ; la particularité (les parties séparées qui composent l’ensemble) ; la similitude (les parties séparées sont toutes reliées à l’ensemble) ; la diversité (bien que similaires en ce que chacune contribue à constituer le tout, les différentes parties ont avec ce tout une relation unique) ; la formation (c’est grâce à l’harmonisation de l’ensemble des parties, ayant chacune un caractère qui lui est propre, que le tout est constitué) ; la différenciation (en s’unissant pour former le tout, chaque partie conserve cependant ses caractéristiques propres).
Six maîtres des doctrines non bouddhiques Voir Six maîtres non bouddhistes.
Six maîtres non bouddhistes Penseurs influents en Inde, contemporains de Shakyamuni. Rompant ouvertement avec l’ancienne tradition védique, ils se heurtent aux autorités brahmanes et à l’ordre social indien. Ce sont : Purana Kassapa, qui niait la causalité et rejetait toute notion de moralité ; Makkhali Gosala, adepte d’un fatalisme absolu ; Sanjaya Belatthiputta, sceptique qui niait toute possibilité de connaissance dans le domaine métaphysique ; Ajita Kesakambala, matérialiste pour qui la vie s’achevait avec la mort du corps ; Pakudha Kacchayana, pour qui les êtres humains étaient composés de sept éléments immuables : terre, eau, feu, vent, souffrance, plaisir et âme ; et Nigantha Nataputta, fondateur du jaïnisme, qui enseignait un rigoureux ascétisme.
Six métaphores des enseignements théorique et essentiel Métaphores utilisées par Tiantai pour interpréter le mot renge (fleur de lotus) de Myōhō-renge-kyō, titre de la version chinoise du Sūtra du Lotus. Les trois métaphores de l’enseignement théorique illustrent la relation entre le Sūtra du Lotus (le véritable enseignement) et les enseignements provisoires. Les trois métaphores de l’enseignement essentiel montrent la relation entre l’enseignement essentiel et l’enseignement théorique.
Six ministres Ou six ministres du roi. Les ministres du roi Ajatashatru. Quand Ajatashatru souffrit d’une éruption de plaies purulentes pour avoir commis la faute de tuer son père Bimbisara, protecteur du bouddha Shakyamuni, ces six ministres l’exhortèrent à consulter les six maîtres non bouddhistes. Cependant, un autre de ces ministres, Jivaka, qui était aussi un célèbre médecin, exhorta le roi à se rendre auprès du Bouddha et à recevoir son instruction.
Six organes des sens Ou six organes sensoriels. Les yeux, les oreilles, le nez, la langue, le corps et l’esprit.
Six paramita Six pratiques pour les bodhisattvas du Mahayana dans leur progression vers la bouddhéité : le don, l’observation des préceptes, la patience, l’assiduité, la méditation et l’obtention de la sagesse.
Six pouvoirs transcendantaux Pouvoirs attribués aux bouddhas, bodhisattvas et arhat. Ce sont : le pouvoir de se trouver où l’on veut, quand on veut ; le pouvoir de voir n’importe quoi n’importe où ; le pouvoir d’entendre n’importe quel son n’importe où ; le pouvoir de connaître les pensées de tous les autres esprits ; le pouvoir de connaître les vies passées ; le pouvoir d’éradiquer les illusions.
Six présages Voir Six événements favorables.
Six voies Ou six voies de l’existence. Les domaines ou mondes où transmigrent les êtres non éveillés. Ce sont l’enfer et les mondes des esprits affamés, des animaux, des asura, des êtres humains et des êtres célestes.
Sixième Ciel Le plus élevé des six cieux dans le monde du désir, où réside le roi-démon.
Soga no Iname (?-570) Ministre le plus important des empereurs Senka et Kimmei, et père de Soga no Umako. Il s’engagea dans une lutte pour le pouvoir contre Mononobe no Okoshi, qui dirigeait la faction antibouddhiste à la Cour. Ses filles devinrent les épouses de l’empereur Kimmei et cette union assura la prospérité de la famille Soga.
Soga no Umako (?-626) Fonctionnaire à la Cour impériale et chef de la faction favorable au bouddhisme à la Cour. Ce fut un dirigeant de premier ordre, sous le règne des empereurs Bidatsu, Yōmei et Sushun, et de l’impératrice Suiko. Son père était Soga no Iname. Umako vainquit Mononobe no Moriya, un autre haut dignitaire de la Cour qui dirigeait la faction antibouddhiste. Par la suite, il fit assassiner l’empereur Sushun.
Sommet du ciel de l’être Autre nom du ciel Akanishtha ou ciel le plus élevé dans le monde de la forme.
Sommet du crâne invisible Le fait que l’on ne puisse pas voir le sommet de son crâne fait partie des quatre-vingts signes secondaires d’un bouddha. On trouve aussi mentionné, parmi les trente-deux signes principaux, un nœud de chair protubérant au sommet du crâne, et l’on rapproche généralement ces deux éléments.
Son-Merveilleux Bodhisattva décrit dans le chapitre “Le bodhisattva Son-Merveilleux” du Sūtra du Lotus qui emprunte, dit-on, trente-quatre formes différentes afin de sauver les êtres humains.
Soto’ori Hime (d.i.) Femme d’une grande beauté décrite dans les Chroniques du Japon et les Chroniques des faits anciens. Selon les Chroniques du Japon, c’était une sœur cadette de l’épouse du dix-neuvième empereur Ingyō, au Ve siècle et, selon les Chroniques des faits anciens, une fille de l’empereur. On dit que sa beauté était sans égale et qu’une lumière éclatante irradiait de ses vêtements.
Strophe en quatre phrases Ou strophe en quatre lignes. Ensemble de quatre phrases composant une strophe dans la traduction chinoise d’un sūtra ou d’un traité bouddhique. Un ensemble de strophes en quatre phrases ou quatre lignes constitue une partie versifiée complète. Le Sūtra du Lotus mentionne le grand bienfait qui découle du fait d’adopter ne serait-ce qu’une seule des strophes en quatre lignes qui le composent.
Su Wu (140-60 avant notre ère) Ministre de l’empereur Wu, de la dynastie des Han antérieurs en Chine. En l’an 100 avant notre ère, l’empereur Wu envoya Su Wu sur la terre des barbares du nord afin d’obtenir leur allégeance. Mais le chef des barbares rejeta cette demande et maintint Su Wu en captivité. Prisonnier dans une grotte, Su Wu fut contraint de manger de la neige pour survivre et endura beaucoup d’autres difficultés. Il dut attendre dix-neuf ans avant de retourner chez lui.
Subhuti Un des dix principaux disciples de Shakyamuni. Il était considéré comme le premier pour la compréhension de la doctrine de la vacuité.
Sudatta Marchand de Shravasti, en Inde, et protecteur laïc du Bouddha. On dit qu’il fut l’un des hommes les plus riches du royaume de Kosala. Du fait de ses nombreux dons aux pauvres et aux personnes isolées, on l’appelait aussi Anathapindada (le bienfaiteur des nécessiteux). Le monastère du Jetavana, dont il fit don à Shakyamuni, devint un important centre des activités de diffusion du Bouddha.
Sudaya Maître brahmane qui enseigna à Devadatta le moyen d’acquérir des pouvoirs transcendantaux.
Suite des biographies des moines éminents Recueil de biographies de cinq cents moines éminents ayant vécu entre 502 (début de la dynastie des Liang) et 645. Cette compilation fut réalisée par Daoxuan, de la dynastie des Tang, dans le prolongement des Biographies des moines éminents de la dynastie des Liang.
Sumeru Montagne située au centre de l’univers, selon l’ancienne cosmologie indienne. On dit qu’elle s’élève à une hauteur de quatre-vingt-quatre mille yojana (un yojana correspondant à sept kilomètres environ). Le dieu Shakra réside au sommet alors que les quatre rois du ciel se trouvent à mi-pente, sur les quatre versants. Dans la mer la plus éloignée du mont Sumeru s’étendent quatre continents, celui du sud étant le Jambudvipa. Voir aussi Monde Sumeru.
Sumi Encre de Chine.
Sumitomo (?-941) Fujiwara no Sumitomo, chef militaire du clan Fujiwara qui réprima un gang de pirates, en 936. Il devint à son tour chef de pirates et se rebella contre le gouvernement. Il fut finalement vaincu et tué en 941.
Sunakshatra Un des disciples de Shakyamuni. C’est un fils que Shakyamuni aurait eu avant de renoncer au monde. Il entra dans la Communauté bouddhiste mais, sous l’emprise de conceptions faussées, il perdit la maîtrise des quatre étapes de la méditation et s’attacha à la vision erronée qu’il n’y avait ni bouddha, ni Loi, ni atteinte du nirvana. On dit qu’il finit par tomber vivant en enfer.
Superviseur des moines Position officielle au sein du clergé bouddhique. Le superviseur des moines avait la fonction la plus élevée, qui consistait à chapeauter les autres moines et nonnes. Par la suite, le système hiérarchique au sein du clergé devint formel, et les titres de ce genre furent octroyés de façon purement honorifique, sans correspondre à aucune fonction ni position spécifiques.
Supplément aux trois œuvres majeures de Tiantai Commentaire de Congyi (1042-1091), sur les trois œuvres majeures de Tiantai (La Grande Concentration et Pénétration, Sens profond du Sūtra du Lotus, et Commentaire textuel du Sūtra du Lotus) ainsi que sur les commentaires de Miaole à leur sujet.
Susiddhikara-sūtra (T0893_.18.0603) Un des trois écrits fondamentaux du bouddhisme ésotérique. Ce sūtra est particulièrement révéré dans l’ésotérisme Tendai.
Sūtra aux sens infinis (T0276_.09.0383) Sūtra qui, par son enseignement, est considéré comme une introduction au Sūtra du Lotus. Shakyamuni explique dans ce sūtra qu’une infinité de sens dérive d’une Loi unique et suggère que cette Loi sera révélée dans le Sūtra du Lotus. Il explique alors que tous les sūtras enseignés avant le Sūtra du Lotus sont des moyens provisoires.
Sūtra d’Amida (T0366_.12.0346) L’un des trois écrits fondamentaux du bouddhisme de la Terre pure. Traduction en chinois par Kumarajiva du plus court des Sukhavativyuha. Transcrit sous la forme d’une conversation entre Shakyamuni, Shariputra et d’autres, il décrit les bienfaits associés au bouddha Amida et à sa Terre pure et déclare que l’on peut renaître dans cette Terre en s’appuyant sur Amida.
Sūtra de la contemplation sur les étapes de l’esprit (T0159_.03.0291) Sūtra qui explique que les états de bouddha, bodhisattva, bouddha-pour-soi, arhat et auditeur proviennent tous de l’esprit des hommes du commun. Il compare donc l’esprit à la terre qui produit le grain. Le sūtra définit aussi les quatre dettes de reconnaissance (envers ses parents, envers tous les êtres vivants, envers son souverain et envers les Trois Trésors) et loue les bienfaits liés à l’observation de l’esprit.
Sūtra de la couronne de diamants (T0865_.18.0207) Un des écrits fondamentaux du bouddhisme ésotérique. Par contraste avec le Sūtra de Mahavairochana, qui révèle l’enseignement du Plan de la matrice, le Sūtra de la couronne de diamants expose l’enseignement du Plan du diamant. Voir Mandala du Plan de la matrice et Mandala du Plan du diamant.
Sūtra de la femme couleur argent (T0179_.03.0450) Sūtra qui expose les bienfaits de la pratique du don. Selon ce sūtra, dans une existence passée, Shakyamuni était une femme appelée « la femme couleur argent ». Sa pratique du don lui valut de se changer en homme et d’être choisi comme roi. Dans la vie suivante, il renaquit en tant que fils d’un homme riche et offrit sa chair pour nourrir des oiseaux et des bêtes sauvages affamés. Il renaquit alors dans une famille brahmane et offrit de nouveau son corps à un tigre affamé. Selon le sūtra, il n’a pas une seule fois regretté ses actes d’offrande.
Sūtra de la Grande Collection (T0397_.13.0001) Sūtra en soixante volumes enseigné par le bouddha Shakyamuni devant une grande assemblée de bouddhas et de bodhisattvas venus des dix directions. Le Sūtra de la Grande Collection est un recueil de sūtras traduits en chinois par Dharmaraksha (385-433) et d’autres. Ces sūtras furent compilés en un seul sūtra, le Sūtra de la Grande Collection, par Sengchui, de la dynastie Sui, en 586. Cette œuvre fait référence aux trois calamités et prédit comment le bouddhisme sera propagé durant les cinq périodes de cinq cents ans suivant la disparition de Shakyamuni.
Sūtra de la grande perfection de sagesse Référence à deux sūtras différents. 1) Traduction par Kumarajiva de l’un des principaux sūtras de la Sagesse. Composé de quatre-vingt-dix chapitres, il est appelé le Sūtra de la grande perfection de sagesse dans sa version longue (T0223_.08.0217) par contraste avec le Sūtra de la grande perfection de sagesse dans sa version courte (T0227_.08.0536). Il expose la doctrine de la sagesse suprême et de la vacuité de tous les phénomènes. Nagarjuna commenta la version sanskrite de ce sūtra dans son Traité de la grande perfection de sagesse. 2) Autre sūtra traduit par Kumarajiva. Composé de seulement vingt-neuf chapitres, il est aussi appelé le Sūtra de la grande perfection de sagesse dans sa version courte. Quoique de longueur très différente, ces deux sūtras énoncent fondamentalement les mêmes doctrines.
Sūtra de la Guirlande de fleurs (T0278_.09.0395, T0279_.10.0001, T0293_.10.0661) Ou Avatamsaka-sūtra. Compilation des enseignements dispensés par Shakyamuni, juste après son illumination. Selon la classification de Tiantai, les doctrines du Kegon représentent un très haut niveau d’enseignement. Le Sūtra de la Guirlande de fleurs se situe en deuxième position, juste après le Sūtra du Lotus. Ce sūtra développe de nombreuses étapes de la pratique de bodhisattva et enseigne, entre autres, que toutes les choses sont en interrelation constante et s’engendrent mutuellement ; ou encore que le un pénètre le tout et que le tout est contenu dans le un. Voir Six formes et Dix mystères.
Sūtra de la lumière dorée (T0663_.16.0335) Sūtra qui prend la forme d’un discours de Shakyamuni au pic de l’Aigle. Il enseigne que ceux qui adoptent ce sūtra obtiendront la protection des quatre rois du ciel et des autres divinités bienveillantes et que, si un souverain a foi dans l’enseignement correct, son pays sera protégé par ces divinités. En revanche, s’il ne protège pas l’enseignement correct, les divinités bienveillantes abandonneront le pays et il y aura alors calamités et désastres. Dans les écrits de Nichiren, le Sūtra de la lumière dorée correspond à la traduction chinoise de Dharmaraksha de la dynastie des Liang du Nord, intitulée le Sūtra de la lumière dorée. Cela peut faire aussi référence au Sūtra de l’excellent roi de la lumière dorée (T0665_.16.0403), traduit par Yishing, de la dynastie des Tang. Le Sūtra de l’excellent roi de la lumière dorée est une traduction plus récente du Sūtra de la lumière dorée qui contient davantage de chapitres que la précédente.
Sūtra de la méditation Abréviation du Sūtra de la méditation sur le bouddha Vie-Infinie. Voir Sūtra de la méditation sur le bouddha Vie-Infinie.
Sūtra de la méditation sur le bouddha Vie-Infinie (T0365_.12.0340) Ou Sūtra de la méditation. Un des trois écrits fondamentaux de l’école Jōdo appelée aussi école de la Terre pure. D’après son contenu, le sūtra fut exposé par Shakyamuni à Rajagriha, dans le Magadha, à la demande de Vaidehi, peinée par les mauvaises actions de son fils, Ajatashatru. Shakyamuni se servit de ses pouvoirs transcendantaux pour lui montrer les diverses terres pures, notamment la Terre pure d’Amida. Vaidehi préférant la Terre pure d’Amida à toutes les autres, Shakyamuni exposa seize sortes de méditation pour y renaître.
Sūtra de la perfection de sagesse de diamant (T0235_.08.0748) Sūtra qui enseigne qu’il faut s’appuyer sur la sagesse de bouddha inhérente à notre vie et aussi solide, tranchante et brillante qu’un diamant. Ce sūtra a pour cadre le parc de Jetavana, à Shravati, et contient les propos adressés par Shakyamuni à Subhuti sur le flux constant de tous les phénomènes et la doctrine de la vacuité.
Sūtra de la protection (T0997_.19.0525) Sūtra qui propose un dharani, ou formule mystérieuse, pour protéger le souverain, et le bienfait provenant de ce dharani. Ce sūtra bénéficiait de l’estime des écoles ésotériques au Japon.
Sūtra de la Solennité secrète (T0682_.16.0747) Sūtra qui dépeint la Terre pure de la solennité secrète, monde de bodhisattvas qui ont surmonté les illusions du monde des trois plans. Le sūtra enseigne que tous les phénomènes proviennent de la conscience alaya, laquelle équivaut dans ce sūtra à la matrice de l’Ainsi-Venu, ou au potentiel de la bouddhéité. Il y est dit aussi qu’il faut éveiller sa conscience alaya afin de renaître dans la Terre pure de la Solennité secrète.
Sūtra de l’entrée à Lanka Ce sūtra raconte l’arrivée du Bouddha au Sri Lanka. Voir Lankavatara-sūtra.
Sūtra de l’estrade (T2008_.48.0345) Sūtra de l’estrade du sixième patriarche. Recueil de sermons de Huineng (638-713), sixième patriarche de l’école Chan en Chine. Il fut appelé « sūtra » par ses disciples qui en assurèrent la compilation.
Sūtra de l’excellent roi (T0665_.16.0403) Abréviation de Sūtra de l’excellent roi de la lumière dorée. Traduit par Yijing, de la dynastie des Tang en Chine, ce sūtra traite tout particulièrement de la protection des quatre rois du ciel et autres divinités bienveillantes.
Sūtra de l’excellente pensée de Brahma (T0586_.15.0033) Sūtra où un roi Brahma nommé Pensée-Excellente se rend dans le monde saha depuis un royaume situé à l’est de l’univers et écoute le bouddha Shakyamuni enseigner la Voie du Bouddha. Le sūtra développe les doctrines de la vacuité et de la non-dualité.
Sūtra de Mahavairochana (T0848_.18.0001) Un des trois écrits fondamentaux du bouddhisme ésotérique. Dans les écrits de Nichiren, il est question de ce sūtra dans sa traduction chinoise réalisée en 725 par Shanwuwei, avec l’aide de Yixing. Le bouddha Mahavairochana y décrit la façon d’acquérir la sagesse du Bouddha, en définissant l’aspiration à l’illumination comme la cause, la compassion comme le fondement, et les moyens habiles comme la voie de l’éveil.
Sūtra des profonds secrets (T0676_.16.0688) Ou Sūtra de la révélation des profonds secrets. Sūtra qui traite de thèmes comme les caractéristiques des dharmas, la conscience alaya, etc. C’est le texte de référence de l’école Hossō.
Sūtra des rois bienveillants (T0245_.08.0825) Sūtra considéré comme la conclusion des sūtras de la Sagesse. Il énumère les sept désastres qui se produiront quand l’enseignement correct périra et souligne la nécessité d’atteindre la sagesse parfaite.
Sūtra du bodhisattva Sagesse-Universelle (T0277_.09.0389) Sūtra en un volume enseigné par Shakyamuni trois mois avant sa disparition. Ce sūtra est considéré comme la suite du dernier chapitre du Sūtra du Lotus, intitulé “Les encouragements du bodhisattva Sagesse-Universelle”, et comme son épilogue. Il décrit comment méditer sur le bodhisattva Sagesse-Universelle et explique le bienfait découlant de cette pratique.
Sūtra du bouddha Vie-Infinie (T0360_.12.0265) Également appelé le Sūtra en deux volumes. Un des trois écrits fondamentaux de l’école de la Terre pure. Il relate que le bouddha Trésor-du-Dharma émit quarante-huit vœux et, après les avoir accomplis, devint un bouddha appelé Vie-Infinie ou Amida. Il décrit cette Terre pure du bouddha Vie-Infinie et déclare que l’on peut y renaître après la mort si l’on a foi en ce sūtra.
Sūtra du cœur (T0251_.08.0848) Court sūtra contenant l’essence des sūtras de la Sagesse et présentant brièvement la doctrine de la vacuité de tous les phénomènes.
Sūtra du déclin de la Loi (T0396_.12.1118) Sūtra qui décrit le déclin des enseignements de Shakyamuni après sa disparition. Il prédit aussi l’apparition de démons, à l’époque de la Fin de la Loi, sous la forme de moines accomplissant des actes contraires à la Loi.
Sūtra du filet de Brahma (T1484_.24.0997) Sūtra qui énonce les préceptes du Mahayana (les dix préceptes majeurs et les quarante-huit préceptes mineurs). Ce sūtra fut particulièrement mis en avant en Chine et au Japon parce qu’il décrit les préceptes des bodhisattvas du Mahayana et il fit l’objet de nombreux commentaires. Au Japon, Dengyō l’utilisa pour réfuter les préceptes du Hinayana observés par les six écoles de Nara parce qu’il soulignait la nécessité d’adopter les préceptes du Mahayana.
Sūtra du Lotus Sūtra du Mahayana qui révèle la réalité ultime de tous les phénomènes et la véritable identité de Shakyamuni en tant que bouddha parvenu à l’illumination il y a des kalpa et des kalpa de particules de poussière d’innombrables systèmes de mondes majeurs. Cet écrit bouddhique très populaire dit que tous les êtres vivants peuvent atteindre la bouddhéité. Le titre original en sanskrit est le Saddharmapundarika-sūtra (T0265_.09.0197). Trois traductions chinoises du texte sanskrit sont parvenues jusqu’à nous. La traduction de Kumarajiva, qui jouit d’une grande réputation, est intitulée le Sūtra du Lotus de la Loi merveilleuse (T0262_.09.0001). En Chine et au Japon, lorsqu’il est question du Sūtra du Lotus, on pense généralement à la traduction de Kumarajiva. Nichiren utilise souvent les mots Sūtra du Lotus dans ses écrits pour désigner Nam-myōhō-renge-kyō, Loi qu’il définit comme l’essence du Sūtra du Lotus.
Sūtra du Maître-de-la-Médecine (T0450_.14.0404) Sūtra qui souligne les bienfaits du bouddha Maître-de-la-Médecine. Le sūtra raconte d’abord que, dans une vie antérieure, le bouddha Maître-de-la-Médecine, alors bodhisattva, émit douze grands vœux pour apporter des bienfaits aux êtres humains. Vient ensuite la description du grand bienfait consistant à invoquer son nom. Le sūtra explique aussi les sept désastres et affirme qu’il est possible de les éviter et de restaurer la paix dans le pays par des offrandes au bouddha Maître-de-la-Médecine.
Sūtra du Nirvana Compilation des enseignements exposés par Shakyamuni juste avant sa disparition. Il enseigne que le Corps de Dharma du Bouddha est éternel, que tous les êtres possèdent la nature de bouddha, et que même les icchantika, ou personnes d’une incroyance incorrigible, peuvent atteindre la bouddhéité. Il relate aussi l’histoire du garçon Montagnes-Neigeuses qui offrit son corps à un démon en échange d’un enseignement bouddhique, et celle d’Ajatashatru, qui provoqua la mort de son père avant de se repentir et de devenir disciple du Bouddha.
Sūtra en deux volumes Autre titre du Sūtra du bouddha Vie-infinie, appelé ainsi parce qu’il est composé de deux volumes. Voir aussi Sūtra du bouddha Vie-Infinie.
Sūtra sur l’acquittement des dettes de reconnaissance (T0156_.03.0124) Sūtra qui explique comment un bouddhiste du Mahayana doit s’acquitter de ses obligations morales. Les brahmanes reprochèrent au bouddha Shakyamuni son manque de piété filiale, sous prétexte qu’il avait quitté ses parents pour entrer dans la vie religieuse. Le Sūtra sur l’acquittement des dettes de reconnaissance réfute cette critique en disant que, en renonçant au monde et en s’éveillant à la vérité qui mène tous les êtres à la bouddhéité, un être peut véritablement s’acquitter de ses obligations envers les autres.
Sūtras Agama Terme générique désignant les sūtras du Hinayana.
Sūtras de la Sagesse Sūtras les plus élevés du Mahayana provisoire, correspondant à la quatrième des cinq périodes d’enseignement de Shakyamuni, selon le classement établi par Tiantai. Ces sūtras traitent de l’enseignement de la perfection de sagesse et exposent le concept de vacuité.
Sūtras Vaipulya 1) Autre façon de désigner les sūtras du Mahayana. 2) Ou sūtras de la période Vaipulya. Sūtras inférieurs du Mahayana provisoire, correspondant à la troisième des cinq périodes dans l’enseignement de Shakyamuni. Shakyamuni y réfute l’attachement de ses disciples au Hinayana et les mène vers des enseignements plus élevés.
Suzudan Nom de Shakyamuni alors qu’il était roi dans une vie passée. Il renonça au trône pour rechercher l’enseignement correct et se vouer aux austérités sous la direction du prophète Asita pendant mille ans afin d’apprendre le Sūtra du Lotus. Ce roi renaquit plus tard sous la forme de Shakyamuni et le prophète devint Devadatta. Le chapitre “Devadatta” du Sūtra du Lotus rapporte cette histoire, bien que le nom de Suzudan n’y soit pas mentionné. Suzudan est la version japonaise de ce nom. On ignore le nom sanskrit.
Système de mondes majeurs Un des systèmes de mondes dans la cosmologie de l’Inde ancienne. Un monde comprend un mont Sumeru, les mers et les chaînes de montagnes qui l’entourent, un soleil, une lune et d’autres corps célestes. Il s’élève jusqu’au premier ciel de la méditation dans le monde de la forme et descend jusqu’au cercle des vents sur lequel il repose. Mille mondes constituent un système de mondes mineurs ; mille systèmes de mondes mineurs un système de mondes intermédiaires ; et mille systèmes de mondes intermédiaires un système de mondes majeurs. Donc, un système de mondes majeurs comporte mille millions de mondes. On pensait qu’il existait d’innombrables systèmes de mondes majeurs dans l’univers.