Soka Gakkai Bibliothèque du bouddhisme de Nichiren

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Les désirs terrestres sont l’illumination
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ÉCRITS: 35 Les désirs terrestres sont l’illumination

( pp.320 - 323 )

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 1. Les mondes de la souffrance dans lesquels une personne tombe en rétribution de ses mauvais actes. Voir glossaire.

 2. L’expression « trois points importants » désigne ici les Trois Grandes Lois Cachées : l’objet de vénération, l’invocation de Nam-myōhō-renge-kyō, ou Daimoku, et le lieu de culte où l’on récite le Daimoku devant l’objet de vénération.

 3. Sūtra du Lotus, chap. 2.

 4. Cette déclaration a été attribuée à Tiantai, mais nous n’en avons pas retrouvé la source.

 5. Sūtra du Lotus, chap. 16.

 6. Ibid., chap. 2.

 7. Cette affirmation se fonde sur le chapitre 10 “Le maître de la Loi” du Sūtra du Lotus où l’on trouve ce passage : « Si l’un de ces hommes ou l’une de ces femmes de bien est capable, dans les temps qui suivront ma disparition, d’exposer secrètement le Sūtra du Lotus à quelqu’un, ne serait-ce même qu’une seule phrase, tu dois savoir que cette personne est un messager de l’Ainsi-Venu, dépêché par l’Ainsi-Venu pour mener l’œuvre de l’Ainsi-Venu. »

 8. L’école du Lotus était à l’origine une autre désignation de l’école Tendai, fondée sur le Sūtra du Lotus. Par la suite, le terme désigna le bouddhisme établi par Nichiren.

32035

Les désirs terrestres sont l’illumination


Texte

Points de repère


Lors du quatrième mois de la neuvième année de Bun’ei (1272), Shijō Kingo fit le trajet de Kamakura à l’île de Sado pour rendre visite à Nichiren. Shijō Kingo était un samouraï au service de la famille Ema, branche du clan Hōjō qui était au pouvoir. Le voyage jusqu’à Sado était long et difficile. Il fallait traverser en bateau la mer du Japon et Shijō Kingo dut ainsi renoncer à accomplir ses obligations à Kamakura pendant plus d’un mois.

Lors du cinquième mois de la même année, peu après le retour de Shijō Kingo à Kamakura, Nichiren lui envoya cette lettre. Il entendait y exprimer sa gratitude envers le samouraï qui lui avait rendu visite.

Nichiren explique ici le pouvoir de Nam-myōhō-renge-kyō du point de vue de principes bouddhiques profonds : la réalité phénoménale et la sagesse sont les deux éléments de l’Entité de la Loi, et les désirs terrestres sont l’illumination. Alors que le bouddhisme Hinayana prône l’élimination des désirs terrestres pour atteindre l’illumination, le Mahayana, en particulier le Sūtra du Lotus, enseigne qu’ils ne font qu’un avec l’illumination et en sont inséparables. Désirs terrestres et illumination sont en effet des manifestations ou l’expression de la vie elle-même, et sont donc à l’origine identiques.

Nichiren enseigne que, lorsque nous fondons notre vie sur Nam-myōhō-renge-kyō, les désirs terrestres œuvrent naturellement à notre propre bonheur et à celui des autres. Le grand pouvoir de Nam-myōhō-renge-kyō, fondamentalement positif et créateur, dirige la grande énergie de nos désirs vers le bonheur et la création de valeurs, quel que soit le contexte. C’est pourquoi, lors de la récitation du Daimoku, « les désirs terrestres sont l’illumination ».

Jusqu’à la tentative d’exécution de Tatsunokuchi, le neuvième mois de 1271, Nichiren avait tenu le rôle du bodhisattva Pratiques-Supérieures, pratiquant dont l’apparition est prédite dans le Sūtra du Lotus. Il avait consacré tout son temps à enseigner l’essence du Sūtra et à propager la foi. Après Tatsunokuchi, il révéla sa véritable identité de Bouddha qui fait un avec la Loi suprême de Nam-myōhō-renge-kyō. Dans cette lettre, Nichiren enseigne la signification du Daimoku du point de vue du Bouddha qui ouvre la voie de la bouddhéité pour toute l’humanité.

Il déclare d’abord qu’il éprouve une grande joie à rencontrer des persécutions en tant que pratiquant du Sūtra du Lotus, parce que c’est le plus sûr moyen d’atteindre la bouddhéité. « L’enseignement que je propage actuellement peut sembler limité, mais il est en fait extrêmement profond. Il est bien plus profond encore que celui de Tiantai, Dengyō et les autres. » Nichiren révèle ici que la Loi ultime de tous les bouddhas n’est autre que Nam-myōhō-renge-kyō.

Haut de la page

321

Je vous suis très reconnaissant de votre visite ici et je suis touché que vous vous préoccupiez sans cesse des nombreuses persécutions qui s’abattent sur moi. Je ne regrette pas d’être confronté à de telles persécutions, en tant que pratiquant du Sūtra du Lotus. Je pourrais retomber maintes fois dans le cycle des vies et des morts mais jamais, dans aucune vie, je n’aurai autant de mérite que dans celle-ci. [Sans ces difficultés,] je serais peut-être resté dans les trois ou quatre mauvaises voies1. Mais désormais, à ma grande joie, il est certain que je briserai le cycle des souffrances des naissances et des morts et obtiendrai le fruit de la bouddhéité.

Du seul fait d’avoir propagé l’enseignement théorique des « trois mille mondes en un instant de vie », fondé sur la première moitié du Sūtra du Lotus, Tiantai et Dengyō ont rencontré haine et jalousie. Au Japon, cet enseignement s’est transmis de Dengyō à Gishin, à Enchō, à Jikaku, et à d’autres, et il s’est répandu. Le dix-huitième grand patriarche de l’école Tendai fut le Grand Maître Jie, qui compta de nombreux disciples. Danna, Eshin, Sōga et Zen’yu étaient quatre d’entre eux. L’enseignement fut divisé en deux : le supérieur des moines, Danna, transmit les études doctrinales alors que l’administrateur des moines, Eshin, étudia les pratiques de méditation. Les études doctrinales et les pratiques méditatives sont donc comme le soleil et la lune ; les études doctrinales sont superficielles, alors que les pratiques méditatives sont profondes. L’enseignement exposé par Danna est donc large mais superficiel, alors que l’enseignement d’Eshin est limité mais profond.

L’enseignement que je propage actuellement peut sembler limité, mais il est en fait extrêmement profond. Il est bien plus profond encore que celui de Tiantai, Dengyō et les autres. Il révèle les trois points importants2 contenus dans le chapitre “Durée de la vie” de l’enseignement essentiel. La seule récitation des sept caractères de Nam-myōhō-renge-kyō semble limitée, mais ces caractères sont en fait le maître de tous les bouddhas des trois phases de l’existence, le maître de tous les bodhisattvas des dix directions, et le guide permettant à tous les êtres vivants d’atteindre la Voie du Bouddha, et par conséquent cette pratique est profonde.

Il est dit dans le Sūtra : « La sagesse des bouddhas est infiniment profonde et incommensurable3. » Les « bouddhas » désigne ici tous les bouddhas des dix directions dans les trois phases de l’exsistence [le passé, le présent et l’avenir], des Ainsi-Venus Mahavairochana de l’école Shingon et Amida de l’école Jōdo jusqu’aux bouddhas et bodhisattvas de toutes les écoles et de tous les sūtras, tous les bouddhas du passé, de l’avenir et du présent, et l’actuel Ainsi-Venu Shakyamuni. Le Sūtra parle donc de la sagesse de tous ces bouddhas.

Que faut-il entendre ici par « sagesse » ? Il s’agit de l’Entité même de la Loi, c’est-à-dire de la réalité ultime de tous les phénomènes, et des dix facteurs de vie, qui mène tous les êtres à la bouddhéité. Quelle est alors cette Entité de la Loi ? C’est Nam-myōhō-renge-kyō. Il est dit dans un commentaire que le profond principe de la réalité ultime est la Loi originelle et inhérente de Myōhō-renge-kyō4. Nous savons que cette réalité ultime de tous les phénomènes correspond aussi aux deux bouddhas Shakyamuni et Maints-Trésors [assis côte à côte dans la Tour aux trésors]. « Tous les phénomènes » correspondent à Maints-Trésors et « la réalité ultime » à Shakyamuni. Cela désigne également les deux éléments que sont la réalité phénoménale et la sagesse. Maints-Trésors est la réalité phénoménale ; Shakyamuni la sagesse. Il s’agit de s’éveiller au fait que réalité phénoménale et sagesse sont deux, et pourtant ne sont pas deux.

Ces enseignements sont d’une importance primordiale, à l’instar de ces principes « les désirs terrestres sont l’illumination » et « les souffrances des naissances 322et des morts sont le nirvana ». RéciterNam-myōhō-renge-kyō, durant l’union physique de l’homme et de la femme, voilà ce que l’on appelle « les désirs terrestres sont l’illumination » et « les souffrances des naissances et des morts sont le nirvana ». Pour saisir que « les souffrances des naissances et des morts sont le nirvana », il faut s’éveiller au fait que la vie en soi qui traverse le cycle des naissances et des morts ne connaît ni naissance ni disparition. On lit dans le Sūtra du bodhisattva Sagesse-Universelle : « Sans se couper des désirs terrestres ni se séparer des cinq désirs, ils peuvent purifier tous leurs sens et effacer toutes leurs fautes. » Il est dit dans La Grande Concentration et Pénétration : « L’ignorance et la poussière des désirs sont l’illumination et les souffrances des naissances et des morts sont le nirvana. » On lit dans le chapitre “Durée de la vie” du Sūtra du Lotus : « À tout moment, je m’interroge : “Comment puis-je permettre aux êtres vivants d’accéder à la Voie inégalée et d’acquérir rapidement le corps d’un bouddha5 ?” » Et dans le chapitre “Moyens opportuns” : « Les caractéristiques de ce monde sont constamment immuables6. » De telles affirmations s’appuient sans aucun doute sur ces principes. Ce que l’on appelle l’« Entité de la Loi » n’est donc rien d’autre que Nam-myōhō-renge-kyō.

Ce si noble et si précieux Sūtra du Lotus, au cours de mes existences passées, je l’ai mis sous mes genoux, je l’ai méprisé et rejeté avec dégoût, sans parvenir à y croire. D’une façon ou d’une autre, je me suis cruellement moqué de ceux qui étudiaient les enseignements du Sūtra du Lotus, les transmettaient ne serait-ce qu’à une seule personne et qui maintenaient ainsi la Loi vivante. Pis encore, je me suis efforcé de dissuader les gens d’adopter le Sūtra en leur disant qu’ils feraient mieux de le mettre de côté pour un moment. Je prétendais que sa pratique pourrait leur convenir dans une prochaine vie, mais qu’elle serait trop diffiicile dans celle-ci. C’est ce genre de calomnies qui m’ont valu les nombreuses et rudes persécutions endurées en cette vie. Pour avoir autrefois dénigré le Sūtra du Lotus, le plus élevé de tous les sūtras, je suis aujourd’hui méprisé, et on ne tient aucun compte de mes paroles. Il est dit dans le chapitre “Analogies et paraboles” que les autres ne se préoccuperont pas de ce genre de personnes et ne lui manifesteront pas la moindre sympathie, même si elle essaie sincèrement de se lier d’amitié avec eux.

Vous êtes cependant devenu un pratiquant du Sūtra du Lotus, subissant pour cela de graves persécutions, et vous m’avez apporté votre aide. Dans le chapitre “Le maître de la Loi”, le Bouddha déclare qu’il fera apparaître par enchantement les quatre sortes de croyants, moines, nonnes, hommes et femmes laïcs, et qu’il les enverra [écouter les maîtres de la Loi]. Si vous n’êtes pas l’un de ces laïcs, à qui d’autre ce passage pourrait-il s’appliquer ? Vous n’avez pas seulement entendu la Loi mais vous y avez cru et, depuis, vous l’avez suivie sans vous en écarter. C’est vraiment merveilleux ! Vraiment extraordinaire ! Comment pourrait-on alors douter que je sois le maître de la Loi du Sūtra du Lotus ? Je ressemble peut-être aussi à « l’envoyé de l’Ainsi-Venu » car j’accomplis « l’œuvre de l’Ainsi-Venu »7. J’ai tenté de propager les cinq caractères du Daimoku confiés au bodhisattva Pratiques-Supérieures alors que les deux bouddhas étaient assis ensemble, à l’intérieur de la Tour aux trésors. Cela ne signifie-t-il pas que je suis un envoyé du bodhisattva Pratiques-Supérieures ? Mieux encore, en tant que pratiquant du Sūtra du Lotus, non seulement vous m’avez suivi mais vous avez aussi parlé de cette Loi aux autres. N’est-ce pas là précisément la transmission de la Loi ?

Conservez votre foi dans le Sūtra du Lotus. Vous ne tirerez pas du feu d’un silex si vous vous arrêtez à mi-chemin. Faites surgir le grand pouvoir de la foi, de sorte 323que tous les habitants de Kamakura, voire tous les habitants du Japon, de haute ou de basse condition, parlent de vous comme de « Shijō Kingo, Shijō Kingo, de l’école du Lotus8 » ! Même une mauvaise réputation se répand largement. Une bonne réputation ira encore plus loin, surtout si c’est la réputation de se consacrer au Sūtra du Lotus.

Expliquez également tout cela à votre épouse, et œuvrez ensemble comme le soleil et la lune, une paire d’yeux, ou les deux ailes d’un oiseau. Comment, avec le soleil et la lune, pourrait-on rester sur le chemin des ténèbres ? Avec une paire d’yeux, vous verrez sans aucun doute le visage de Shakyamuni, de Maints-Trésors, et des bouddhas des dix directions. Avec une paire d’ailes, vous volerez certainement en un instant jusqu’à la Terre aux trésors de la lumière paisible. Je vous écrirai plus en détail en une autre occasion.


Avec mon profond respect,
Nichiren


Le deuxième jour du cinquième mois


Réponse à Shijō Kingo

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Notes


 1. Les mondes de la souffrance dans lesquels une personne tombe en rétribution de ses mauvais actes. Voir glossaire.

 2. L’expression « trois points importants » désigne ici les Trois Grandes Lois Cachées : l’objet de vénération, l’invocation de Nam-myōhō-renge-kyō, ou Daimoku, et le lieu de culte où l’on récite le Daimoku devant l’objet de vénération.

 3. Sūtra du Lotus, chap. 2.

 4. Cette déclaration a été attribuée à Tiantai, mais nous n’en avons pas retrouvé la source.

 5. Sūtra du Lotus, chap. 16.

 6. Ibid., chap. 2.

 7. Cette affirmation se fonde sur le chapitre 10 “Le maître de la Loi” du Sūtra du Lotus où l’on trouve ce passage : « Si l’un de ces hommes ou l’une de ces femmes de bien est capable, dans les temps qui suivront ma disparition, d’exposer secrètement le Sūtra du Lotus à quelqu’un, ne serait-ce même qu’une seule phrase, tu dois savoir que cette personne est un messager de l’Ainsi-Venu, dépêché par l’Ainsi-Venu pour mener l’œuvre de l’Ainsi-Venu. »

 8. L’école du Lotus était à l’origine une autre désignation de l’école Tendai, fondée sur le Sūtra du Lotus. Par la suite, le terme désigna le bouddhisme établi par Nichiren.

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