Dans le journal que vous tenez, vous écrivez que vous avez réalisé une statue en bois du bouddha Shakyamuni. À propos de la cérémonie d’ouverture des yeux qui convient à une telle statue, il est dit dans le Sūtra du bodhisattva Sagesse-Universelle : « Ce Sūtra du Grand Véhicule1 est la resserre aux trésors des bouddhas, l’œil des bouddhas des dix directions et des trois phases de l’existence [le passé, le présent et l’avenir]. » Il est dit aussi : « Ce Sūtra Vaipulya2 est l’œil des bouddhas. C’est grâce à ce sūtra que les bouddhas peuvent acquérir les cinq sortes de vision. »
L’expression du sūtra « les cinq sortes de vision » fait référence à la vision physique, la vision céleste, la vision [ou l’œil] de la sagesse, la vision [ou l’œil] du Dharma et 688la vision [ou l’œil] du Bouddha. Elles sont naturellement acquises par celui qui garde le Sūtra du Lotus, de même que le souverain d’un pays obtiendra naturellement l’obéissance de tous ses sujets ou que le seigneur du grand océan sera bien évidemment suivi par les poissons qui y résident.
Le Sūtra de la Guirlande de fleurs, les sūtras de la période Agama, de la période Vaipulya et de la période de la Sagesse ainsi que le Sūtra de Mahavairochana, parlent des cinq sortes de vision, mais ils ne contiennent pas leur véritable sens. Le Sūtra du Lotus en parle et en contient aussi le véritable sens. Même s’il n’en parlait pas, vous pourriez être certain qu’il en contient le véritable sens.
À propos des Trois Corps de bouddha, il est dit dans le Sūtra du bodhisattva Sagesse-Universelle : « Les Trois Corps d’un bouddha naissent de ce sūtra Vaipulya qui est le grand sceau de la Loi assurant l’entrée dans l’océan du nirvana. C’est de cet océan que naissent les Trois Corps purs d’un bouddha. Ces Trois Corps sont des champs de bienfaits pour les êtres vivants et célestes et représentent ce qui est le plus digne de recevoir des offrandes. »
Les Trois Corps sont les suivants : d’abord, le Corps du Dharma d’un Ainsi-Venu ; deuxièmement, le Corps de rétribution d’un Ainsi-Venu ; et, troisièmement, le Corps de manifestation d’un Ainsi-Venu. Tous les bouddhas possèdent invariablement ces Trois Corps d’un Ainsi-Venu. Si nous prenons la lune à titre d’illustration, nous pouvons dire qu’elle est comparable au Corps du Dharma, sa lumière au Corps de rétribution, et son reflet au Corps de manifestation. De même qu’une seule lune a ces trois aspects différents, un seul bouddha possède également les vertus de ces Trois Corps différents.
Ces doctrines des cinq sortes de vision et des Trois Corps ne sont enseignées nulle part ailleurs que dans le Sūtra du Lotus. C’est pourquoi le Grand Maître Tiantai a dit : « Le Bouddha possède constamment les Trois Corps à travers les trois phases de l’existence. Mais dans les divers enseignements, il garda cela secret et ne le transmit pas3. » Dans ce commentaire, la formule « dans les divers enseignements » ne désigne pas seulement le Sūtra de la Guirlande de fleurs, les sūtras des périodes Vaipulya et de la Sagesse, mais tous les sūtras autres que le Sūtra du Lotus. Et la formule « il garda cela secret et ne le transmit pas » signifie que, dans tous les écrits, en dehors du chapitre “Durée de la vie” du Sūtra du Lotus, le bouddha Shakyamuni, seigneur des enseignements, a dissimulé [ce secret] et s’est abstenu de l’exposer. C’est pourquoi, lorsqu’on accomplit la cérémonie d’ouverture des yeux de représentations peintes ou en bois du Bouddha, les seules autorités sur lesquelles on puisse s’appuyer sont le Sūtra du Lotus et l’école Tiantai.
De plus, la doctrine des trois mille mondes en un instant de vie provient du concept des trois domaines d’existence. Les trois domaines d’existence sont les suivants : premièrement, le domaine des êtres vivants ; deuxièmement, le domaine des cinq composants ; et troisièmement, le domaine de l’environnement. Laissons de côté les deux premiers pour le moment. Le troisième, le domaine de l’environnement, est celui des plantes et des arbres. Il comprend les plantes et les arbres qui permettent de produire les cinq sortes de pigments utilisées en peinture. C’est à partir de ces pigments que sont créées les images peintes et à partir des arbres que l’on sculpte les statues en bois.
Il est dans le pouvoir du Sūtra du Lotus d’insuffler une « âme » ou propriété spirituelle à de tels tableaux et statues. Voilà la vérité à laquelle s’éveilla le Grand Maître Tiantai. Dans le cas des êtres vivants, cette doctrine est connue sous le nom de l’« atteinte de la bouddhéité en cette vie » ; dans le cas des représentations peintes ou en bois, on la connaît sous le nom d’« illumination des plantes et des arbres ». C’est pourquoi [le Grand Maître Zhangan] écrivit : « Il n’y 689a jamais rien eu de comparable en clarté et en sérénité à la concentration et à la pénétration4 » et [le Grand Maître Miaole] a dit : « Ils sont néanmoins atterrés et nourrissent des doutes lorsqu’ils entendent pour la première fois la doctrine affirmant que les êtres non sensitifs [ceux qui ne comptent pas parmi les êtres vivants] possèdent la nature de bouddha5. »
Cette doctrine [des trois mille mondes en un instant de vie] n’avait jamais été entendue pendant les périodes [précédant le Grand Maître Tiantai et ne le fut pas davantage] pendant les âges suivants. Même si elle avait été énoncée quelque part, on peut être certain qu’elle aurait été volée [au Grand Maître Tiantai].
Cependant, quelque deux cents ans après l’époque de Tiantai, Shanwuwei, Jingangzhi et Bukong fondèrent l’école qui porte le nom de Zhenyan [devenue l’école Shingon au Japon], et qui est fondée sur le Sūtra de Mahavairochana. Puis, bien que cette doctrine [des trois mille mondes en un instant de vie] ne soit pas mentionnée dans le Sūtra de Mahavairochana telle que le Bouddha l’avait enseignée, ils la dérobèrent dans le Sūtra du Lotus et dans les commentaires de Tiantai et en firent le cœur et l’essence de l’école Zhenyan. De plus, ils prétendirent que cette doctrine était originaire de l’Inde, trompant et égarant ainsi les érudits de l’époque de la Fin de la Loi en Chine et au Japon. Nul ne connaît la vérité en la matière, mais tous approuvent et croient les déclarations de cette école. Cela perdure maintenant depuis plus de cinq cents ans.
Ainsi, les représentations peintes et en bois réalisées et consacrées avant l’époque de l’école Zhenyan [alors que l’on suivait les pratiques de Tiantai] sont dotées de pouvoirs extraordinaires, mais celles des temples et des pagodes bâtis [après l’adoption des cérémonies d’ouverture des yeux] du Zhenyan procurent très peu de bienfaits. Il y a beaucoup d’exemples de ce type, et je n’entrerai donc pas dans les détails. Cependant, ce bouddha [que vous avez réalisé] est un bouddha vivant. Il ne diffère en rien de la représentation sculptée du Bouddha qu’avait réalisée le roi Udayana6 ou de celle qu’avait faite le roi Bimbisara. Il est probable que Brahma, Shakra, les dieux du soleil et de la lune et les quatre rois célestes seront à vos côtés, comme l’ombre accompagne le corps, et vous protégeront toujours. (C’est là le premier point que je voulais établir.)
Le journal que vous tenez indique aussi que, chaque année, pendant une période de quatre-vingt-dix jours, du huitième jour du quatrième mois au quinzième jour du septième mois, vous vénérez le dieu du soleil. Celui-ci habite dans un palais composé de sept sortes de trésors. Ce palais s’étend sur une surface de huit cent seize ri ou cinquante et un yojana. En son centre, réside le dieu du soleil, entouré de ses deux épouses, Victorieuse et Invincible. À sa droite et à sa gauche s’alignent les sept astres et les neuf astres7 et, devant lui, se tient la déesse céleste Marichi. Le dieu du soleil conduit un chariot composé de sept trésors et tiré par huit bons chevaux et, en l’espace d’un jour et d’une nuit, il fait le tour des quatre continents, en tenant lieu d’œil à tous les êtres vivants qui y résident.
Nous entendons dire que les bouddhas, les bodhisattvas et les autres divinités octroient de magnifiques bienfaits mais, avec nos yeux d’ignorants, nous ne les avons pas encore vus. Concernant le dieu du soleil, aucun doute ne subsiste car ses bienfaits sont sous nos propres yeux. Sans Shakyamuni, seigneur des enseignements, comment de tels bienfaits pourraient-ils être octroyés ? Et sans le pouvoir du merveilleux Sūtra du Véhicule Unique, comment de telles merveilles pourraient-elles se manifester devant nous ? C’est là un merveilleux spectacle !
En cherchant comment répondre aux faveurs de ce dieu, nous découvrons que, dans les périodes précédant l’apparition de 690la Loi bouddhique, les personnes lucides s’inclinèrent toutes devant lui ou lui présentèrent des offrandes, et toutes reçurent en retour des bienfaits tangibles. En revanche, ceux qui se retournèrent contre lui ont tous été punis.
Si nous nous penchons à présent sur ce que disent les écrits bouddhiques, nous pouvons noter cette déclaration tirée du Sūtra de la lumière dorée : « Le dieu du soleil et le dieu de la lune, lorsqu’ils écoutent ce sūtra, acquièrent de la vitalité en abondance. » Et il est dit dans le Sūtra de l’excellent roi : « Grâce au pouvoir de ce roi sūtra, ces astres peuvent tourner autour des quatre continents. »
Vous devez donc comprendre que c’est le pouvoir de la Loi bouddhique qui permet aux dieux du soleil et de la lune de faire le tour des quatre continents. Le Sūtra de la Lumière dorée et le Sūtra de l’excellent roi ne sont que des enseignements opportuns menant au Sūtra du Lotus. Quand on les compare avec le Sūtra du Lotus, ils sont comme du lait comparé avec du ghee, ou du métal comparé avec de précieux joyaux. Et pourtant, aussi inférieurs qu’ils soient, ces sūtras permettent aux divinités célestes de faire le tour des quatre continents. Ces divinités acquièrent alors d’autant plus de pouvoir en goûtant le doux ghee du Sūtra du Lotus !
C’est pourquoi, dans le chapitre “Introduction” du Sūtra du Lotus, nous découvrons les dieux du soleil et de la lune au côté du dieu des étoiles. Et, dans le chapitre “Le maître de la Loi”, il est prédit que le dieu du soleil atteindra l’illumination suprême parfaite et sera connu sous le nom d’Ainsi-Venu-Gardien-du-Feu8.
De plus, c’est votre défunt père qui a lancé ce culte du dieu du soleil, vous lui succédez donc, en tant que la deuxième génération ; vous accomplissez également depuis longtemps ces cérémonies. Comment ce dieu pourrait-il alors vous abandonner ?
Moi, Nichiren, j’ai aussi fait confiance à ce dieu, et j’ai poursuivi mes combats au Japon depuis quelques années en m’appuyant sur lui. J’ai déjà le sentiment d’avoir remporté la victoire. Des bienfaits aussi clairs ne peuvent être attribués qu’à ce dieu.
Il y a beaucoup d’autres éléments remarquables dans votre journal, mais je ne peux les détailler tous dans cette lettre.
Voici ce qui, pour moi, est le plus admirable : dans vos lettres antérieures, vous avez de temps à autre mentionné votre inquiétude au sujet de vos parents. Et, en lisant cette lettre, je n’ai pu retenir mes larmes tant j’ai été ému de vous savoir triste à l’idée que vos parents se trouvaient peut-être en enfer.
Parmi les disciples du Bouddha figurait le vénérable Maudgalyayana. Son père s’appelait Kissen Shishi et sa mère Shōdainyo. Après sa mort, celle-ci tomba dans le monde des esprits affamés9. Lorsque Maudgalyayana était encore un homme du commun, il n’en eut pas conscience et n’eut donc aucune raison de s’en affliger. Mais après être devenu disciple du Bouddha, il parvint au stade d’arhat et, acquérant l’œil céleste, il perçut que sa mère était dans le monde des esprits affamés. Quand il en prit conscience, il lui fit des offrandes de nourriture et de boisson, mais elles se changèrent simplement en flammes, décuplant les souffrances [de sa mère]. Il courut alors vers le Bouddha pour le lui rapporter. Imaginez les sentiments de Maudgalyayana à ce moment précis !
Vous n’êtes qu’un homme du commun, doté seulement des yeux du corps et, ne pouvant voir dans quel monde se trouvent vos parents, vous vous inquiétez à l’idée qu’ils sont peut-être en enfer. C’est là en soi une expression de votre piété filiale. Il est certain que Brahma, Shakra, les dieux du soleil et de la lune et les quatre rois célestes éprouvent de la compassion pour vous.
Il est dit dans le Sūtra de la Guirlande de fleurs : « Ceux qui ne comprennent pas leurs obligations connaîtront bien souvent une mort prématurée. » Et, dans le Sūtra de la 691méditation sur les caractéristiques du Bouddha comparées à celles de l’océan : « Ce [non-acquittement d’une dette de reconnaissance] est la cause qui mène à la renaissance dans l’enfer Avīci. » Mais vous vous préoccupez déjà sincèrement de vos parents et il est certain que les divinités célestes prendront en compte vos prières. (C’est là le deuxième point que je souhaite souligner.)
Dans votre lettre, vous mentionnez aussi certaines choses auxquelles vous devriez, me semble-t-il, renoncer, et je dis cela après y avoir profondément réfléchi. Moi, Nichiren, je suis haï par les gens du Japon. Et ce, uniquement parce que le seigneur de Sagami éprouve de la haine à mon égard. Il faut reconnaître que le gouvernement n’avait aucune raison de prendre des mesures à mon encontre mais, avant même de rencontrer des difficultés, j’avais prédit l’apparition de ce genre de troubles et j’ai décidé, quoi qu’il m’arrive à l’avenir, de n’éprouver aucune haine envers les autres. Cette détermination a peut-être eu l’effet d’une prière car j’ai traversé en toute sécurité bon nombre d’épreuves. Et à présent, je ne suis plus confronté à des difficultés de ce genre.
Quelle aide m’a permis de ne pas mourir de faim alors que j’étais exilé dans la province de Sado, ou de réciter le Sūtra du Lotus dans ces montagnes, jusqu’à ce jour ? La vôtre seulement. Et si vous vous demandez qui vous a permis d’offrir une telle aide, vous devez reconnaître que c’est votre seigneur, le moine séculier Ema. Même s’il n’en avait pas conscience, cela a eu pour moi l’effet d’une prière. Et, alors, la prière de votre seigneur est aussi devenue une prière pour vous.
De plus, c’est grâce à votre seigneur que vous vous êtes acquitté de vos obligations envers vos parents. Quoi qu’il arrive, il ne serait pas juste de quitter le service de quelqu’un envers qui vous avez contracté une telle dette. S’il continue de vous rejeter, alors il n’y a rien à faire. Mais vous-même ne devez pas l’abandonner, quel que soit le danger que cela vous fasse courir en cette vie.
Comme l’indique le passage de sūtra que j’ai précédemment cité, ceux qui ne comprennent pas leurs obligations peuvent connaître une mort prématurée. En revanche, ceux qui s’acquittent de leurs obligations filiales ne connaîtront pas une telle mort.
Le cormoran est un oiseau capable d’avaler du fer mais, lorsque le fer est digéré dans ses entrailles, il ne blesse pas les œufs en gestation. Certains poissons mangent des cailloux, mais [s’il s’agit d’une femelle] ces cailloux ne tuent pas les œufs dans son ventre. Le santal est un arbre qui ne peut être consumé par le feu et, dans les cieux de pureté, l’eau ne peut éteindre le feu. Le corps du bouddha Shakyamuni ne se consuma pas, même lorsque trente-deux hommes robustes s’efforcèrent de le brûler avec leurs torches et, quand le feu jaillit du corps du Bouddha, toutes les divinités-dragons du monde des trois plans déversèrent toutes de la pluie pour l’éteindre sans pouvoir y parvenir.
En ce qui vous concerne, vous avez aidé Nichiren à accomplir des actes méritoires. Les personnes mauvaises auront donc bien du mal à vous nuire. Et si, par malheur, quelque chose devait vous arriver, soyez certain qu’il s’agit d’une rétribution dans cette vie présente pour la haine que vous avez manifestée dans une existence antérieure envers un pratiquant du Sūtra du Lotus. On n’est jamais à l’abri de rétributions de ce genre, qu’on soit au cœur des montagnes ou par-delà les mers. C’est pourquoi le bodhisattva Jamais-Méprisant fut attaqué à coups de sabre et de bâton, et le vénérable Maudgalyayana fut tué par un groupe de brahmanes de l’école du Bâton de bambou. Par conséquent, à quoi cela servirait-il de s’en plaindre ?
Pour éviter les troubles imprévisibles, il vaut mieux faire preuve d’endurance et de patience. Après avoir lu cette lettre, et dans les cent jours qui suivront, ne buvez pas imprudemment la nuit avec vos 692compagnons ou d’autres personnes en dehors de chez vous. Si votre seigneur vous convoque dans la journée, allez le voir immédiatement. Mais, s’il vous convoque dans la nuit, dites-lui les trois premières fois que vous avez contracté une maladie soudaine. S’il persiste au-delà de trois fois, informez-en vos serviteurs ou quelqu’un d’autre et demandez-leur de vérifier si les carrefours sont sûrs avant de vous mettre en route pour répondre à sa convocation.
Si vous vous comportez avec autant de circonspection et que, dans le même temps, les Mongols attaquent votre pays, les sentiments des gens à votre égard changeront, et ils ne penseront plus à vous attaquer comme ils le feraient avec un ennemi.
D’après ce que vous m’avez écrit, même si vous avez commis des erreurs, n’envisagez pas à la légère de quitter le service de votre seigneur — encore moins si vous n’êtes coupable d’aucune erreur. Dans ce dernier cas, ne tenez aucun compte de ce que les autres peuvent dire.
Quant à votre désir de devenir moine séculier, vous pourrez le réaliser plus tard. Et, une fois ce désir accompli, si vous deviez vous retrouver dans des conditions matérielles ou spirituelles qui ne vous conviennent pas, vous subirez de nouveau de mauvaises influences qui chercheront à vous troubler. De nos jours, il y a des femmes qui deviennent nonnes afin de tromper les autres, et des hommes qui deviennent moines séculiers et se comportent de manière très mauvaise. Ne participez jamais à de tels agissements.
Même si vous ne souffrez d’aucune maladie, vous auriez intérêt à appliquer du moxa sur un ou deux endroits de votre corps, pour pouvoir invoquer une maladie par la suite si nécessaire. Et, en cas de troubles, envoyez pour le moment quelqu’un d’autre pour observer ce qui se passe.
Il est difficile d’écrire tout ce que j’aimerais vous dire. C’est pourquoi je ne suis pas entré ici dans des questions de doctrine. En ce qui concerne le Sūtra, je le copierai pour vous quand le temps sera un peu plus frais.
Avec mon profond respect,
Nichiren
Le quinzième jour du septième mois de la deuxième année de Kenji [1276], signe cyclique de hinoe-ne
Réponse à Shijō Kingo